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Les spectres de l'honneur

Les spectres de l'honneur

Titel: Les spectres de l'honneur
Autoren: Pierre Naudin
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messages et espions. Enfin, on voit encore qu’il avait le droit de se faire payer cent hommes d’armes, sans en faire monstre ni revue, ce qui veut dire sans les fournir.
    Le connétable, d’après un arrêt de l’an 1224, siégeait aussi avec les pairs du royaume, lorsqu’il s’agissait de juger un pair. Il commandait même aux princes du sang, car Bertrand du Guesclin s’excusant sur ce qu’il était venu de pauvre noblesse et disant qu’il n’oserait les commander pour le fait et exercice de l’office, Charles lui répondit : « qu’il n’avait frère, neveu, ni cousin, ni autre qui ne lui obéît ».
    Le serment du connétable était dans les termes suivants, au dire de Fontenelle de la Roquette :
    « Vous jurez Dieu, le créateur, par la foi et la loi que vous tenez de lui, et sur votre honneur que, en l’office de connétable de France, duquel le roi vous a présentement pourveu, et dont vous lui faites hommage pour céder, vous servirez icelui sieur envers et contre tous qui peuvent vivre et mourir, sans personne quelconque en excepter ; en toutes choses lui obéirez comme à votre roi et souverain seigneur, sans avoir intelligence ni particularité à quelque personne que ce soit, au préjudice de lui et de son royaume ; et que s’il y avait pour le temps présent ou à venir, sur communalité ou personne quelconque, soit dedans, soit dehors le royaume de France, qui s’élevast ou voulust faire et entreprendre quelque chose contre et au préjudice d’icelui, son dit royaume, et des droits de la couronne de France, vous l’en avertirez et résisterez de tout votre pouvoir, et vous y employerez comme connestable de France, sans rien épargner, jusque à la mort inclusivement, et jurez et promettez de garder et observer le contenu ès chapitres et forme de fidélité vieux et nouveaux. »
    (Extrait de l’ouvrage de E. L. Cordier et Édouard Gœpp : Les Grands Hommes de la France, Paris, P. Ducrocq éditeur, 1874.)
    De l’épée du connétable à l’épée du sacre
    Il ne faut pas confondre l’épée de connétable conservée au musée de l’Armée, datée de la seconde moitié du XV E siècle et qui fit l’objet d’une étude de M. Philippe Lamarque dans le n° 2 de la revue Moyen Age, avec l’épée dite du sacre décrite dans le n° 3 de la même revue par M lle  Isabelle Drouin. Est-ce la « Joyeuse » de Charlemagne ? On ne saurait l’affirmer. On lit dans la légende figurant sous la photographie de l’arme : le pommeau est décoré de deux oiseaux affrontés repliés sur eux-mêmes et réunis au milieu de leur long cou par un anneau. Leurs pattes et queues se terminent par des feuillages et tiges emmêlées. La tige est surmontée d’une aigrette.
    Il eût fallu, pour étudier ce pommeau, se référer à ce qu’en écrivit Louis Hourticq, grand spécialiste d’art et d’Histoire, dans un des volumes de la collection Arts-Una (Hachette, 1949 – il s’agissait de la réimpression d’un ouvrage publié antérieurement) : l’épée dite de Charlemagne a son pommeau orné du férouer et du mâhrou sassanides : kosti et férouer 363 entrelacés. On peut également noter que les dragons ailés des quillons sont de facture orientale… et penser, sans risque d’erreur, que cette arme fut forgée dans un pays d’au-delà de la Méditerranée. En Perse, c’est l’évidence, mais en quel lieu précis et à quelle époque ? Quel prince la ramena en France ? Ces questions demeureront certainement sans réponse.
    P. N.

 
ANNEXE V
UN DERNIER REGARD SUR HENRI II DE TRASTAMARE
     
     
     
    Fils naturel d’Alphonse XI et d’Éléonore de Guzman. Adopté par Rodrigue Alvarez des Asturies, il en hérite les seigneuries de Norena et Girôn et le comté de Trastamare.
    Dit le Magnifique ou le Roi des Concessions. Roi en 1369. Couronné le 10 mai 1369. Né à Séville en 1333 ; mort à Burgos le 30 mai 1379, empoisonné par les Navarrais. Tombeau dans la cathédrale de Tolède.
    Après avoir conquis son trône grâce à l’alliance française, il demeure fidèle au roi de France, lui envoyant une armée pour combattre les Anglais devant La Rochelle (1371).
    FEMME  :
    Jeanne Manuel de Castille-Villena (1339-1381), fille de Jean de Castille-Villena et de Marie de Castille-Oropeza, dame de Biscaye. Épousée en 1350. Elle meurt à Salamanque.
    ENFANTS  :
    1) Jean I er .
    2) Pedro, mort en 1366 (tombé d’une tour de l’Alcazar).
    ENFANTS NATURELS  : 1°issus
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