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Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Titel: Alexandre le Grand "le fils du songe 1" Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Valerio Manfredi
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ses instructions
    " O˘ est Parménion ? demanda-t-il.
    --Hors de la ville, dans son carnpement, avec ceux de ses hommes qui n'ont pas participé au pillage, répondit SéleucoS
    --EtleNoir?
    --Lui aussi. Il te fait dire qu'il ne se sent pas bien, et te prie de l'excuser de son absence.
    --Ils m'abandonnent, murmura le roi comme s'il réflé chissait à voix haute.
    -- Mais nous, nous sommes là, Alexandre ! s'exclama Héphestion. quoi que tu fasses et quoi qu'il arrive. N'en est-il pas ainsi ? ajouta-t-il à
    l'adresse de ses compagnons.
    --Si, il en est ainsi, répondirent-ils tous.
    -- «a suffit, maintenant, dit Alexandre. Prenez des patrouilles d'attaquants et traversez la ville en ordonnant aux soldats, sans exception, qu'ils soient grecs, macédoniens, thes saliens, thraces ou agrianes, de quitter Persépolis et de se reti rer dans les camps. Seule la Pointe restera en ville avec ma garde du corps. "
    Les membres de l'assistance sortirent pour exécuter ces ordres.
    Accompagnés d'un interprète et d'un groupe d'eunuques encore terrorisés, Alexandre, Eumène et Callisthène visitèrent le palais. Ils passèrent de l'apadana à la salle du trône propre ment dite. C'était une pièce immense, de plus de deux cents pieds de large et de long, dans laquelle se dressaient cent colonnes en bois de cèdre. Ses murs étaient peints en or et en pourpre, ses chapiteaux et ses plafonds ornés de peintures et de gravures. Le trône en bois était incrusté d'ivoire, et l'on pouvait voir dans son dos l'ombrelle et les ~abella de plumes d'autruche que des serviteurs en vêtements de gala agitaient les jours de réception.
    Ils gagnèrent ensuite la salle du trésor, que quatre eunuques s'empressèrent d'ouvrir. Les imposantes portes de bronze pivotèrent lentement sur leurs gonds et la vaste salle apparut la vue de son nouveau maître. Comme il n'y avait aucune ~enêtre, Alexandre n'en découvrit que la partie éclairée par la hmière qui filtrait à travers la porte. Mais cela suffit à le rem ~lir de stupéfaction: il y avait là des milliers de lingots d'or et ~'.-argent, qui portaient le sceau de la monarchie achéménide, ~effigie du roi Darius en train de décocher une flèche. Cette ~ffigie était reproduite sur les pièces de monnaie qu'on appe
    it " dariques ". Celles-ci remplissaient des dizaines de seaux, ~ngés, pour certains, sur des étagères le long des murs.
    Les eunuques apportèrent des lanternes, dont les mouve ents suscitèrent des milliers d'éclats.
    Le roi, Eumène et Callisthène avancèrent dans le couloir ui partageait la pièce en deux, et leur étonnement s'accrut encOre: outre les pièces de monnaie et les lingots, il y avait là des objets précieux, accumulés au cours de deux cents années de conquête et de domination sur un territoire qui s'étendait
    782 ALEXANDRE kE GRAND e ~ ('n~lFTNC ml MoNnF 78: de l'Indus à l'Istros. Une quantité invraisemblable de joyaux des corbeilles bourrées de pierres précieuses de toutes les formes et de toutes les couleurs, de perles blanches et noires des bronzes et des colliers, des chandeliers, des statues et des images votives provenant de vieux sanctuaires; de magni fiques armes de combat ou de parade: cuirasses, lances et épées, casques surmontés de cimiers impressionnants, poi gnards damasquinés aux lames droites, courbes ou en forme de serpents, boucliers de bronze argenté, doré ou en bois peint incrusté d'ivoire ou d'argent, jambières et ceinturons, bau driers en mailles d'or à boucles de lapis-lazuli ou de corail carreaux émaillés, en or et en argent, masques d'ébène et d'ivoire, colliers et pectoraux indiens, assyriens, égyptiens, en or et en émail. Et encore, des couronnes et des diadèmes, qui avaient ceint le front de pharaons égyptiens, de tyrans grecs, de chefs scythes, de rajahs indiens; des sceptres et des b‚tons de commandement en ébène, ivoire, bronze, argent et ambre, tous merveilleusement décorés.
    Et des étoffes: lin égyptien, soie syrienne, laine ionienne, pourpre phénicienne, tissus splendides aux nombreuses cou leurs. Ils venaient d'un pays très lointain, leur expliqua-t-on au-delà des déserts centraux et du Paropamisos. Il y avait éga lement une autre sorte d'étoffe qu'on produisait en Inde, qui était aussi fraîche que le lin et aussi facile à
    teindre, mais bien plus légère.
    " quand on la porte, dit l'eunuque, c'est comme si l'on était nu. " Au fur et à mesure qu'ils avançaient, l'eunuque

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