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Guerre Des Gaules

Guerre Des Gaules

Titel: Guerre Des Gaules Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jules César
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périlleuse : « Il est aisé d'en
sortir, que l'on reste ou que l'on s'en aille, à la condition que
tout le monde soit d'accord ; mais si l'on se querelle, toute
chance de salut disparaît. » On continue de discuter jusqu'au
milieu de la nuit. Enfin Cotta, très ému, se rend : l'avis de
Sabinus l'emporte. On annonce qu'on partira au lever du jour. Le
reste de la nuit se passe à veiller, chaque soldat cherchant dans
ce qui lui appartient ce qu'il peut emporter, ce qu'il est forcé
d'abandonner de son installation d'hiver. On fait tout ce qui est
imaginable pour qu'on ne puisse partir au matin sans péril et que
le danger soit encore augmenté par la fatigue des soldats privés de
sommeil. Au petit jour, ils quittent le camp comme des gens bien
persuadés que le conseil d'Ambiorix vient non pas d'un ennemi, mais
du meilleur de leurs amis : ils formaient une très longue
colonne encombrée de nombreux bagages.
    32. Les ennemis, quand l'agitation nocturne et
les veilles de nos soldats leur eurent fait comprendre que ceux-ci
allaient partir, dressèrent une double embuscade dans les bois, sur
un terrain favorable et couvert, à deux mille pas environ du camp,
et ils y attendirent les Romains ; la plus grande partie de la
colonne venait de s'engager dans un grand vallon, quand soudain ils
se montrèrent aux deux bouts de cette vallée, et tombant sur
l'arrière-garde, interdisant à la tête de colonne de progresser
vers les hauteurs, forcèrent nos troupes à combattre dans une
position fort désavantageuses.
    33. Titurius, en homme qui n'avait rien su
prévoir, maintenant s'agite et court de tous côtés, plaçant les
cohortes ; mais cela même il le fait sans assurance, et d'une
manière qui laisse voir qu'il a perdu tous ses moyens, ce qui
arrive généralement à ceux qui sont forcés de se décider en pleine
action. Cotta, au contraire, en homme qui avait pensé que pareille
surprise était possible et pour cette raison n'avait pas approuvé
le départ, ne négligeait rien pour le salut commun il adressait la
parole aux troupes et les exhortait comme l'eût fait le général en
chef, et il combattait dans le rang comme un soldat. La longueur de
la colonne ne permettant guère aux légats de tout diriger
personnellement et de prendre les mesures qui s'imposaient en
chaque endroit, ils firent donner l'ordre d'abandonner les bagages
et de former le cercle. Cette décision, bien que dans un cas de ce
genre elle ne soit pas condamnable, eut cependant de fâcheuses
conséquences : elle diminua la confiance des soldats et donna
aux ennemis un surcroît d'ardeur, car il semblait que la crainte et
le désespoir avaient seuls pu l'inspirer. Il se produisit, en
outre, ceci, qui était inévitable : nombre de soldats
quittaient les rangs et couraient aux bagages pour chercher et
emporter les objets auxquels chacun tenait le plus ; ce
n'étaient partout que cris et gémissements.
    34. Les Barbares, au contraire, furent fort
bien inspirés. Leurs chefs firent transmettre sur toute la ligne de
bataille l'ordre de ne pas quitter sa place ; tout ce que les
Romains laisseraient, c'était leur butin, c'était pour eux :
par conséquent, ils ne devaient penser qu'à la victoire, dont tout
dépendait… Les nôtres, bien qu'abandonnés de leur général et de la
Fortune, ne pensaient pas à d'autres moyens de salut que leur
courage, et chaque fois qu'une cohorte chargeait, c'était de ce
côté un grand massacre d'ennemis. Voyant cela, Ambiorix fait donner
l'ordre à ses hommes de lancer leurs traits de loin, en évitant
d'approcher, et de céder partout où les Romains attaqueront ;
grâce à la légèreté de leurs armes et à leur entraînement
quotidien, il ne pourra leur être fait aucun mal ; quand
l'ennemi se repliera sur ses enseignes, qu'on le poursuive.
    35. Ce mot d'ordre fut soigneusement observé
chaque fois que quelque cohorte sortait du cercle et attaquait, les
ennemis s'enfuyaient à toute allure. Cependant la place laissée
vide était forcément découverte, et le côté droit, non protégé,
recevait des traits. Puis, quand la cohorte avait fait demi-tour
pour revenir à son point de départ, elle était enveloppée par ceux
qui lui avaient cédé le terrain et par ceux qui étaient restés sur
les côtés. Voulaient-ils, au contraire, ne pas quitter le cercle,
le courage alors état sans emploi et, pressés les uns contre les
autres, ils ne pouvaient éviter les traits que faisait pleuvoir
toute

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