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Petite histoire de l’Afrique

Petite histoire de l’Afrique

Titel: Petite histoire de l’Afrique Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Catherine Coquery-Vidrovitch
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Chrétiens du Natal opposés au pouvoir blanc, ces derniers en firent le héros fondateur de leur parti, l’Inkatha, qui n’en était pas moins une formation politique moderne. Dans les années 1990, l’Inkatha s’opposa violemment à l’ANC de Nelson Mandela, et ses options séparatistes sont restées fermes jusqu’à nos jours.
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    Notes du chapitre 8
    1 . Il y a une filiation probable, mais encore non élucidée, entre la civilisation (et les bronzes) d’Ifé et du Bénin ( XII e - XVI e  siècle), et la culture de Nok, qui produisit non loin de là, vers le début de notre ère, un art célèbre par ses statuettes de terre cuite d’un archaïsme exquis.
    2 . On repère donc, dans différents points d’Afrique fort éloignés les uns des autres et situés à l’écart de l’islam, des traces de cultures urbaines florissantes qui remonteraient à la même époque, autour du XI e et du XII e  siècle, aussi bien au Zimbabwe qu’en pays yoruba ou Kongo.
    3 . Les Français les appelaient « Bambara » (terme qui désigne aujourd’hui leur langue).
    4 . Il s’agit de l’« expédition Joalland et Meynier », qui prit la suite de l’équipée sanguinaire des militaires Voulet et Chanoine, lesquels, saisis de délire mégalomaniaque, détruisaient tout sur leur passage.
    5 . C’est un sultan de Zanzibar qui commença la construction de la ville de Dar es-Salam (qui sera reprise par les Allemands).
    6 . Les premiers étaient frappés à l’effigie de l’impératrice Marie-Thérèse, et les Africains n’acceptèrent que ce modèle, qui continua donc d’être fabriqué uniquement à cet usage jusqu’au début du XX e  siècle.

10
    Décolonisation et indépendance
    La longue maturation des États africains contemporains
    C olonisation et décolonisation sont inséparables : on ne peut comprendre l’une séparément de l’autre, et ce pour plusieurs raisons. La plupart des États africains contemporains ne sont pas nés dans les années 1960, comme l’affichent les dates des indépendances. Ils ont commencé à prendre forme bien avant, dès que leur territoire a été déterminé, c’est-à-dire entre 1885 (conférence internationale de Berlin) et 1900 (hormis l’Union sud-africaine blanche, indépendante dès 1910). C’est au cours de cette période que furent reconnues les frontières-lignes des territoires coloniaux : à la différence des frontières-zones des États africains antérieurs dont l’extension, assez floue, pouvait varier, les frontières-lignes furent dessinées sur des cartes et donc fixées dans les chancelleries européennes. Leur intangibilité fut confirmée dans la charte de l’OUA (Organisation de l’Union africaine, 1963). Les jeunes États indépendants estimèrent à l’époque qu’ils avaient d’autres problèmes bien plus aigus à résoudre dans l’immédiat, à commencer par la libération des colonies qui demeuraient sous le joug occidental. On constate que toutes les tentatives de sécession (Biafra au Nigeria, Katanga/Shaba au Zaïre) échouèrent, sauf celle de l’Érythrée, dont le nationalisme est le produit d’une histoire singulière. L’Érythrée était une province ancienne de l’Empire éthiopien, importante parce que la seule à lui assurer l’accès à la mer Rouge dès lors que la France avait bloqué Djibouti (à l’origine Obok), mais sa spécificité était aussi liée à l’histoire des provinces du nord de l’Abyssinie plus qu’à celle du Choa central (qui devint le centre de l’empire au XIX e  siècle seulement). Les raisons de la sécession remontent à la vente de la province aux Italiens par l’empereur éthiopien Ménélik, en 1890. À l’occasion de la Seconde Guerre mondiale, en 1941,l’Érythrée fut occupée par les Anglais, qui en firent une tête de pont essentielle sur la mer Rouge et y encouragèrent l’industrialisation et la modernisation de l’économie, et ce jusqu’en 1953, date de leur départ. L’Érythrée vit en particulier se développer une classe ouvrière et une vie syndicale actives. Le rattachement à l’Éthiopie, longuement négocié et devenu effectif en 1960, près d’un siècle après sa cession aux Italiens, fut vécu comme une régression étatique et économique, ce qui explique la vive réaction nationaliste qui s’en est ensuivie.

    L’Afrique colonisée à la veille de la Première Guerre mondiale
    Aujourd’hui, les États-nations africains, malgré les pires

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