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Odyssée

Odyssée

Titel: Odyssée Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Homère , Mimmo Paladino
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son bouclier, il marchait contre les phalanges, cherchant à les enfoncer de tous côtés. Mais il n'ébranla point l'‚me des Akhaiens dans leurs poitrines, et Aias, le premier, s'avança en le provoquant :
    - Viens, malheureux ! Pourquoi tentes-tu d'effrayer les Argiens ? Nous ne sommes pas inhabiles au combat. C'est le fouet fatal de Zeus qui nous éprouve. Tu espères san.s doute, dans ton esprit, détruire nos nefs, mais nos mains te repousseront, et bientôt ta ville bien peuplée sera prise et renversée par nous. Et je te le dis, le temps viendra o˘, fuyant, tu supplieras le Père Zeus et les autres Immortels pour que tes chevaux soient plus rapides que l'épervier, tandis qu'ils t'emporteront vers la Ville à
    travers la poussière de la plaine.
    Et, comme il parlait ainsi, un aigle vola à sa droite dans les hauteurs, et les Akhaiens se réjouirent de cet augure. Et l'illustre Hektôr lui répondit :
    - Aias, orgueilleux et insensé, qu'as-tu dit ? Pl˚t aux Dieux que je fusse le fils de Zeus tempétueux, et que la vénérable Hèrè m'e˚t enfanté, aussi vrai que ce jour sera fatal aux Argiens, et que tu tomberas toi-même, si tu oses attendre ma longue lance qui déchirera ton corps délicat, et que tu rassasieras les chiens d'Ilios et les oiseaux carnassiers de ta graisse et de ta chair, auprès des nefs des Akhaiens !
    Ayant ainsi parlé, il se rua en avant, et ses compagnons le suivirent avec une inunense clameur que l'armée répéta par derrière. Et les Argiens, se souvenant de leur vigueur, répondirent par d'autres cris, et la clameur des deux peuples monta jusque dans l'Aithèr, parmi les splendeurs de Zeus.
    Chant 14 :
    Tout en buvant, Nestôr entendit la clameur des hommes, et il dit à
    l'Asklèpiade ces paroles ailées :
    - Divin Makhaôn, que deviendront ces choses ? Voici que la clameur des jeunes hommes grandit autour des nefs. Reste ici, et bois ce vin qui réchauffe, tandis que Hékamèdè aux beaux cheveux fait tiédir l'eau qui lavera le sang de ta plaie. Moi, j'irai sur la hauteur voir ce qui en est.
    Ayant ainsi parlé, il saisit dans sa tente le bouclier de son fils, le brave Thrasymèdès qui, lui-même, avait pris le bouclier éclatant d'airain de son père, et il saisit aussi une forte lance à pointe d'airain, et, sortant de la tente, il vit une chose lamentable : les Akhaiens bouleversés et les Troiens magnanimes les poursuivant, et le mur des Akhaiens renversé.
    De même, quand l'onde silencieuse de la grande mer devient toute noire, dans le pressentiment des vents impétueux, et reste immobile, ne sachant encore de quel côté ils souffleront ; de même, le vieillard, hésitant, ne savait s'il se mêlerait à la foule des cavaliers Danaens, ou s'il irait rejoindre Agamemnôn, le prince des peuples. Mais il jugea qu'il était plus utile de rejoindre l'Atréide.
    Et Troiens et Danaens s'entre-tuaient dans la mêlée, et l'airain solide sonnait autour de leurs corps, tandis qu'ils se frappaient de leurs épées et de leurs lances à deux pointes.
    Et Nestôr rencontra, venant des nefs, les Rois divins que l'airain avait blessés, le Tydéide, et Odysseus, et l'Atréide Agamemnôn. Leurs nefs étaient éloignées du champ de bataille, ayant été tirées les premières sur le sable de la blanche mer; car celles qui vinrent les premières s'avançaient jusque dans la plaine, et le mur protégeait leurs poupes. Tout large qu'il était, le rivage ne pouvait contenir toutes les nefs sans resserrer le camp ; et les Akhaiens les avaient rangées par files, dans la gorge du rivage, entre les deux promontoires.
    Et les Rois, l'‚me attristée dans leur poitrine, venaient ensemble, appuyés sur leurs lances. Et leur esprit s'effraya quand ils virent le vieux Nestôr, et le roi Agamemnôn lui dit aussitôt :
    - ‘ Nestôr Nèlèiade, gloire des Akhaiens, pourquoi reviens-tu de ce combat fatal ? Je crains que le brave Hektôr n'accomplisse la menace qu'il a faite, dans l'agora des Troiens, de ne rentrer dans Ilios qu'après avoir br˚lé les nefs et tué tous les Akhaiens. Il l'a dit et il le fait. Ah !
    certes, les Akhaiens aux belles knèmides ont contre moi la même colère qu'Akhilleus, et ils ne veulent plus combattre autour des nefs.
    Et le cavalier Gérennien Nestôr lui répondit :
    - Certes, tu dis vrai, et Zeus qui tonne dans les hauteurs n'y peut rien lui-même. Le mur est renversé que nous nous flattions d'avoir élevé devant les nefs comme un rempart inaccessible. Et

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