Oeuvres de Napoléon Bonaparte, TOME III.
peu de jours me rendre à Menouf, pour, de là, reconnaître l'emplacement d'un fort au ventre de la Vache. Faites-moi connaître le nombre d'ouvriers que vous pourrez rassembler dans votre province, afin de pouvoir pousser vivement ce travail.
Je désire fort que vous ayez la gloire de joindre Mourad-Bey. Elle serait due a l'activité et aux services que vous avez rendus pendant notre absence.
Je n'ai point reçu le rapport du général Destaing, qui aura probablement été pris sur un des courriers, égarés. Faites-moi part des renseignement qu'il vous aurait donnés.
BONAPARTE.
Au Caire, le 19 messidor an 7 (7 juillet 1799).
Au général Fugières.
Le nommé Achmet Abouzahra, scheick arabe, doit se rendre dans son village, où je désire que vous le rétablissiez dans ses terres et dans ses maisons. Il paiera trois mille talaris dans la caisse du payeur. Cela est soumis cependant aux renseignemens que vous aurez sur les lieux. Il est fort recommandé par des gens de considération.
BONAPARTE.
Au général Murat.
Je reçois, citoyen général, votre lettre sans date, par laquelle vous m'annoncez que vous avez pris plusieurs mameloucks dans un santon, et que vous vous mettez en marche pour tomber à la pointe du jour sur le rassemblement. On m'assure que Sélim-Cachef, qui est votre prisonnier, est un grand coquin ; méfiez-vous-en et envoyez-le moi sous bonne garde.
Ne leur donnez pas un moment de relâche. Si Mourad-Bey descend dans le Bahhireh, ce qui ne paraît pas probable actuellement, il n'a pas avec lui plus de deux ou trois cents hommes mal armés et écloppés. D'ailleurs, je le ferai suivre par une bonne colonne.
Si vous n'avez pas encore marché sur Mariouf, je désire que vous y alliez, et, dans ce cas, que vous ordonniez au général Marmont d'y envoyer de son côté une forte colonne d'Alexandrie.
Tâchez de nous envoyer une cinquantaine de dromadaires, pour monter les hommes qui sont au dépôt.
BONAPARTE.
Au général Lanusse.
Je reçois votre lettre du 19, citoyen général ; je crois faux les renseignements que vous avez.
Mourad-Bey n'a pas bougé de la fontaine de Rayenne, située à douze lieues de Fayoum et à quatre journées du lac Natron.
Le général Friant est parti le 18, et a dû arriver le 19 à la fontaine de Rayenne. Si Mourad-Bey avait pris le parti de se rendre au lac Natron, il arriverait le 22. Ainsi, sous ce point de vue, votre séjour à Terraneh peut être utile pour remplir le but que vous vous proposez. Je ne crois pas qu'il se rende au lac Natron.
Je donne ordre au commandant de la province de Gizeh de partir avec seize hommes et une pièce de canon pour lever le miri dans sa province. Il combinera sa marche de manière à être le 22 à Wardam.
Si donc vous faisiez une course au lac Natron, vous lui donneriez l'ordre de vous y suivre. C'est le chef de bataillon Faure qui commande cette province.
BONAPARTE.
Au Caire, le 20 messidor an 7 (8 juillet 1799).
A l'ordonnateur en chef.
Le médecin en chef désire retourner en France, citoyen ordonnateur ; sa demande me paraît fondée sur un besoin réel de famille. Veuillez lui faire connaître que j'ai demandé au gouvernement son remplacement, je ne doute pas qu'il ne l'accorde ; mais, dans tous les cas, je ne consentirai à son départ que lorsqu'il sera remplacé.
BONAPARTE.
Au général Dugua.
Vous ferez, citoyen général, trancher la tête à Abdalla-Aga, ancien gouverneur de Jaffa, détenu à là citadelle. D'après ce que m'ont dit les habitans de Syrie, c'est un monstre dont il faut délivrer la terre.
BONAPARTE.
Au Caire, le 21 messidor an 7 (9 juillet 1799).
Au général Lagrange.
Vous ferez partir ce soir, citoyen général, les deux cents hommes d'infanterie et les deux pièces de canon, qui iront coucher à Birket-el-Hadji. Ils en partiront demain pour se rendre à El-Menayer. Vous partirez avec la cavalerie demain au jour pour vous rendre à Birket-el-Hadji ; vous y resterez toute la journée de demain, et vous en partirez à la nuit, pour arriver au jour au petit village à une lieue en deçà de Belbeis. En passant à El-Menayer, vous prendrez notre infanterie. Vous partirez le 20, à la nuit, de ce village, pour vous rendre par le désert dans l'Ouadi, à la suite d'Elfy-Bey. Le général Reynier doit avoir envoyé cent hommes de cavalerie à Belbeis pour tromper les espions ; vous lui enverrez l'ordre de venir vous joindre à la nuit dans l'endroit où vous serez : ce mouvement rétrograde
Weitere Kostenlose Bücher