Le train de la mort

témoignages) : 76 morts.
    3) Wagon Fully-Thomas (quatre témoignages) : 75 morts.
    4) Wagon Mamon-Garnal (neuf témoignages) : 75 morts.
    5) Wagon Sirvent-Dhenain (onze témoignages) : 64 morts.
    6) Wagon Canac (neuf témoignages) : 46 morts.
    7) Wagon Habermacher (onze témoignages) : 44 morts.
    8) Wagon Liotier (huit témoignages). Ce wagon comportait au départ 120 déportés : 36 morts.
    9) Wagon Puyo (douze témoignages) : 17 morts.
    10 et 11) Il m’a été impossible de départager exactement les dix-sept témoins retrouvés de ces deux wagons et de reconstituer l’occupation des wagons. Mais il est certain que ces deux wagons ont compté :
    10) 8 morts ; 11) 3 morts.
    12) Wagon « infirmerie » La Perraudière-Segelle : 2 morts.
    13) Wagon « invalides » (d’après l’abbé Goutaudier) : 1 mort.
    14) Wagon Helluy-Aubert-Villiers (neuf témoignages) : pas de morts.
    15) Wagon Lambert (dix témoignages) : pas de morts.
    16) Wagon de 80 (Chapalain et quinze témoignages) : pas de morts.
    17) Wagon Bernard-Verchuren (neuf témoignages) : pas de morts.
    18) Wagon Lutz-Hamburger (dix témoignages) : pas de morts.
    19) Wagon Weil-Fuchs-Kienzler (sept témoignages) : pas de morts.
    20) Wagon Bent-Solladié (douze témoignages) : pas de morts.
    21 et 22) Wagons « incertains » (une vingtaine de témoins que je n’ai pu situer mais qui n’étaient pas dans les autres wagons).
    Je n’ai, en général pas utilisé ces témoignages dans le livre. Ces deux wagons n’ont pas d’importance pour notre « bilan » car ils n’ont pas compté de morts.
    21) pas de mort ; 22) pas de morts.
    II est évident que plusieurs déportés ne sont pas à leur place dans le wagon qui leur a été attribué…, mais cela n’est pas le cas pour les treize wagons qui comptent des morts.
    Avant de totaliser, deux remarques s’imposent :
    1) Les rescapés pensaient, depuis Dachau, qu’il n’y avait eu que deux wagons de 75 morts, alors que d’une façon certaine, il est établi qu’il y en eut trois.
    2) Les rescapés étaient persuadés qu’un seul wagon, ou à la rigueur deux ne comptaient aucun mort. Nous en trouvons en réalité 8 et probablement 9.
    Total des morts : 546.
    Ce total devrait être le « maximum possible « car dans certains cas j’ai éliminé les chiffres les plus bas (Liotier dit par exemple 32 morts pour son wagon, mais m’appuyant sur d’autres témoignages de ce même wagon, j’ai cru devoir « remonter » ce bilan à 36 pour ne pas être « en dessous » alors que le témoignage Liotier me semblait parfaitement complet et objectif).
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    En commençant l’essai de reconstitution de la liste de départ de Compiègne, il me semblait que la « fourchette » idéale se présentait ainsi : 483 minimum… 546 maximum… (minimum de ta vérification de Sarrebourg, maximum témoignages.) 483…, 546, nous étions loin des 984 de Dachau ou du procès de Metz.
    Il nous fallait maintenant établir un double fichier.
    1) Fichier de départ (2 juillet à Compiègne).
    2) Fichier d’arrivée (5 juillet à Dachau).
    En retranchant le nombre de fiches 2 du numéro 1, on obtenait le résultat.
    Travaillant presque toujours sur les documents originaux plusieurs problèmes se posaient :
    A)  Lecture. Le registre de Compiègne et les listes (appels, coiffeur, infirmerie, etc.), sont manuscrits, de nombreux noms sont illisibles ou en partie effacés. La photographie à plusieurs diaphragmes et l’agrandissement permirent de rétablir la plupart des noms.
    Le registre matriculaire de Dachau (original) est dactylographié et un seul matricule, le 88 006, a disparu mais les secrétaires déportés, allemands ou polonais ont germanisé ou polonisé les orthographes, inversé les prénoms et fait d’assez nombreuses fautes de frappe. Pour réaliser la juxtaposition des fiches Compiègne, Dachau, une comparaison des dates de naissance s’imposait.
    B)  Homonymies. Avec dans plus de dix cas, les mêmes prénoms.
    C) Faux noms. Plusieurs déportés résistants ont été arrêtés sous leur « pseudo » et l’ont conservé à Compiègne (Rival veut dire Rykner, etc.).
    D)  Particules. Où retrouver le Père Bernard Letourneux de la Perraudière, à L ? T ? D ? L ? P ? Suivant les listes, il s’inscrit sous l’une ou l’autre initiale.
    E)  Témoignages. Une fois les fiches établies et comparées, il fallait vérifier dans la masse des