Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le Troisième Reich, T1

Le Troisième Reich, T1

Titel: Le Troisième Reich, T1 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: William Shirer
Vom Netzwerk:
ans plus
tard, Anna Glasl-Hœrer, fille adoptive d’un fonctionnaire de cette
administration. Elle lui apporta une dot modeste et une amélioration de son
niveau social, selon les coutumes qui régnaient dans les couches de la petite
bureaucratie austro-hongroise. Toutefois, ce ne fut pas un mariage heureux :
elle était son aînée de quatorze ans, de santé délicate, et elle ne put lui
donner d’enfant. Ils se quittèrent au bout de seize ans ; elle mourut
trois ans plus tard, en 1883.
    Avant même la séparation, Aloïs, légalement devenu Hitler, se
lia avec une jeune cuisinière d’hôtel, Franziska Matzelsberger, qui lui donna, en
1882, un fils nommé lui aussi Aloïs. Un mois après la mort de sa femme, il
régularisa la liaison et, trois mois plus tard, Franziska accoucha d’une fille,
Angela. Cette deuxième union ne dura pas longtemps : un an plus tard, Franziska
mourût tuberculeuse et, au bout de six mois, Aloïs se maria pour la troisième
et dernière fois.
    Sa nouvelle femme, Klara Pœlzl, qui allait bientôt être la mère
d’Adolf Hitler, avait vingt-cinq ans, et lui quarante-huit ; ils se
connaissaient depuis longtemps. Klara était de Spital, village ancestral des
Hitler, et petite-fille de Johann von Nepomuk Huetler, qui avait élevé son
neveu Aloïs Schicklgruber-Hitler. De la sorte Aloïs et Klara étaient cousins
issus de germains et crurent devoir solliciter une dispense épiscopale, ainsi
que nous l’avons vu.
    Cette union, le douanier l’envisageait depuis longtemps, puisqu’il
avait fait entrer Klara à son foyer sans enfants pendant son premier mariage. La
fillette avait alors passé plusieurs années avec les Schicklgruber à Braunau, tandis
que sa femme dépérissait ; il semble qu’Aloïs ait eu l’idée d’épouser
Klara dès qu’elle mourrait. Il fut reconnu et il reçut le legs de l’oncle, grand-père
de Klara, quand celle-ci atteignit l’âge nubile de seize ans. Mais nous savons
que la femme vécut quelque temps encore après séparation, et peut-être parce qu’Aloïs
eut alors sa liaison avec Franziska Matzelsberger, Klara, âgée de vingt ans, partit
pour se rendre à Vienne, où elle trouva un emploi de domestique.
    Quatre ans plus tard, elle revint tenir le ménage de son cousin.
Franziska, dans les derniers mois de son existence, avait quitté Aloïs Hitler. Celui-ci
épousa Klara Pœlzl le 7 janvier 1885 ; quatre mois et dix jours plus
tard, ils eurent leur premier enfant, Gusta mort rapidement, ainsi que le
second, Ida, née en 1886. Le troisième fut Adolf. Un quatrième, Edmund, né en
1894, ne vécut que six ans. En 1896, Paula fut la cinquième, la dernière aussi ;
elle survécut à son célèbre frère.
    Le demi-frère d’Adolf, Aloïs, et sa demi-sœur, Angela, enfants
de Franziska Matzelsberger, grandirent également. Angela, jeune femme agréable,
épousa un fonctionnaire des finances nommé Raubal ; devenue veuve, elle
travailla à Vienne comme gouvernante et, si le renseignement donné par Heiden
est exact, elle fut quelque temps cuisinière dans une cantine de charité juive
(14). En 1928, Hitler la fit venir à Berchtesgaden pour diriger son ménage. On
parla dès lors beaucoup dans les milieux nazis des excellents gâteaux et
entremets viennois qu’elle préparait pour lui et dont il se montrait si
gourmand. Elle le quitta en 1936 pour épouser un professeur d’architecture de
Dresde ; Hitler, déjà chancelier et dictateur, lui en tint rigueur et
refusa de lui faire un cadeau de mariage. Elle fut la seule personne de sa
famille avec laquelle, une fois adulte, il semble être resté intime – avec une
exception. En effet, Angela avait une fille, Geli Raubal, jeune et jolie blonde ;
nous verrons que cette dernière fut l’objet de l’unique amour profond qu’il eut
dans sa vie.
    Adolf Hitler n’aima jamais qu’on lui parlât de son demi-frère. Aloïs
Matzelsberger, ultérieurement légitimé sous le nom d’Aloïs Hitler, fut d’abord
garçon de café ; il mena pendant plusieurs années une existence très
souvent en conflit avec la loi. Heiden rapporte qu’il fut à dix-huit ans
condamné à cinq mois de prison, et à vingt mois quand il eut vingt ans, chaque
fois pour vol. Passé en Allemagne, il éprouva de nouveaux ennuis. En 1924, tandis
qu’Adolf était enfermé pour avoir fomenté une révolte politique à Munich, un
tribunal de Hambourg infligea encore à Aloïs une peine de six mois pour bigamie.
Toujours

Weitere Kostenlose Bücher