Le lever du soleil
LOUIS XIV
LE LEVER DU SOLEIL
1637 - 1661
PAR JEAN-PIERRE DUFREIGNE
EDITIONS PLON
R…SUM… DU LIVRE
" Le roi ! " Deux mots et l'imaginaire français voit une longue perruque, un nez fort, un visage altier, un être semi-divin : Louis XIV Le plus absolu de nos quarante souverains. La plus longue vie, le plus long règne. La création d'une époque : le Grand Siècle, un palais à nul autre pareil : Versailles, un emblème : le Soleil.
Cet enfant n'aurait jamais d˚ naître, ce roi ne jamais exister.
Voici donc une entreprise folle : le roman d'un enfant acharné à
exister par lui-même ; un enfant de " vieux ", né dans un couple déchiré, orphelin de père à quatre ans. Le roman d'un homme, apprenant à la dure le plus dur métier, celui de roi. Autour de lui Mme de Chevreuse, l'intrigante, Richelieu, la grande ombre, Mazarin, le " parrain ", Retz, ce myope qui s'aveugle de ses échecs, Scarron, esprit trop agile dans un corps estropié et dont plus tard il épousera la veuve, Fouquet, l'écureuil (trop) grand seigneur), Colbert, la couleuvre agissante, La Reynie, premier superflic de l'histoire. Et puis Racine, Pascal, Molière, Lully, Marie Mancini, le premier amour ; Henriette d'Angleterre, l'amour interdit ; La Vallière, la tendre boiteuse ; Montespan, la pétroleuse - sarabande d'une vie. Le roi rit peu, pleure en secret, le roi danse, le roi aime, le roi guerroie, le roi se venge. Ce demi-dieu est un homme b‚ti de prodiges et de faiblesses, d'‚me et de chair.
Voici le premier roman historique de l'enfant qui devint un Soleil.
Jean-Pierre Dufreigne, éditorialiste à L'Express, a publié neuf romans. Il a obtenu en 1993 le prix Interallié pour un roman historique. Le Dernier Amour d'Aramis, écrit en hommage à
Alexandre Dumas.
A paraître : deux autres tomes.
La puissance et la gloire * *
Le crépuscule d'un dieu * * *
" Le Roi de France n'a point de mines d'or comme le Roi d'Espagne,
mais il a plus de richesses que lui,
parce qu'il les tire de la vanité de ses sujets, plus inépuisable que les mines. "
MONTESqUIEU.
Lettres persanes.
" qu'en quelque obscurité que le sort l'e˚t fait naître, Le monde, en le voyant, e˚t reconnu son maître. "
RACINE,
Bérénice.
AVERTISSEMENT
Ceci est un roman, non un essai historique.
Mais toute ressemblance avec des personnages ayant réellement existé est voulue et certifiée.
Aucun personnage imaginaire n'a été introduit dans ce récit.
Les dialogues dans leur majorité sont " vrais ", à ceci près que les propos tenus furent plus écrits que parlés, souvent imprimés dans des correspondances ou rapportés dans les nombreux Mémoires de l'époque.
L'auteur avoue avoir joué avec la durée ; certains événements s'étalant sur une semaine voire un mois ont été condensés parfois en une journée ; le lecteur nous permettra ce respect de la règle des trois unités, de temps, de lieu et d'action, à laquelle se sont tenus nos plus grands dramaturges, nos meilleurs auteurs de comédie (les autres aussi d'ailleurs) de cette époque classique, afin de condenser au mieux la réalité historique avec la nécessité
dramatique.
Certains Mémoires, journaux intimes, correspondances ou
" historiettes " que nous avons eu le plaisir de consulter (et nous en remercions les auteurs) se sont permis aussi, et dans le seul dessein de " plaire au public " comme l'e˚t dit Molière, qui s'y connaissait, cette même condensation.
Le temps d'une vie n'est fait que d'instants qu'il importe à tout auteur de saisir au vol afin de leur donner la vraie saveur de la vie. Et c'est d'une vie d'homme, longue, prodigieuse, glorieuse et tragique qu'il s'agit ici. Mais il ne s'agit pas d'une hagiographie : Louis XIV, archétype du Roi dans l'imaginaire français, fut aussi un despote, assez éclairé, un enfant qui n'aurait jamais d˚ naître, Louis XIV. Le lever du Soleil
un monarque à nul autre pareil, un homme complexe qu'il faut tenter de comprendre sans l'aduler et qui teinta tout " son " siècle, l'éclairant ou l'assombrissant, mais lui laissant une épithète : le Grand Siècle.
Nous devions cet avertissement à nos lecteurs ; comme nous sollicitons humblement l'indulgence des historiens.
Nous devions aussi à Alexandre Dumas, qui entre au Panthéon quand " sort " ce livre, de le dédier à sa délicieuse mémoire qui enchanta notre jeunesse et nous donna, sans doute, l'envie d'écrire.
J.-P. D.
LIVRE PREMIER
" C'est assez que d'être.
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