Testament Phonographe
âm e
Maintenan t
Les orages d’amou r
Sur des poitrines nue s
Quand on va faire un tou r
Au bout d’un inconn u
Maintenan t
En attendant, inquiète ,
Et pleurant sous les rire s
Qu’une horloge indiscrèt e
Vienne tout bas te dir e
Plus jamais… plus jamais…
AVEC LE TEMPS
Avec le temps…
Avec le temps, va, tout s’en v a
On oublie le visage et l’on oublie la voi x
Le cœur, quand ça bat plus, c’est pas la peine d’alle r
Chercher plus loin, faut laisser faire et c’est très bie n
Avec le temps…
Avec le temps, va, tout s’en v a
L’autre qu’on adorait, qu’on cherchait sous la plui e
L’autre qu’on devinait au détour d’un regar d
Entre les mots, entre les lignes et sous le far d
D’un serment maquillé qui s’en va faire sa nui t
Avec le temps tout s’évanoui t
Avec le temps…
Avec le temps, va, tout s’en v a
Mêm’Les plus chouett’s sou v’ nirs ça t’as un’de ces gueule s
À la Gal’ rie j’Farfouille dans les rayons d’la mor t
Le samedi soir quand la tendresse s’en va tout’ seul e
Avec le temps…
Avec le temps, va, tout s’en v a
L’autre à qui l’on croyait pour un rhume, pour un rie n
L’autre à qui l’on donnait du vent et des bijou x
Pour qui l’on eût vendu son âme pour quelques sou s
Devant quoi l’on s’traînait comme traînent les chien s
Avec le temps, va, tout va bie n
Avec le temps…
Avec le temps, va, tout s’en v a
On oublie les passions et l’on oublie les voi x
Qui vous disaient tout bas les mots des pauvres gen s
Ne rentre pas trop tard, surtout ne prends pas froi d
Avec le temps…
Avec le temps, va, tout s’en v a
Et l’on se sent blanchi comme un cheval fourb u
Et l’on se sent glacé dans un lit de hasar d
Et l’on se sent tout seul peut-être mais peinar d
Et l’on se sent floué par les années perdue s
Alors vraimen t
Avec le temps on n’aime plus.
LES SOUVENIRS
Les souvenirs de ceux qui n’ont plus de maiso n
Se traînent dans les bars ou sur les autoroute s
À cent soixante à l’heure ils se traînent et s’en von t
À cent soixante à l’heure tu choisis pas ta rout e
Tu choisis pas ta rout e
Cette machine à écrire qui tape un manuscri t
Ce manteau qui sourit et qui te tend les bra s
Cette valise où mon âme est pliée sans un pl i
Cette bougie qui meurt et qui n’en finit pa s
Ce papier que noircit une lettre d’amou r
Ce crayon malheureux et qui a mauvaise min e
Ce miroir qui me parle et la nuit et le jou r
Jusqu’à l’ultime jour jusqu’à l’ultime nui t
Les souvenirs de ceux qui n’ont plus de maiso n
Se traînent dans les bars ou dans le fond d’un li t
À cent soixante à l’heure ils se traînent et s’en von t
S’en vont à cent soixante à la mélancoli e
À la mélancoli e
Ce parfum qu’on oublie dans le bruit des odeur s
Cette larme qui coule et qui sèche à ton bra s
Ce bijou qui s’ennuie au cou de ton malheu r
Cette gorge qui s’ouvre et qui n’en finit pa s
Ce matin qui s’ébat dans l’horreur de la vi e
Cette ombre de la brume où se perd la mémoir e
Cette conscience au bout de ce qui t’est permi s
Ce désespoir enfin qui s’invente une histoir e
Ils s’en vont ils s’en vont les souvenirs cassé s
Ils s’en vont ils s’en vont les souvenirs… Allez !
Comme des chiens perdus qu’on ne reconnaît plu s
Si ce n’est à leur queue un tremblement de larme s
Un tremblement de larme s
Ils pleurent tous ces chiens qui s’en vont l’arme bass e
Dans le fond de la brume on les voit divague r
Quelquefois ils s’en prennent à leur ombre et demai n
Des soleils amoureux leur lécheront la fac e
Et la mélancoli e
SUR LA SCÈNE
Sur la scène y’ a l’silence tout habillé de noi r
Sur la scène y’ a un’ pute avec des yeux abstrait s
Sur la scène y’ a le vent qui m’racont’ des histoire s
Sur la scène y’ a mon cœur qu’est prêt à chavire r
Sur la scène y’ a ta voix qui m’revient d’outre-me r
Sur la scène y’ a ton ventre et j’y meurs chaque soi r
Sur la scène y’ a ton style et tes façons d’le fair e
Sur la scène y’ a l’amour et mes façons d’y croir e
Sur la scène y’ a mes clopes que t’allumes à ton sli p
Sur la scène y’ a mes sous qu’on dépense comme des con s
Sur la scène y’ a des voiles qu’on prendrait pour nos nippe s
Sur la scène y’ a que dalle avec
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