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Odyssée

Odyssée

Titel: Odyssée Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Homère , Mimmo Paladino
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attendre la divine …ôs auprès des nefs, car nous sommes loin des murs. Aussi longtemps que cet homme a été irrité contre le divin Agarnemnôn, il était plus aisé de dompter les Akhaiens. Et je me réjouissais de coucher auprès des nefs rapides, espérant saisir les nefs aux deux rangs d'avirons ; mais je redoute maintenant le rapide Pèléiôn ; car, dans son coeur indomptable, il ne voudra point rester dans la plaine o˘ les Troiens et les Akhaiens déploient la force d'Arès, mais il combattra pour s'emparer de notre ville et de nos femmes. Allons vers Ilios ; obéissez-moi et faites ainsi. Maintenant, la nuit contraire retient le rapide Pèléiôn ; mais s'il nous attaque demain avec fureur, celui qui le sentira, alors fuira volontiers vers la sainte Ilios, s'il lui échappe. Et les chiens et les oiseaux carnassiers mangeront une foule de Troiens.
    Plaise aux Dieux qu'on ne me le dise jamais ! Si vous obéissez à mes paroles, bien qu'à regret, nous reprendrons des forces cette nuit ; et ses tours, ses hautes portes et leurs barrières longues et solides protégeront la Ville. Demain, armés dès le matin, nous serons debout sur nos tours ; et le travail lui sera lourd, s'il vient de ses nefs assiéger nos murailles.
    Et il s'en retournera vers les nefs, ayant épuisé ses chevaux au grand cou à courir sous les murs de la Ville. Et il ne pourra point pénétrer dans Ilios, et il ne la détruira jamais, et, auparavant, les chiens rapides le mangeront.
    Et Hektôr au casque mouvant, avec un sombre regard, lui répondit :
    - Polydainas, il me déplaît que tu nous ordonnes de nous renfermer encore dans la Ville. N'êtes-vous donc point las d'être enfermés dans nos tours ?
    Autrefois, tous les hommes qui parlent des langues diverses vantaient la Ville de Priamos, abondante en or, riche en airain.
    Aujourd'hui, les trésors qui étaient dans nos demeures sont dissipés.
    Depuis que le grand Zeus est irrité, la plupart de nos biens ont été
    transportés en Phrygiè et dans la belle Maioniè. Et maintenant que le fils du subtil Kronos m'a donné la victoire auprès des nefs et m'a permis d'acculer les Akhaiens à la mer, ô insensé, ne répands point de telles pensées dans le peuple. Aucun des Troiens ne t'obéira, et je ne le permettrai point. Allons ! faites ce que je vais dire. Prenez le repas dans les rangs. N'oubliez point de veiller, chacun à son tour. Si quelque Troien craint pour ses richesses, qu'il les donne au peuple afin que tous en profitent, et cela vaudra n˘eux que d'en faire jouir les Akhaiens. Demain, dès le matin, nous recommencerons le rude combat auprès des nefs creuses.
    Et, si le divin Akhilleus se lève auprès des nefs, la rencontre lui sera rude ; car je ne le fuirai pas dans le combat violent, mais je lui tiendrai courageusement tête. Ou il remportera une grande gloire, ou je triompherai.
    Arès est commun à tous, et, souvent, il tue celui qui voulait tuer.
    Hektôr parla ainsi, et les Troiens applaudirent, les insensés ! car Pallas Athènè leur avait ravi l'esprit. Et ils applaudirent les paroles funestes de Hektôr, et ils n'écoutèrent point le sage conseil de Polydamas, et ils prirent leur repas dans les rangs.
    Mais les Akhaiens, pendant toute la nuit, pleurèrent autour de Patroklos.
    Et le Pèléide menait le deuil lamentable, posant ses mains tueuses d'hommes sur la poitrine de son compagnon, et gémissant, comme une lionne à longue barbe dont un chasseur a enlevé les petits dans une épaisse forêt. Elle arrive trop tard, et elle gémit, cherchant par toutes les vallées les traces de l'homme ; et une violente colère la saisit. Ainsi Akhilleus, avec de profonds soupirs, dit aux Myrmidones :
    - ‘ Dieux ! Certes, j'ai prononcé une parole vaine, le jour o˘, consolant le héros Ménoitios dans ses demeures, je lui disais que je ramènerais son fils illustre, après qu'il aurait renversé Ilios et pris sa part des dépouilles. Mais Zeus n'accomplit pas tous les désirs des hommes. Nous rougirons tous deux la terre devant Troiè, et le vieux cavalier Pèleus ne me reverra plus dans ses demeures, ni ma mère Thétis, car cette terre me gardera. 0 Patroklos, puisque je subirai la tombe le dernier, je ne t'ensevelirai point avant de t'avoir apporté les armes et la tête de Hektôr, ton magnanime meurtrier. Et je tuerai devant ton b˚cher douze illustres fils des Troiens, car je suis irrité de ta mort. Et, pendant ce temps, tu resteras couché sur mes nefs aux

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