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Oeuvres de Napoléon Bonaparte, TOME III.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, TOME III.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, TOME III. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
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archevêque de Paris ; Aboville, général de division, et premier inspecteur d'artillerie ; Fouché, ministre de la police générale ; et Roederer, président de la section de l'intérieur du conseil-d'état. Le citoyen Abrial, long-temps chargé du ministère public au tribunal de cassation, y a déployé des talens et une probité qui le portèrent au ministère delà justice. Il a, dans cette place importante, rendu des services que le premier consul croit devoir récompenser, en le faisant asseoir parmi Vous.
Le citoyen Dubelloy a été pendant cinquante ans le modèle de l'église gallicane. Placé à la tête du premier diocèse de France, il y donne l'exemple de toutes les vertus apostoliques et civiques.
Le général Aboville, connu dans toute l'Europe par les talens qu'il a déployés dans la guerre de l'indépendance de l'Amérique septentrionale, est à la tête de cette arme qui a tant d'influence sur la destinée des états.
Le citoyen Fouché, ministre de la police dans des circonstances difficiles, a répondu par des talens, par son activité, par son attachement au gouvernement, à tout ce que les circonstances exigeaient de lui. Placé dans le sein du sénat, si d'autres circonstances redemandaient encore un ministre de la police, le gouvernement n'en trouverait point qui fût plus digne de sa confiance.
Le citoyen Roederer, déjà désigné au sénat dès sa formation, s'est constamment distingué au conseil-d'état.
    Ses talens et son attachement à la patrie, seront encore plus éminemment utiles dans le premier corps de la république. Le sénat verra dans ces nominations le désir qu'a le premier consul d'ajouter toujours à son lustre et a sa considération.
BONAPARTE.

Saint-Cloud, le 8 vendémiaire an 11 (30 septembre 1809).
    Aux dix-huit cantons de la république helvétique.
PROCLAMATION.
Habitans de l'Helvétie, Vous offrez depuis, deux ans un spectacle affligeant. Des factions opposées se sont successivement emparées du pouvoir : elles ont signalé leur empire passager, par un système de partialité qui accusait leur faiblesse et leur inhabileté. Dans le courant de l'an 10, votre gouvernement a désiré que l'on retirât le petit nombre de troupes françaises qui étaient en Helvétie. Le gouvernement français a saisi volontiers cette occasion d'honorer votre indépendance ; mais bientôt après vos différens partis se sont agités avec une nouvelle fureur ; le sang des Suisses a coulé par la main des Suisses. Vous vous êtes disputés trois ans sans vous entendre ; si l'on vous abandonne plus long-temps à vous-mêmes, vous vous tuerez trois ans sans vous entendre davantage. Votre histoire prouve d'ailleurs que vos guerres intestines n'ont jamais pu se terminer que par l'intervention efficace de la France. Il est vrai que j'avais pris le parti de ne me mêler en rien de vos affaires ; j'avais vu constamment vos différens gouvernement me demander des conseils et ne pas les suivre, et quelquefois abuser de mon nom, selon leurs intérêts et leurs Passions.
Mais je ne puis ni ne dois rester insensible au malheur auquel vous êtes en proie ; je reviens sur ma résolution : je serai le médiateur de vos différens ; mais ma médiation sera efficace, telle qu'il convient au grand peuple au nom duquel je parle.
Cinq jours après la notification de la présente proclamation, le sénat se réunira à Berne. Toute magistrature qui se serait formée à Berne depuis la capitulation, sera dissoute et cessera de se réunir et d'exercer Aucune'autorité.
Les préfets se rendront à leurs postes.
Toutes les autorités qui auraient été formées, cesseront de se réunir.
    Les rassemblemens armés se dissiperont.
Les première, deuxième demi-brigades helvétiques formeront la garnison de Berne.
Les troupes qui étaient sur pied depuis plus de six mois, pourront seules rester en corps de troupes.
Enfin, tous les individus licenciés des armées belligérantes, et qui sont aujourd'hui armés, déposeront leurs armes à la municipalité de la commune de leur naissance.
Le sénat enverra trois députés à Paris ; chaque canton pourra également en envoyer.
Tous les citoyens qui, depuis trois ans, ont été landammans, sénateurs, et ont successivement occupé des places dans l'autorité centrale, pourront se rendre à Paris, pour faire connaître les moyens de ramener l'union et la tranquillité, et de concilier tous les partis.
De mon côté, j'ai le droit d'attendre qu'aucune ville,

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