Vie et Paroles du Maître Philippe
comme le maître d’école commence par l’A B C pour
instruire ses enfants. Mais, si vous ne pouvez ou ne voulez franchir les petits
obstacles, comment franchirez-vous les grands ? (10-5-1893)
Si malgré la volonté et les efforts que nous faisons pour mieux
faire, nous sommes attirés comme par un aimant vers les mêmes sottises et les
mêmes défauts, c’est que notre esprit et notre matière n’ont pas assez
travaillé et par suite ne sont pas encore assez souples pour se soumettre à la
volonté et aux inspirations de l’âme. C’est pourquoi Dieu ne nous a pas
marchandé le temps pour arriver insensiblement à la perfection. (31-12-1894)
Dieu ne nous supprimera les obstacles que lorsqu’ils ne nous
arrêteront plus ; Il ne nous donnera la connaissance que lorsque nous
aurons acquis assez de force pour que cette connaissance anticipée des
événements ne nous empêche pas de les rechercher et de les provoquer.
La sagesse
La sagesse n’est pas ce que pensent souvent votre voisin ou
votre ami qui se plaignent que leur fils ou leur fille se conduisent de telle
ou telle façon.
La vraie sagesse consiste à s’efforcer toujours vers le bien en
ne se vengeant pas, en ne jugeant pas, en aimant les autres comme soi-même.
(13-6-1894)
Cherchez la paix, vous trouverez l’adversité.
Cherchez l’or, vous trouverez la misère.
Cherchez la vie, vous trouverez la mort. (Octobre 1897)
Le plus simple est de cultiver le champ de la charité : ne pas
dire du mal d’autrui, savoir qu’on est ici par la volonté de Dieu, voilà le
nécessaire ; la foi augmente et dans le champ poussent toutes choses
utiles à notre avancement.
Comme nous sommes soldats d’un maître juste et bon, nous n’avons
pas besoin de nous inquiéter, ni même d’espérer. Il suffit de marcher droit
devant nous.
La transformation du mal en bien
Si vous avez un frère qui va dans le mal, aimez-le, allez avec
lui et, si vous succombez, tant pis, vous aurez la récompense plus tard.
Comment progresserait le mal s’il n’allait chez personne ?
Car le mal ne doit pas être détruit, mais transformé en bien. (30-7-1903)
Si on a des enfants, il ne faut pas leur dire de ne fréquenter
que les bons. Ils doivent aller avec tout le monde et, s’ils ont du bon en eux,
ils ramèneront les plus mauvais au bien. S’ils ne vont pas avec les mauvais,
comment d’autres meilleurs iront-ils avec eux qui sont déjà bons ?
(29-1-1902)
Des mauvaises plantes il en faut faire de bonnes. (18-2-1902)
Le mal existe pour nous donner les moyens de lutter, afin de
devenir de bons soldats, et acquérir la force pour les luttes futures, car tout
n’est pas fini avec cette existence. (15-1-1895)
Les démons sont en nous et, au fur et à mesure que nous
évoluons, ils changent et deviennent autres, quittant le monde des démons. Un
homme en retard est un démon. Finalement il s’améliore, et le démon qui était
en lui disparaît, pour que lui soit plus grand. Il y a tant d’êtres en
nous ;
S’il n’y avait pas un saint parmi les démons, les démons ne
deviendraient pas saints.
Si nous voyons le démon, sous quelque forme que ce soit, ne
jamais lui faire de mal. Au contraire il faut demander à Dieu qu’il puisse
s’améliorer.
Notre âme est une étincelle divine ; le démon ne peut vivre
que par le pâle reflet de l’âme. Nous devons lui montrer le bon exemple, afin
que plus tard lui aussi soit meilleur, car comme nous il est enfant de Dieu.
(14-3-1895)
Les esprits de ténèbres deviendront un jour esprits de lumière.
(4-2-1902)
Le chemin de la perfection
Pour la perfection il n’y a pas de dernier échelon puisqu’il n’y
a ni commencement ni fin. Le premier échelon, c’est de n’être pas vindicatif,
mais vindicatif s’étend très loin.
Tant que vous ferez le bien avec effort, c’est mieux que faire
mal ; mais, pour que ce soit le vrai bien, il ne faut pas que vous vous
aperceviez que vous le faites.
Il faut que nous fassions le bien naturellement.
Si nous faisons le bien et que notre âme éprouve un
contentement, c’est que notre cœur n’est pas encore bon. (6-3-1895)
Tu arriveras dans le Ciel lorsque la charité ne te coûtera pas, lorsque
tu donneras ta force sans t’en apercevoir. Mais commençons par nous tenir sur
nos jambes avant de vouloir marcher.
Lorsque vous donnerez à votre frère le double de ce qu’il
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