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Guerre Des Gaules

Guerre Des Gaules

Titel: Guerre Des Gaules Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jules César
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qu'ils voient que leur sort dépend du
salut d'autrui le danger qu'on n'a pas devant les yeux est, en
général, celui qui trouble le plus.
    85. César, qui a choisi un bon observatoire
suit l'action dans toutes ses parties ; il envoie du renfort
sur les points menacés. Des deux côtés règne l'idée que cette heure
est unique, que c'est celle de l'effort suprême : les Gaulois
se sentent perdus s'ils n'arrivent pas à percer ; les Romains
pensent que s'ils l'emportent, c'est la fin de toutes leurs
misères. Le danger est surtout grand aux fortifications de la
montagne où nous avons dit qu'on avait envoyé Vercassivellaunos. La
pente défavorable du terrain joue un grand rôle. Les uns jettent
des traits, les autres s'approchent en formant la tortue ; des
troupes fraîches remplacent sans cesse les troupes fatiguées. La
terre que tous les assaillants jettent dans nos ouvrages leur
permet l'escalade et recouvre les obstacles que nous avions
dissimulés dans le sol ; déjà les nôtres n'ont plus d'armes,
et leurs forces les abandonnent.
    86. Quand il apprend cela, César envoie
Labiénus avec six cohortes au secours de ceux qui sont en
péril ; il lui donne l'ordre, s'il ne peut tenir, de ramener
des cohortes et de faire une contre-attaque, mais seulement à la
dernière extrémité. Il se rend lui-même auprès des autres
combattants, les exhorte à ne pas céder à la fatigue ; il leur
montre que de ce jour, de cette heure dépend le fruit de tous les
combats précédents. Les assiégés, désespérant de venir à bout des
fortifications de la plaine, car elles étaient formidables, tentent
l'escalade des hauteurs ; ils y portent toutes les machines
qu'ils avaient préparées. Ils chassent les défenseurs des tours
sous une grêle de traits, comblent les fossés avec de la terre et
des fascines, font à l'aide de faux une brèche dans la palissade et
le parapet.
    87. César envoie d'abord le jeune Brutus avec
des cohortes, puis son légat Caïus Fabius avec d'autres ; à la
fin, la lutte devenant plus vive, il amène lui-même des troupes
fraîches. Ayant rétabli le combat et refoulé l'ennemi, il se dirige
vers l'endroit où il avait envoyé Labiénus ; il prend quatre
cohortes au fort le plus voisin, et ordonne qu'une partie de la
cavalerie le suive, que l'autre contourne les retranchements
extérieurs et attaque l'ennemi à revers. Labiénus, voyant que ni
terrassements ni fossés ne pouvaient arrêter l'élan de l'ennemi,
rassemble trente-neuf cohortes, qu'il eut la chance de pouvoir
tirer des postes voisins, et informe César de ce qu'il croit devoir
faire.
    88. César se hâte pour prendre part au combat.
Reconnaissant son approche à la couleur de son vêtement – le
manteau de général qu'il avait l'habitude de porter dans l'action –
et apercevant les escadrons et les cohortes dont il s'était fait
suivre – car des hauteurs que les Gaulois occupaient on voyait les
pentes que descendait César –, les ennemis engagent le combat. Une
clameur s'élève des deux côtés, et aussitôt y répond de la
palissade et de tous les retranchements une clameur. Les nôtres,
renonçant au javelot, combattent avec l'épée. Soudain les ennemis
aperçoivent la cavalerie derrière eux. De nouvelles cohortes
approchaient ils prirent la fuite. Nos cavaliers leur coupent la
retraite. Le carnage est grand. Sédullus, chef militaire des
Lémovices et leur premier citoyen, est tué ; l'Arverne
Vercassivellaunos est pris vivant tandis qu'il s'enfuit ; on
apporte à César soixante-quatorze enseignes ; bien peu, d'une
armée si nombreuse, rentrent au camp sans blessure. Apercevant de
la ville le massacre et la fuite de leurs compatriotes, les
assiégés, désespérant d'être délivrés, ramènent leurs troupes du
retranchement qu'elles attaquaient. A peine entendent-elles le
signal de la retraite, les troupes de secours sortent de leur camp
et s'enfuient. Si nos soldats n'avaient été harassés pour être
maintes fois intervenus en renfort et avoir été à la peine toute la
journée, on aurait pu détruire entièrement l'armée ennemie. La
cavalerie, lancée à sa poursuite, atteint l'arrière-garde peu de
temps après minuit ; beaucoup sont pris ou massacrés ;
les autres, ayant réussi à s'échapper, se dispersent dans leurs
cités.
    89. Le lendemain, Vercingétorix convoque
l'assemblée il déclare que cette guerre n'a pas été entreprise par
lui à des fins personnelles, mais pour conquérir la

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