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Oeuvres de Napoléon Bonaparte, TOME III.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, TOME III.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, TOME III. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
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5 nivose, et de Belleville, du 20 pluviose. J'espère que nous ne tarderons pas à en avoir.
Nos sollicitudes sont toutes en France. Si les rois l'attaquaient, vous trouveriez dans nos bonnes frontières, dans le génie guerrier de la nation et dans vos généraux, des moyens pour leur rendre funeste leur audace. Le plus beau jour pour nous sera celui où nous apprendrons la formation de la première république en Allemagne.
Je vous enverrai incessamment le nivellement du canal de Suez, les cartes de toute l'Egypte, de ses canaux, et de la Syrie.
Nous avons de fréquentes relations avec la Mecque et Mokka. J'ai écrit plusieurs fois aux Indes, à l'Ile-de-France ; j'en attends les réponses sous peu de jours. C'est le schérif de la Mecque qui est l'entremetteur de notre correspondance.
Le contre-amiral Perrée est sorti d'Alexandrie le 19 germinal avec trois frégates et deux bricks ; il est arrivé devant Jaffa le 24, s'est mis eu croisière, a pris deux bâtimens du convoi turc, chargés de trois cents hommes, cent mineurs et bombardiers, est revenu devant Tentoura pour prendre nos blessés ; mais il a été chassé par la croisière anglaise, et a disparu ; il sera arrivé en Europe.
    Je lui avais remis des instructions pour son retour : personne n'est plus à même que cet officier de nous faire passer des nouvelles et des secours ; depuis la bouche d'Omm-Faredge, Damiette, Bourlos, Rosette, Alexandrie, il peut choisir dans ce moment-ci ; et depuis le 15 ventose il n'y a point de croisière devant Alexandrie ni Damiette : cela nous a été utile pour l'approvisionnement d'Alexandrie.
J'ai été très-satisfait de la conduite du contre-amiral Perrée dans toute cette croisière, je vous prie de le lui faire connaître.
BONAPARTE.

Au Caire, le 12 messidor an 7 (30 juin 1799).
    Au sultan de Darfour.
Au nom de Dieu clément et miséricordieux : il n'y a d'autre Dieu que Dieu, et Mahomet est son prophète.
Au sultan de Darfour Abd-el-Rahman, serviteur des deux cités saintes, calife du glorieux prophète de Dieu et maître des mondes.
J'ai reçu votre lettre, j'en ai compris le contenu.
Lorsque votre caravane est arrivée, j'étais absent, ayant été en Syrie pour punir et pour détruire nos ennemis. Je vous prie de m'envoyer par la première caravane deux mille esclaves noirs ayant plus de seize ans, forts et vigoureux : je les achèterai tous pour mon compte.
Ordonnez à votre caravane de venir de suite, et de ne pas s'arrêter en route. Je donne des ordres pour qu'elle soit protégée partout.
BONAPARTE.

Au schérif de la Mecque.
Au nom de Dieu clément et miséricordieux : il n'y a pas d'autre Dieu que Dieu, et Mahomet est son prophète.
J'ai reçu votre lettre, et j'en ai compris le contenu.
J'ai donné les ordres pour que tout ce qui peut vous persuader de l'estime et de l'amitié que j'ai pour vous, soit fait.
J'espère qu'à la saison prochaine vous ferez partir une grande quantité de bâtimens chargés de café et de marchandises des Indes : ils seront toujours protégés.
Je vous remercie de ce que vous avez fait passer mes lettres aux Indes et à l'Ile de France : faites-y passer celles-ci, et envoyez-moi la réponse.
Croyez à l'estime que j'ai pour vous et au cas que je fais de votre amitié.
BONAPARTE.
    Au commandant de l'Ile de France.
Je vous prie, citoyen commandant, de faire payer au schérif de la Mecque la somme de 94,000 fr., que le payeur de l'armée tire en trois lettres de change sur le payeur de l'Ile de France, et dont la trésorerie nationale tiendra compte.
J'ai pensé devoir me servir de ce moyen pour avoir un canal sûr pour correspondre avec vous, malgré les croiseurs qui infestent la mer Rouge.
Je vous salue.
BONAPARTE.

Au commandant des Iles de France et de la Réunion.
Vous aurez sans doute appris, citoyen commandant, que depuis un an la république est maîtresse de l'Egypte. Je vous ai fait passer plusieurs lettres par la voie de Mokka, et j'espère que vous les aurez reçues.
Les ports de Suez et de Cosseir sont occupés par des garnisons françaises et armés, les avisos que vous pourriez m'envoyer pour correspondre avec moi, seront donc sûrs d'y être protégés.
Je désirerais que vous me fissiez passer le plus tôt possible quelques avisos pour pouvoir correspondre avec les Indes, et que vous profitassiez de ces bâtimens pour nous envoyer trois mille fusils de calibre, quinze cents paires de pistolets, mille sabres.
La grande quantité de vaisseaux

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