Le pays de la liberté
l'évita et lui déc< cha un coup de pied dans le genou.
Boitillant, Lennox fonça vers lui. Cette fois, il f une feinte avec le couteau, laissa Mack esquiver d
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mauvais côté et frappa de nouveau. Mack sentit une vive douleur au côté
gauche. Il réussit à envoyer un violent coup de poing à Lennox, mais celui-ci ne l‚chait pas le couteau.
Mack recula. Il était plus jeune et plus fort que Lennox, mais ce dernier avait sans doute une grande expérience de ce genre de combat. Dans un sursaut de panique, il comprit qu'il fallait changer de tactique.
Mack tourna les talons et fit quelques enjambées en courant, cherchant une arme. Son regard tomba sur une pierre grosse comme son poing. Il se pencha, la ramassa et se retourna.
Lennox se jeta sur lui.
Mack lança la pierre. Elle frappa Lennox en plein milieu du front et Mack poussa un cri de triomphe. Lennox vacilla, tout étourdi. Il fallait que Mack profite de son avantage : c'était maintenant le moment de désarmer son adversaire. Mack décocha un coup de pied qui toucha Lennox au coude droit.
L'autre l‚cha le couteau en gémissant.
Mack le tenait.
Il frappa de toutes ses forces Lennox au menton. Le coup lui fit mal à la main mais lui donna une profonde satisfaction. Lennox recula, la peur dans son regard, mais Mack ne le l‚chait pas. Il le frappa au ventre, puis de chaque côté de la tête. Sonné et terrifié, Lennox vacillait sur ses pieds.
Il était fini, mais Mack ne pouvait pas s'arrêter. Il voulait tuer cet homme. Il empoigna Lennox par les cheveux, l'obligea à baisser la tête et lui envoya un coup de genou en plein visage. Lennox poussa un hurlement et du sang lui jaillit du nez. Il tomba à genoux en toussant et en vomissant.
Mack allait le frapper encore quand il entendit la voix de Jay lancer : Árrête ou je la tue. ª
Lizzie s'avança dans la carrière, suivie de Jay, qui appuyait le canon de son fusil contre la nuque de la jeune femme.
Mack regardait, pétrifié. Il voyait que le fusil de Jay était armé. Il suffisait que Jay trébuche et la balle
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ferait sauter la cervelle de Lizzie. Mack laissa là Lennox et s'approcha de Jay. II était toujours empli d'une rage sauvage.
´Vous n'avez qu'une balle, lança-t-il à Jay en ricanant. Si vous tirez sur Lizzie, je vous tuerai.
- Alors peut-être que c'est toi que je devrais abattre, dit Jay.
- Mais oui, fit Mack comme un dément en continuant à avancer. Tirez-moi dessus. ª
Jay fit pivoter son arme.
Mack éprouva une folle jubilation : le fusil n'étail plus braqué sur Lizzie.
Jay visa Mack avec soin.
Il y eut un bruit bizarre et, tout d'un coup, un étroil cylindre de bois se planta dans la joue de Jay. Ja> poussa un cri de douleur et l‚cha son fusil.
Jay venait de recevoir une flèche en plein visage Mack sentit ses genoux se dérober sous lui.
Il entendit un nouveau sifflement et une seconde flèche vint transpercer le cou de Jay qui s'effondra sur le sol.
Dans la clairière débouchèrent le Pêcheur, son ami et Peg, suivis de cinq ou six Indiens portant des arcs.
Mack se mit à trembler de soulagement. Sans doute, quand Jay avait capturé
le Pêcheur, l'autre Indien était-il allé chercher du secours. Les sauveteurs avaient d˚ rencontrer les chevaux emballés. Il ne savait pas ce qu'il était advenu de Dobbs, mais un des Indiens portait ses bottes.
Lizzie se planta au-dessus de Jay : elle le dévisagea, se couvrant la bouche d'une main. Mack s'approcha et la prit dans ses bras. Il regarda l'homme affalé sur le sol. Du sang coulait de sa bouche. La flèche lui avait percé une veine du cou.
Íl se meurtª, dit Lizzie d'une voix tremblante.
Mack acquiesça.
Le Pêcheur désigna Lennox, toujours agenouillé. Les autres Indiens s'emparèrent de lui, le jetèrent au sol et le plaquèrent là. Il y eut une brève conversation
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entre le Pêcheur et l'aîné des autres Indiens. Le Pêcheur ne cessait de montrer ses ongles arrachés.
Le vieil Indien tira de sa ceinture une hachette. D'un mouvement rapide et puissant, il trancha la main droite de Lennox à la hauteur du poignet.
Śeigneur ! ª fit Mack.
Du sang jaillit du moignon et Lennox s'évanouit.
L'homme ramassa la main coupée et, d'un air cérémonieux, l'offrit au Pêcheur.
Celui-ci la prit solennellement. Puis il se retourna et la lança au loin.
Elle fila par-dessus les arbres pour retomber quelque part dans les bois.
Il y eut un murmure d'approbation parmi les Indiens.
´ Main
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