Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Guerre Des Gaules

Guerre Des Gaules

Titel: Guerre Des Gaules Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jules César
Vom Netzwerk:
d'attaquer. Dans
cet intervalle, les Barbares envoyèrent de tous côtés des
messagers, faisant savoir combien nous étions peu nombreux,
expliquant quelle occasion s'offrait de faire du butin et de
conquérir pour toujours l'indépendance, si les Romains étaient
chassés de leur camp. Cela amena la concentration rapide de grandes
forces d'infanterie et de cavalerie, qui se dirigèrent vers notre
camp.
    35. César prévoyait qu'il arriverait ce qui
était arrivé précédemment : si les ennemis étaient repoussés,
l'avantage de la rapidité leur permettrait de nous échapper ;
néanmoins, disposant d'environ trente cavaliers, que Commios
l'Atrébate, dont on a parlé plus haut, avait emmenés avec lui, il
rangea ses légions en bataille devant le camp. Le combat s'engagea,
et presque aussitôt les ennemis cédèrent devant notre attaque et
prirent la fuite. Nos soldats les poursuivirent aussi loin qu'ils
purent courir et que leurs forces le leur permirent, en tuèrent un
grand nombre, puis rentrèrent au camp après avoir incendié toutes
les maisons sur une vaste étendue.
    36. Le même jour, des députés vinrent trouver
César de la part des ennemis pour lui demander la paix. César
doubla le nombre d'otages qu'il avait exigés et prescrivit qu'on
les lui amenât sur le continent, car il ne voulait pas, l'équinoxe
étant proche, s'exposer aux dangers de l'hiver avec des vaisseaux
en mauvais état. Profitant d'un vent favorable, il leva l'ancre peu
après minuit ; sa flotte atteignit intacte le continent ;
mais deux navires de transport ne purent toucher aux mêmes ports
que les autres, et furent poussés un peu plus bas.
    37. Ces navires débarquèrent environ trois
cents soldats, qui se dirigèrent vers le camp romain ; mais
les Morins, que César, en partant pour la Bretagne, avait laissés
pacifiés, cédant à l'appât du butin, les entourèrent avec un nombre
d'hommes d'abord peu considérable, et les invitèrent à déposer les
armes, s'ils ne voulaient pas être massacrés. Comme ceux-ci, ayant
formé le cercle, se défendaient, ils ne tardèrent pas à avoir
autour d'eux quelque six mille hommes, accourus aux cris. Quand il
apprit la chose, César envoya au secours des siens toute la
cavalerie qui était au camp. Pendant ce temps, les nôtres tinrent
tête à l'attaque : plus de quatre heures durant, ils
combattirent avec un grand courage et tuèrent beaucoup
d'adversaires tout en n'ayant que peu de blessés. Quand notre
cavalerie apparut, les ennemis jetèrent leurs armes et prirent la
fuite : on en fit un grand massacre.
    38. César, le lendemain, envoya son légat
Titus Labiénus, avec les légions qu'il avait ramenées de Bretagne,
chez les Morins qui s'étaient révoltés. Ceux-ci, les marais étant à
sec, ne pouvaient s'y réfugier comme ils l'avaient fait l'année
précédente ; ils tombèrent presque tous entre les mains de
Labiénus. Par contre, les légats Quintus Titurius et Lucius Cotta,
qui avaient conduit les légions sur le territoire des Ménages,
après avoir ravagé tout leurs champs, coupé leur blé, incendié
leurs maisons, durent revenir auprès de César, parce que les
Ménapes s'étaient tous cachés dans de très épaisses forêts. César
fit hiverner toutes ses légions chez les Belges. Il n'y eut que
deux cités de Bretagne qui lui envoyèrent là leurs otages ;
les autres négligèrent leurs promesses. Ces campagnes terminées, le
Sénat, à la suite du rapport de César, décréta vingt jours
d'actions de grâces.

LIVRE CINQUIÈME
     
    54 av. J.-C.
     
    1. Sous le consulat de Lucius Domitius et
d'Appius Claudius, César, quittant ses quartiers d'hiver pour aller
en Italie, comme il avait accoutumé de faire chaque année, ordonne
à ses légats, qu'il avait mis à la tête des légions, de faire
construire pendant l'hiver le plus grand nombre de vaisseaux
possible et de faire réparer les anciens. Il indique quelles
doivent en être les dimensions et la forme. Pour la rapidité du
chargement et la facilité de la mise à sec, il les fait un peu plus
bas que ceux dont nous avons coutume d'user sur notre mer, d'autant
qu'il avait observé que les vagues, par suite du flux et du reflux,
étaient moins hautes ; à cause des charges et du grand nombre
de chevaux et bêtes de somme qu'ils devaient transporter, il leur
donne une largeur un peu supérieure à celle des bâtiments dont nous
nous servons sur les autres mers. Il ordonne qu'ils soient tous du
type léger,

Weitere Kostenlose Bücher