Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Odyssée

Odyssée

Titel: Odyssée Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Homère , Mimmo Paladino
Vom Netzwerk:
hors de la voie, sur le bord du terrain en pente. Et l'Atréide fut saisi de crainte et dit à Antilokhos :
    - Antilokhos, tu mènes tes chevaux avec imprudence. Le chemin est étroit, mais il sera bientôt plus large. Prends garde de nous briser tous deux en heurtant mon char.
    Il parla ainsi, mais Antilokhos, comme s'il ne l'avait point entendu, aiguillonna plus encore ses chevaux. Aussi rapides que le jet d'un disque que lance de l'épaule un jeune homme qui éprouve ses forces, les deux chars s'élancèrent de front. Mais l'Atréide ralentit sa course et attendit, de peur que les chevaux aux sabots massifs, se heurtant dans le chemin, ne renversassent les chars, et qu'Antilokhos et lui, en se h‚tant pour la victoire, ne fussent précipités dans la poussière. Mais le blond Ménélaos, irrité, lui dit :
    - Antilokhos, aucun homme n'est plus perfide que toi ! Va ! c'est bien faussement que nous te disions sage. Mais tu ne remporteras point le prix sans te parjurer.
    Ayant ainsi parlé, il exhorta ses chevaux et leur cria - Ne me retardez pas, et n'ayez point le coeur triste. Leurs pieds et leurs genoux seront plus tôt fatigués que les vôtres, car ils sont vieux tous deux.
    Il parla ainsi, et ses chevaux, effrayés par la voix du Roi, s'élancèrent, et atteignirent aussitôt ceux d'Antilokhos.
    Cependant les Argiens, assis dans le stade, regardaient les chars qui volaient dans la plaine, en soulevant la poussière. Et Idoméneus, chef des Krètois, les vit le premier. …tant assis hors du stade, sur une hauteur, il entendit une voix qui excitait les chevaux, et il vit celui qui accourait le premier, dont toute la robe était rouge, et qui avait au front un signe blanc, rond comme l'orbe de Sélénè. Et il se leva et dit aux Argiens :
    - ‘ amis, princes et chefs des Argiens, voyez-vous ces chevaux comme moi ?
    Il me semble que ce sont d'autres chevaux et un autre conducteur qui tiennent maintenant la tête. Peut-être les premiers au départ ont-ils subi un malheur dans la plaine. Je les ai vus tourner la borne et je ne les vois plus, et cependant j'embrasse toute la plaine troienne. Ou les rênes auront échappé au conducteur et il n'a pu tourner la borne heureusement, ou il est tombé, brisant son char, et ses juments furieuses se sont dérobées. Mais regardez vous-mêmes ; je ne vois point clairement encore ; cependant, il me semble que c'est un guerrier Aitôlien qui commande parmi les Argiens, le brave fils de Tydeus dompteur de chevaux, Diomèdès.
    Et le rapide Aias, fils d'Oileus, lui répondit amèrement :
    - Idoméneus, pourquoi toujours bavarder ? Ce sont ces mêmes juments aux pieds aériens qui arrivent à travers la vaste plaine. Tu n'es certes pas le plus jeune contre les Argiens, et les yeux qui sortent de ta tête ne sont point les plus perçants. Mais tu bavardes sans cesse. Il ne te convient pas de tant parler, car beaucoup d'autres ici valent mieux que toi. Ce sont les juments d'Eumèlos qui arrivent les premières, et c'est lui qui tient toujours les rênes.
    Et le chef des Krètois, irrité, lui répondit :
    - Aias, excellent pour la querelle, homme injurieux, le dernier des Argiens, ton ‚me est toute féroce ! Allons ! déposons un trépied, ou un vase, et prenons tous deux pour arbitre l'Atréide Agamemnôn. qu'il dise quels sont ces chevaux, et tu le sauras à tes dépens.
    Il parla ainsi, et le rapide Aias, fils d'Oileus, plein de colère, se leva pour lui répondre par d'outrageantes paroles, et il y aurait eu une querelle entre eux, si Akhilleus, s'étant levé, n'e˚t parlé :
    - Ne vous adressez pas plus longtemps d'injurieuses paroles, Aias et Idoméneus. Cela ne convient point, et vous bl‚meriez qui en ferait autant.
    Restez assis, et regardez. Ces chevaux qui se h‚tent pour la victoire vont arriver. Vous verrez alors quels sont les premiers et les seconds.
    Il parla ainsi, et le Tydéide arriva, agitant sans rel‚che le fouet sur ses chevaux, qui, en courant, soulevaient une haute poussière qui enveloppait leur conducteur. Et le char, orné d'or et d'étain, était enlevé par les chevaux rapides ; et l'orbe des roues laissait à peine une trace dans la poussière, tant ils couraient rapidement. Et le char s'arrêta au milieu du stade ; et des flots de sueur coulaient de la tête et du poitrail des chevaux. Et Diomèdès sauta de son char brillant et appuya le fouet contre le joug. Et, sans tarder, le brave Sthénélos saisit le prix. Il remit la femme et le

Weitere Kostenlose Bücher