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le collier sacré de Montézuma

le collier sacré de Montézuma

Titel: le collier sacré de Montézuma Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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l’impression : il craignait qu’une part de mon affection n’aille vers vous. De même, je n’ai rien su de son mariage avec la jeune Mexicaine. Ce sont les journaux qui me l’ont appris ainsi que sa disparition. À ce moment, voulant en savoir davantage, je suis venu voir Maître Baud… qui d’ailleurs venait de m’écrire.
    — Le notaire ? Il connaît votre existence, lui ?
    — C’est le seul ! C’était nécessaire puisque mon père a fait de moi son légataire universel.
    Sans réfléchir, Adalbert lâcha :
    — Voilà pourquoi on vous a rencontré cette nuit ? Vous vouliez faire l’inventaire ?
    — Cela ne vous ressemble pas de dire des sottises, Adalbert, protesta M me  de Sommières cependant qu’au regard dont François-Gilles enveloppa le maladroit on pouvait deviner ce que seraient plus tard ses réquisitoires.
    — Non, fit-il sèchement. Je voulais visiter la tanière de ces gens dans l’espoir d’y retrouver une trace… n’importe laquelle. Je ne pensais pas me trouver face à la preuve absolue de leur culpabilité. Et puisque vous n’avez pas voulu appeler la police, je vais me mettre à leur recherche et m’en occuper personnellement !
    Cette fois, ce fut Marie-Angéline, remarquablement silencieuse depuis l’arrivée du jeune homme, qui s’en mêla :
    — Un instant ! Il faut que vous sachiez d’abord pour quelle raison mon cousin et M. Vidal-Pellicorne préfèrent que le meurtre lui soit dissimulé encore quelque temps. Il y va d’autres vies humaines… dont les leurs peut-être…
    Et sans permettre à quiconque de l’interroger, presque sans respirer, elle expliqua la situation dans laquelle Aldo se débattait :
    — Si le meurtre est découvert avant les trois mois impartis, l’assassin saura que son chantage ne tient plus et il prendra d’autres otages qui pourraient être Lisa Morosini, ses enfants, Adalbert ou notre marquise ! J’espère que vous pouvez comprendre ça ?
    — Oui, j’ai compris et je vous prie de m’excuser. En revanche, vous admettrez que, pour moi, le crime soit signé, aussi ai-je l’intention de les approcher. Et s’ils sont à Biarritz, eh bien, j’y vais ! Et pas plus tard que demain…
    — Qu’y ferez-vous ? fit Aldo, agacé. Vous ne savez pas où ils sont : c’est vaste, Biarritz !
    — Oh, je trouverai. Ils ne sont pas gens à passer inaperçus, d’après ce que vous en avez dit. À présent, il me reste à vous remercier, ajouta-t-il en se levant. Et à vous demander où je peux me procurer un taxi !
    — À cette heure ? s’étonna M me  de Sommières. On vous a préparé une chambre ici.
    — Je suis confus ! J’étais tellement accablé tout à l’heure que je me suis laissé emmener comme un petit garçon et votre accueil si chaleureux m’a soulagé un peu mais, maintenant, il faut que je fasse quelque chose… moi-même !
    — On peut le concevoir… à condition de regarder où vous mettez les pieds, concéda Adalbert. Cela dit, puisque moi je rentre rue Jouffroy, je vais vous ramener au Lutetia. Tu me prêtes ta voiture ? ajouta-t-il à l’intention d’Aldo.
    — Naturellement.
    Les adieux furent vite expédiés. François-Gilles promit de donner de ses nouvelles et partit avec Adalbert. Tante Amélie prit le bras d’Aldo pour gagner le petit ascenseur vitré qui lui évitait l’escalier.
    — À y réfléchir, dit-elle, je pense qu’il n’a pas entièrement tort. L’idée de ce pauvre homme entassé dans sa caisse pour y pourrir pendant des semaines m’est désagréable...
    — Que fait-on d’autre dans un cercueil capitonné ? lança Marie-Angéline.
    — Quand vous n’aurez que des réflexions de ce genre, vous pourrez les garder pour vous, Plan-Crépin ! C’est d’un goût !… Je pensais que Langlois mis en face de la preuve flagrante du crime n’aurait plus qu’à signer des mandats d’arrêt. Cette intéressante famille une fois sous les verrous, la menace qui pèse sur toi tomberait automatiquement.
    — Sauf qu’elle n’a pas été proférée par Don Pedro, ni par son fils et moins encore par les deux femmes mais par un chef de bande recruté à New York par Miguel. Je me demande à présent si les Vargas et autres Olmedo sont toujours les maîtres du jeu et s’ils ne sont pas plus ou moins pris à leur propre piège.
    — Qu’est-ce qui te le fait penser ?
    — Le dernier billet de Vauxbrun. Souvenez-vous qu’il me demande de « veiller

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