Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Oeuvres de Napoléon Bonaparte, TOME III.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, TOME III.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, TOME III. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
Vom Netzwerk:
ont, soit par leur peu de considération, soit par une raison quelconque ; que vous me présentiez un certain nombre d'individus pour remplir les places vacantes. Mon intention est de composer ce divan de manière à former un corps intermédiaire entre le gouvernement et l'immense population du Caire, de manière qu'en parlant à ce grand divan, on soit sûr de parler à la masse de l'opinion.
BONAPARTE.

Au général Destaing.
Je reçois presque en même temps vos lettres des 5 et 7 messidor.
Le premier bataillon de la quatrième est parti le 6 à quatre heures après midi du Caire, pour se rendre à Rahmanieh.
    Si vous êtes parti le 9, comme c'était votre projet, pour remonter votre province, vous vous serez probablement joint à portée de tomber sur le rassemblement de l'ennemi. Le quinzième de dragons et tous les dromadaires disponibles partent cette nuit pour se rendre à Menouf ; je donne l'ordre au général Lanusse de se porter au village de ..., et de le brûler, ainsi que le village de Zaïra ; après quoi il vous fera passer le quinzième et les dromadaires. Ces secours et les trois bataillons que vous avez, vous mettent à même de soumettre la province de Bahireh.
Dès l'instant que vous aurez frappé quelques coups dans votre province, faites-moi passer la légion nautique, dont j'ai le plus grand besoin pour l'organisation de l'armée.
BONAPARTE.

Au Directoire exécutif.
Je vous fais passer plusieurs imprimés qui vous mettront au fait des événemens qui se sont succédés depuis plusieurs mois.
La peste a commencé à Alexandrie, il y a six mois, avec des symptômes très-prononcés.
A Damiette elle a été plus bénigne.
A Gaza et à Jaffa elle a fait plus de ravages.
Elle n'a été ni au Caire, ni à Suez, ni dans la Haute-Egypte.
(Il résulte de l'état que je vous envoie que l'armée française, depuis son arrivée en Egypte jusqu'au 10 messidor an 7, avait perdu 5344 hommes.)
Vous voyez qu'il nous faudrait cinq cents hommes pour la cavalerie, cinq mille pour l'infanterie, cinq cents pour l'artillerie, pour mettre l'armée dans l'état où-elle était lors du débarquement.
    La campagne de Syrie a eu un grand résultat : nous sommes maîtres de tout le désert, et nous avons déconcerté pour cette année les projets de nos ennemis. Nous avons perdu des hommes distingués. Le général Bon est mort de ses blessures ; Caffarelli est mort ; mon aide-de-camp, Croisier est mort ; beaucoup de monde a été blessé.
Notre situation est très-rassurante. Alexandrie, Rosette, Damiette, El-Arich, Catieh, Salahieh, se fortifient à force ; mais si vous voulez que nous nous soutenions, il nous faut, d'ici en pluviose, six mille hommes de renfort. Si vous nous en faites passer en outre 15,000, nous pourrons aller partout, même à Constantinople.
Il nous faudrait alors deux mille hommes de cavalerie pour incorporer dans nos régimens, avec des carabines, selles à la hussarde et sabres ; six cents hussards ou chasseurs ; six mille hommes de troupes pour incorporer dans nos corps et les recruter ; cinq cents canonniers de ligne ; cinq cents ouvriers, maçons, armuriers, charpentiers, mineurs, sapeurs ; cinq demi-brigades à deux mille hommes chacune ; vingt mille fusils ; quarante mille baïonnettes ; trois mille sabres ; six mille paires de pistolets ; dix mille outils de pionniers.
S'il vous était impossible de nous faire, passer tous ces secours, il faudrait faire la paix ; car il faut calculer que, d'ici au mois de messidor, nous perdrons encore six mille hommes. Nous serons, à la saison prochaine, réduits à quinze mille hommes effectifs, desquels, ôtant deux mille hommes aux hôpitaux, cinq cents vétérans, cinq cents ouvriers qui ne se battent pas, il nous restera douze mille hommes, compris cavalerie, artillerie, sapeurs, officiers d'état-major, et nous ne pourrons pas résister à un débarquement combiné avec une attaque par le désert.
Si vous nous faisiez passer quatre ou cinq mille Napolitains, cela serait bon pour recruter nos troupes.
    Il nous faudrait dix-huit à vingt médecins, et soixante ou quatre-vingts chirurgiens ; il en est mort beaucoup. Toutes les maladies de ce pays-ci ont des caractères qui demandent à être étudiés. Par là, on peut les regarder toutes comme inconnues ; mais toutes les années elles seront plus connues et moins dangereuses.
Je n'ai point reçu de lettres de France depuis l'arrivée de Moureau, qui m'a apporté des nouvelles du

Weitere Kostenlose Bücher