Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Guerre Des Gaules

Guerre Des Gaules

Titel: Guerre Des Gaules Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jules César
Vom Netzwerk:
ville.
    81. Les Gaulois ne laissent passer qu'un jour,
et pendant ce temps fabriquent une grande quantité de passerelles,
d'échelles et de harpons ; puis, au milieu de la nuit, en
silence, ils sortent de leur camp et s'avancent vers nos
fortifications de la plaine. Ils poussent une clameur soudaine,
pour avertir les assiégés de leur approche, et ils se mettent en
mesure de jeter leurs passerelles, de bousculer, en se servant de
la fronde, de l'arc, en lançant des pierres, les défenseurs du
retranchement, enfin de déployer tout l'appareil d'un assaut en
règle. Au même moment, entendant la clameur, Vercingétorix fait
sonner la trompette pour alerter ses troupes et les conduit hors de
la ville. Les nôtres rejoignent au retranchement le poste qui, dans
les jours précédents, avait été attribué individuellement à
chacun : avec des frondes, des casse-têtes, des épieux qu'ils
avaient disposés sur le retranchement, ils effraient les Gaulois et
les repoussent. L'obscurité empêche qu'on voie devant soi, et les
pertes sont lourdes des deux côtés. L'artillerie lance une grêle de
projectiles. Cependant les légats Marcus Antonius et Caïus
Trébonius, à qui incombait la défense de ce secteur, envoyaient sur
les points où ils comprenaient que nous faiblissions, des renforts
qu'ils empruntaient aux fortins situés en arrières.
    82. Tant que les Gaulois étaient à une
certaine distance du retranchement, la multitude de traits qu'ils
lançaient leur assurait un avantage ; mais lorsqu'ils furent
plus près, les aiguillons les transperçaient soudain, ou bien ils
tombaient dans des trous et s'y empalaient, ou bien du haut du
retranchement et des tours les javelots de siège les frappaient
mortellement. Ayant sur tous les points subi des pertes sévères
sans avoir pu percer nulle part, à l'approche du jour, craignant
d'être tournés par leur flanc droit si on faisait une sortie du
camp qui dominait la plaine, ils se retirèrent sur leurs positions.
Quant aux assiégés, occupés à faire avancer les engins que
Vercingétorix avait préparés en vue de la sortie, à combler les
premiers fossés, ils s'attardèrent plus qu'il n'eût fallu à ces
manœuvres, et ils apprirent la retraite des troupes de secours
avant d'être parvenus au retranchement. Ayant ainsi échoué dans
leur tentative, ils regagnèrent la ville.
    83. Repoussés par deux fois avec de grandes
pertes, les Gaulois délibèrent sur la conduite à tenir : ils
consultent des hommes à qui les lieux sont familiers : ceux-ci
les renseignent sur les emplacements des camps dominant la plaine
et sur l'organisation de leur défense. Il y avait au nord une
montagne qu'en raison de sa vaste superficie nous n'avions pu
comprendre dans nos lignes, et on avait été forcé de construire le
camp sur un terrain peu favorable et légèrement en pente. Il était
occupé par les légats Laïus Antistius Réginus et Laïus Caninius
Rébilus, à la tête de deux légions. Après avoir fait reconnaître
les lieux par leurs éclaireurs, les chefs ennemis choisissent
soixante mille hommes sur l'effectif total des cités qui avaient la
plus grande réputation guerrière ; ils déterminent secrètement
entre eux l'objet et le plan de leur action ; ils fixent
l'heure de l'attaque au moment où l'on verra qu'il est midi. Ils
donnent le commandement de ces troupes à l'Arverne
Vercassivellaunos, l'un des quatre chefs, parent de Vercingétorix.
Il sortit du camp à la première veille ; ayant à peu près
terminé son mouvement au lever du jour, il se dissimula derrière la
montagne et fit reposer ses soldats des fatigues de la nuit. Quand
il vit qu'il allait être midi, il se dirigea vers le camp dont il a
été question ; en même temps, la cavalerie s'approchait des
fortifications de la plaine et le reste des troupes se déployait en
avant du camp gaulois.
    84. Vercingétorix, apercevant les siens du
haut de la citadelle d'Alésia, sort de la place ; il fait
porter en avant les fascines, les perches, les toits de protection,
les faux, et tout ce qu'il avait préparé en vue d'une sortie. On se
bat partout à la fois, on s'attaque à tous les ouvrages ; un
point paraît-il faible, on s'y porte en masse. Les Romains, en
raison de l'étendue des lignes, sont partout occupés, et il ne leur
est pas facile de faire face à plusieurs attaques simultanées. Ce
qui contribue beaucoup à effrayer nos soldats, ce sont les cris qui
s'élèvent derrière eux, parce

Weitere Kostenlose Bücher