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Odyssée

Odyssée

Titel: Odyssée Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Homère , Mimmo Paladino
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accomplirai promptement. Mais reste, que je t'embrasse un moment, au moins ! Adoucissons notre amère douleur.
    Il parla ainsi, et il étendit ses mains affectueuses ; mais il ne saisit rien, et l'‚me rentra en terre comme une fumée, avec un ‚pre murmure. Et Akhilleus se réveilla stupéfait et, frappant ses mains, il dit ces paroles lugubres :
    - ‘ Dieux ! l'‚me existe encore dans le Hadès, mais comme une vaine image, et sans corps. L'‚me du malheureux Patroklos m'est apparue cette nuit, pleurant et se lamentant, et semblable à lui-même ; et elle m'a ordonné
    d'accomplir ses voeux.
    Il parla ainsi, et il excita la douleur de tous les Myrmidones ; et …ôs aux doigts couleur de rose les trouva gémissant autour du cadavre.
    Mais le roi Agamemnôn pressa les hommes et les mulets de sortir des tentes et d'amener le bois. Et un brave guerrier les commandait, Mèrionès, compagnon du courageux Idoméneus. Et ils allaient, avec les haches qui tranchent le bois, et les cordes bien tressées, et les mulets marchaient devant eux. Et, franchissant les pentes, et les rudes montées et les précipices, ils arrivèrent aux sommets de l'Ida o˘ abondent les sources.
    Et, aussitôt, de leurs haches pesantes, ils abattirent les chênes feuillus qui tombaient à grand bruit. Et les Akhaiens y attelaient les mulets qui dévoraient la terre de leurs pieds, se h‚tant d'emporter vers le camp leur charge à travers les broussailles épaisses. Et les Akhaiens traînaient aussi les troncs feuillus, ainsi que, le commandait Mèrionès, le compagnon d'Idoméneus qui aime les braves. Et ils déposèrent le bois sur le rivage, là o˘ Akhilleus avait marqué le grand tombeau de Patroklos et le sien.
    Puis, ayant amassé un immense monceau, ils s'assirent, attendant. Et Akhilleus ordonna aux braves Myrmidones de se couvrir de leurs armes et de monter sur leurs chars. Et ils se h‚taient de s'armer et de monter sur leurs chars, guerriers et conducteurs. Et, derrière les cavaliers, s'avançaient des nuées d'hommes de pied ; et, au milieu d'eux, Patroklos était porté par ses compagnons, qui couvraient son cadavre de leurs cheveux qu'ils arrachaient. Et, triste, le divin Akhilleus soutenait la tête de son irréprochable compagnon qu'il allait envoyer dans le Hadès.
    Et quand ils furent arrivés au lieu marqué par Akhilleus, ils déposèrent le corps et b‚tirent le b˚cher. Et le divin Akhilleus aux pieds rapides eut une autre pensée. Et il coupa, à l'écart, sa chevelure blonde qu'il avait laissée croître pour le fleuve Sperkhios ; et, gémissant, il dit, les yeux sur la mer sombre :
    - Sperkhios ! c'est en vain que mon père Pèleus te promit qu'à mon retour dans la chère terre de la patrie je couperais ma chevelure, et que je te sacrifierais de saintes hécatombes et cinquante béliers, à ta source, là o˘
    sont ton temple et ton autel parfumé. Le vieillard te fit ce voeu ; mais tu n'as point exaucé son désir, car je ne reverrai plus la chère terre de la patrie. C'est au héros Patroklos que j'offre ma chevelure pour qu'il l'emporte.
    Ayant ainsi parlé, il déposa sa chevelure entre les mains de son cher compagnon, augmentant ainsi la douleur de tous, et la lumière de Hélios f˚t tombée tandis qu'ils pleuraient encore, si Akhilleus, s'approchant d'Agamemnôn, ne lui e˚t dit :
    - Atréide, à qui tout le peuple Akhaien obéit, plus tard il pourra se rassasier de larmes. Commande-lui de s'éloigner du b˚cher et de préparer son repas. Nous, les chefs, qui avons un plus grand souci de Patroklos, restons seuls.
    Et le Roi des hommes, Agarnemnôn, l'ayant entendu, renvoya aussitôt le peuple vers les nefs égales ; et les ensevelisseurs, restant seuls, amassèrent le bois. Et ils firent le b˚cher de cent pieds sur toutes ses faces, et, sur son faîte, ils déposèrent, pleins de tristesse, le cadavre de Patroklos. Puis, ils égorgèrent et écorchèrent devant le b˚cher une foule de brebis grasses et de boeufs aux pieds flexibles. Et le magnanime Akhilleus, couvrant tout le cadavre de leur graisse, de la tête aux pieds, entassa tout autour leurs chairs écorchées. Et, s'inclinant sur le lit funèbre, il y plaça des amphores de miel et d'huile. Puis, il jeta sur le b˚cher quatre chevaux aux beaux cous. Neuf chiens familiers mangeaient autour de sa table. Il en tua deux qu'il jeta dans le b˚cher. Puis, accomplissant une mauvaise pensée, il égorgea douze nobles enfants des Troiens magnanimes. Puis,

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