Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Vie de Benjamin Franklin, écrite par lui-même - Tome II

Vie de Benjamin Franklin, écrite par lui-même - Tome II

Titel: Vie de Benjamin Franklin, écrite par lui-même - Tome II Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Benjamin Franklin
Vom Netzwerk:
dans la lettre que lui adressèrent les commissaires virginiens.
Charles-Town, le 2 février, 1769.
«Les Cherokées n'ont jamais prétendu à la possession du pays situé au midi du grand Kenhawa. À présent, ce pays appartient à la couronne, puisque sir William Johnson l'a fort chèrement acheté des six Nations, et en a reçu l'acte de cession au fort Stanwix.»
    En 1769, la chambre des citoyens de la colonie de Virginie, représenta à lord Bottetourt :—«Qu'elle avoit la plus grande raison de craindre que si la ligne tracée pour servir de limites, étoit conservée, les Indiens et les autres ennemis de sa majesté, auroient sans cesse une entrée libre et facile jusque dans le cœur du pays de l'Ohio, de la rivière d'Holston et du grand Kenhawa ; qu'alors les établissemens qu'on entreprendroit de faire dans ces contrées, seroient sans doute entièrement détruits ; et que tout le pays [Il est au moins de huit cents milles de long.] qui s'étend depuis l'embouchure du Kenhawa, jusqu'à celle de la rivière de Cherokée, et ensuite vers l'est jusqu'à la montagne du Laurier, pays si récemment cédé à sa majesté, et sur lequel aucune tribu d'Indiens ne formoit de prétentions, resteroit entièrement abandonné aux Cherokées ; qu'en conséquence il pourroit y avoir à l'avenir, des réclamations, totalement contraires aux vrais intérêts de sa majesté, et que les acquisitions qu'on regardoit, avec raison, comme les plus avantageuses de la dernière guerre, seroient tout-à-fait perdues.»
D'après les faits dont nous venons de faire l'exposition, il est évident :
1o. Que le pays situé au midi du grand Kenhawa, ou au moins, celui qui s'étend jusqu'à la rivière de Cherokée, appartenoit originairement aux Schawanesses.
2o. Qu'en subjuguant les Schawanesses, les six Nations devinrent les vrais propriétaires de ce pays.
3o. Qu'en conséquence de la cession que les six Nations en ont faite au roi d'Angleterre, dans le congrès tenu, en 1768, au fort Stanwix, ce pays appartient à présent légitimement aux Anglais.
4o. Que les Cherokées n'ont jamais résidé ni chassé dans ce pays, et qu'ils n'y ont aucune espèce de droit.
    5o. Que la chambre des citoyens de la colonie de Virginie a été très-fondée à affirmer que les Cherokées, dont les Virginiens connoissent les possessions, parce qu'ils en sont voisins, n'ont aucun droit sur le territoire qui est au sud du grand Kenhawa.
6o. Enfin, que ni les six Nations, ni les Schawanesses, ni les Delawares n'habitent ni ne chassent plus dans ce pays.
Ces considérations prouvent qu'en nous permettant d'établir toutes les terres, comprises dans notre contrat avec les lords commissaires de la trésorerie, le conseil privé ne nuira ni au service de sa majesté, ni à la confédération des six Nations, ni même aux Cherokées.
Mais, depuis le congrès du fort Stanwix, où les six Nations ont cédé au roi le pays que nous demandons, il y a eu quelque traité par lequel la couronne a promis aux six Nations et aux Cherokées de ne point former d'établissemens au-delà de la ligne marquée sur la carte jointe au rapport du bureau du commerce et des colonies, quoique les lords commissaires aient reconnu que les six Nations avoient cédé la propriété de ces terres à sa majesté ; si, disons-nous, il existe un tel traité, nous nous flattons que les lords commissaires ne feront plus aucune objection, en voyant spécialement inséré dans l'acte de concession, qu'il nous sera défendu d'établir aucune partie du pays, sans en avoir préalablement obtenu la permission de sa majesté, et l'agrément des Cherokées, des six Nations et de leurs confédérés.
Il est dit dans le troisième paragraphe du rapport des lords commissaires,—«Que le principe du bureau du commerce et des colonies étoit qu'après le traité de Paris, on devoit rapprocher les limites occidentales des colonies de l'Amérique septentrionale, de manière que ces établissemens fussent entièrement à la portée du commerce du royaume».
    Nous n'aurons point la hardiesse de contester ce qu'avancent les lords commissaires : mais nous croyons pouvoir observer que l'établissement du pays, qui s'étend sur les montagnes d'Allegany et sur l'Ohio n'étoit point regardé, avant le traité de Paris, ni dans le temps de la proclamation royale, faite au mois d'octobre 1763, comme hors de la portée du commerce du royaume. Ce qui le prouve, c'est qu'en 1748, M. John Hanbury et un assez

Weitere Kostenlose Bücher