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Cathares

Cathares

Titel: Cathares Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Patrick Weber
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faire basculer en arrière.
    — Chenal ! cria Le Bihan avant de s’approcher du promontoire.
    L’hôtelier n’était pas tombé bien bas. Il n’avait fait une chute que de deux mètres, mais sa tête s’était fracassée sur une pierre. L’homme était mort sur le coup. Le Bihan saisit son arme et remonta jusqu’à l’entrée du couloir. Son bras commençait à le faire souffrir de plus en plus. Avec toujours autant de prudence, il remonta le couloir jusqu’à son extrémité. Il reconnut le passage étroit vers les cellules qu’il avait vu avant qu’on ne lui bande les yeux et il continua jusqu’au fond du couloir. Il écarta la draperie blanche qui occultait la porte et découvrit une scène digne d’un film de cape et d’épée. Revêtu de sa tunique blanche, von Graf priait devant l’autel où avait été posé un petit brasero.
    — Je t’attendais, lui dit-il.
    Le Bihan s’avança en le tenant en joue avec son revolver.
    — Rends-toi, c’est fini !
    — Ce n’est pas la peine de me menacer. Je sais reconnaître la défaite quand elle se présente. Je suis déçu. Je dirais même que je suis triste. Oh, pas pour moi, car je ne suis qu’un maillon d’une longue chaîne à travers les siècles. Je suis triste parce que c’est notre Idéal qui meurt à nouveau. Le monde perd une chance de connaître un nouvel Ordre. Sain et fidèle aux racines de nos terres et de nos peuples.
    Tout en continuant à parler, il plongea doucement sa main dans un pli de sa tunique.
    — Attention, menaça Le Bihan, je n’hésiterai pas à tirer !
    Malgré le mal qui commençait à l’étourdir, l’historien trouva la force de braquer une nouvelle fois le revolver.
    — Calme-toi, répondit von Graf. Tu as gagné. Enfin, pas tout à fait.
    Son visage s’illumina d’un étrange sourire et ce fut à ce moment-là que Le Bihan comprit. Il se jeta sur le maître de l’Ordre, mais il était trop tard. Il avait jeté les quatre bandes de parchemins dans le brasero. L’édit secret de Constantin était devenu la proie des flammes. Le secret fondateur brûlait devant ses yeux.
    — Ce n’était qu’une pièce destinée à prouver une évidence, poursuivit von Graf avec sérénité. Un jour verra le triomphe des dieux ancestraux et la renaissance de l’Ordre ancien.
    Il tendit la main vers le mur et s’empara d’une trompe. Il souffla dedans et le son se propagea des entrailles du pog jusqu’au coeur de la forteresse. Il sourit une dernière fois à Le Bihan et puis un petit bruit se fit entendre. Comme un craquement. Von Graf s’agenouilla. Une bave blanchâtre apparut sur ses lèvres.
    — Le cyanure ! s’exclama Le Bihan.
    Au même moment dans la cour du château, les trois compères s’écroulèrent en crachant un même filet de bave blanche. Ils avaient écouté le signal et obéi au dernier ordre de leur maître.
    Entendant le son du cor, Léon avait fini par retrouver Le Bihan. Il pénétra dans l’antre de l’Ordre et découvrit le cadavre de von Graf. À côté de lui, l’historien tenait son bras de la main droite.
    — Cette fois, je crois que je la mérite vraiment c’te médaille, non ?

 
    76
    Joyeux était un vrai professeur. Pas un de ces enseignants qui entraient dans la peau de Monsieur tout le monde une fois qu’ils avaient quitté leur classe. Michel Joyeux était professeur jusqu’au fond de son être et, à ce titre, il considérait que la vie était simple à appréhender puisqu’il suffisait de l’écrire à grands coups de craie blanche sur un tableau noir. Quand il poussa la porte de la chambre d’hôpital où était soigné Le Bihan, celui-ci savait qu’il devait s’attendre à une distribution de bons et de mauvais points.
    — Pierre ! Tu peux te vanter de nous avoir fait peur. Quelle histoire ! En tout cas, ne recommence plus jamais ça. Tes amis ont le coeur fragile, tu sais ? On a tout lu dans le journal. Tu verrais la tête du proviseur. Tu passes pour un véritable héros dans toute la ville. Regarde.
    Il sortit un numéro de Paris-Normandie au titre évocateur.
    — Un professeur du collège Saint-Remacle de Rouen déjoue un vaste complot d’anciens nazis avec l’aide d’un résistant du Languedoc.
    Comme il semblait attendre une réponse, Le Bihan ne voulut pas le décevoir.
    — C’est ce qu’on appelle un titre factuel.
    — Pardon ?
    — Oui, enfin, je veux dire que toute l’information est contenue dans le titre !
    — Et le

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