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Douze

Titel: Douze Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jasper Kent
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Andreï, Simon, Iakov Alfeïinitch et Faddeï – sont innocemment entrés dans le camp français et ils ont immédiatement été attaqués et tués. Sauf Andreï – il a réussi à s’échapper, par chance pour nous –, ou nous n’aurions jamais entendu parler de cela. Je suppose que ces maudits Français ne s’attendaient qu’à trois hommes : Max ne pensait en trahir davantage.
    — Et Andreï t’a raconté tout cela ? demandai-je.
    — Oui. Après que je vous ai quittés, Andreï m’a trouvé et relaté ce qui s’était passé. Il m’a dit qu’il avait suivi Max et qu’il savait où celui-ci s’était retranché. Lorsque j’ai confronté Max, il a tout avoué – exactement ce que m’avait dit Andreï. Nous savons tous comme il aimait à parler de la France et de la Révolution, mais je n’avais jamais pensé qu’il y croyait vraiment.
    — Depuis combien de temps cela dure-t-il ? demanda Vadim.
    — Je ne sais pas, répondit Dimitri. Quelle importance cela a-t-il ? Le fait est que nous devons le retrouver et nous occuper de lui. Avez-vous découvert où il est ?
    — Alexeï sait, déclara Vadim, puis lui et Dimitri se tournèrent vers moi.
    Je réfléchis un moment. Si Dimitri avait lui-même dénoncé Max, j’aurais pu lui faire confiance, mais le fait qu’il s’agisse de Dimitri et Andreï – l’un des Opritchniki – me fit douter. Depuis leur arrivée, la loyauté de Dimitri avait semblé être bien davantage de leur côté que du nôtre. Naturellement, ils étaient censés être du nôtre mais nous devions désormais nous en assurer.
    — Je vais aller le retrouver moi-même, dis-je. Je vais le ramener ici.
    — Bon Dieu, tu ne vas pas y aller seul ! répliqua Dimitri. Nous y allons tous ensemble et nous allons nous assurer qu’il revient avec nous.
    — Je vais y aller seul, répondis-je fermement. Il s’attend à ne voir que moi. Si nous y allons tous, il s’enfuira peut-être. Avec moi, il reviendra. Si ce n’est pas le cas, nous serons alors certains que c’est un traître.
    Dimitri eut un sourire de dédain.
    — Crois-moi, Dimitri Fétioukovitch, lui dis-je avec une froide sincérité. Si Maxime est un traître, dans ce cas il m’a trahi tout autant que n’importe lequel d’entre nous. Je ne vais pas laisser un homme comme cela s’en tirer à si bon compte.
    — Je pourrais t’ordonner de nous dire où il se trouve, déclara Vadim, mais je pouvais deviner, à sa voix, qu’il n’allait pas risquer de voir son escouade davantage éviscérée en voyant ses ordres désobéis. (Son regard se posa sur moi, puis sur Dimitri, puis de nouveau sur moi.) Très bien, Alexeï. Vas-y. Ramène-le ici et nous déciderons ensemble de ce que nous ferons de lui, s’il est coupable.
    Mais ses derniers mots n’étaient qu’une pensée après coup : il en avait déjà décidé.

    Je sellai mon cheval et commençai mon voyage au sud de la ville. Desna n’était pas loin, mais je n’étais pas pressé d’y arriver et j’avançai donc au petit galop. Que je croie ou non la parole de Dimitri concernant ce que Max avait fait, je n’étais pas certain qu’il suivrait les ordres de Vadim et me laisserait faire mon travail seul. Tout au long du trajet, je regardai derrière moi et me détournai de la route principale à plusieurs reprises pour revenir sur mes pas, mais il n’y avait aucun signe indiquant que j’étais suivi. Il faisait nuit depuis un certain temps lorsque je parvins à la hutte du bûcheron, juste au nord du village.
    Je n’avais jamais vu cet endroit auparavant – je crois que c’était Max lui-même qui avait suggéré à l’origine de l’ajouter à la liste – et je fus surpris par sa taille. Elle était assez grande pour qu’un ou deux hommes puissent dormir, si besoin était, dans un confort relatif.
    Je frappai à la porte et parlai doucement.
    — Max ! Max, c’est Alexeï.
    La porte s’ouvrit et je vis le visage de Max, pâle, sale et effrayé.
    — Es-tu seul ? demanda-t-il.
    Je hochai la tête. Il jeta un coup d’œil paranoïaque alentour avant d’ouvrir entièrement la porte et de me laisser entrer.
    — Depuis combien de temps es-tu ici ? demandai-je.
    — Deux jours, répondit-il.
    L’intérieur de la cabane était entièrement vide, à l’exception d’un simple poêle en terre contre un mur et d’une seule petite chaise.
    — Assieds-toi ! me dit-il en montrant la chaise.
    Je la saisis et la plaçai au centre de la pièce.
    — Non, toi tu

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