Le Troisième Reich, T1

de pouvoir utilement acquiescer
(sic) à de nouvelles suggestions venant d'ici et qui risquent seulement d'être,
une fois de plus, dépassées par les événements ou de ne mener à rien en raison
des méthodes suivies ou de considérations d'honneur et de prestige.
    [239] Des amis de l'auteur qui ont lu ce chapitre ayant exprimé des doutes sur
l'objectivité dont il témoigne à l'égard d'Henderson, il convient peut-être de
fournir une autre opinion sur l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Berlin. Sir
L.B. Namier, l'historien britannique connu, a ainsi campé Henderson : «
Prétentieux, vaniteux, entêté, adhérant d'une façon rigide à des idées
préconçues, il se répandit en télégrammes, dépêches, lettres, en nombre
incroyable et d'une redoutable longueur, répétant cent fois les mêmes opinions
et idées sans fondement. Assez obtus pour être une menace et pas assez stupide
pour être inoffensif, ce fut un homme néfaste. » (Namier, In the Nazi Era, p. 102.)
    [240] C'était Heydrich qui avait fourni à Naujocks les grandes lignes de cette
allocution en langue polonaise. Elle contenait des proclamations incendiaires
contre l'Allemagne et déclarait que les Polonais étaient passés à l'attaque.
(Cf. ci-dessus, p. 691.)
    [241] Le « coup de main polonais » de Gleiwitz fut utilisé, le lendemain, par Hitler
dans son discours au Reichstag, et par Ribbentrop pour justifier l'agression
nazie. Weizsaecker et d'autres fonctionnaires de la Wilhelmstrasse y
recoururent pour leur propagande. Le New York Times et certains de ses
confrères la mentionnèrent avec d'autres incidents semblables dans leurs
éditions du 1er septembre 1939. Un détail : le général Lahousen, membre de
l'Abwehr, déclara à Nuremberg que tous les S.S. revêtus d'uniformes polonais
qui participèrent au simulacre d'attaque de ce soir-là furent, comme le dit le
général, « retirés de la circulation (78). »
    [242] Il avait même trouvé le temps d'envoyer un télégramme au duc de Windsor, alors
à Antibes.