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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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des marches.
    Dominic observa Erik alors qu’il prenait les mains de
    l’Érudite entre les siennes. Bien qu’aucun des deux ne
    pleurât, leur deuil était presque tangible. Inquiet, il se
    tourna de nouveau vers Duncan.
    La souffrance de Duncan a commencé. Celle d’Ambre va
    bientôt prendre fin.
    La lumière… Elle a pris la lumière avec elle, Meggie.
    Soudain, Dominic eut peur d’avoir compris ce que
    Cassandra voulait dire et ce que serait la souffrance de
    Duncan.
    Cela ne devait pas arriver.
    — Simon, dit-il brusquement.
    — Oui. Les chevaux de guerre ?
    — L’un de nous devrait rester ici.
    — Meg va-t-elle y aller ?
    Dominic regarda par-dessus son épaule. Meg était tou-
    jours agenouillée auprès de Duncan, à caresser son front.
    Des larmes coulaient lentement le long de ses joues. Duncan
    avait les yeux ouverts, mais il ne voyait rien, sauf ce qu’il
    avait perdu.
    — Meg, dit Dominic avec douceur.
    Elle leva les yeux vers lui.
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    INTERDIT
    — Nous allons lancer les chiens sur la trace d’Ambre,
    dit-il. Si cela se termine dans un lieu sacré, serez-vous
    capable de retrouver sa trace ?
    — Si Gwyn l’Ancienne était là, elle le pourrait peut-être,
    souffla-t-elle avant de regarder Duncan. Je ne sais pas si j’en
    suis capable. Je sais que Duncan a besoin de… quelque
    chose. Et je suis une guérisseuse Druide de la Vallée.
    — Reste ici et veille sur ta femme, dit Simon à son frère.
    Elle vaut plus que toutes les Terres contestées.
    — Et ta sécurité ? Sven est toujours en pleine campagne
    à juger du caractère de nos gens.
    — Je prendrai Erik avec moi.
    — Il pourrait t’attaquer.
    Simon sourit férocement.
    — Ce serait dommage, n’est-ce pas ?
    Dominic éclata de rire et ne dit rien de plus.
    Il cria ses ordres. Bientôt, trois chevaux traversaient avec
    fracas le pont-levis baissé. Deux d’entre eux étaient des éta-
    lons de guerre montés par des chevaliers en cotte de mailles.
    Contre toute habitude, l’un d’eux portait un faucon au poi-
    gnet. Le troisième cheval était un étalon blanc monté par
    une Érudite, dont les longs cheveux d’argent flottaient sans
    retenue dans le vent.
    Un grand chien de chasse les attendait de l’autre côté du
    pont. Il n’y avait pas de maître-chien en vue.
    — Un seul chien ? demanda Simon.
    — S’il y a une piste, dit Erik, Stagkiller la trouvera. Si la
    piste peut être suivie, il la suivra.
    Au signal invisible de son maître, Stagkiller se mit en
    quête de l’odeur d’Ambre. Il la trouva dans un fourré de
    saules à une cinquantaine de mètres des murs du château.
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    — Est-ce la sortie du tunnel secret ? demanda Simon
    sans détour.
    Si Erik répondit, sa réponse se perdit sous l’aboiement
    de Stagkiller alors qu’il suivait les traces d’Ambre. Le chien
    à poil dur courait tel un loup, faisant de longues enjambées
    constantes, infatigable. Les chevaux suivaient au même
    rythme.
    Les serfs et les manants levèrent la tête lorsque le trio de
    chevaux passa devant eux au galop. Quand les hommes
    virent les cheveux défaits de Cassandra, ils se signèrent et
    se demandèrent qui avait été assez stupide pour s’attirer le
    courroux de l’Érudite.
    Les chevaux galopèrent sans relâche sur la route de
    campagne, jusqu’à ce que la piste emprunte un chemin zig-
    zaguant entre les champs et les chaumières. La boue se sou-
    levait sous les lourds sabots des équidés et collait aux
    palissades de pierre sèche qui s’élevaient du sol pour enca-
    drer le chemin.
    Bientôt, les derniers bocages du château furent derrière
    eux. Ils pénétrèrent abruptement dans la forêt qui surgis-
    sait soudainement de la terre brumeuse, dans des nuances
    de bois pâle et de bruns riches, d’orange, de jaunes et de
    rouges persistants, et du vert saisissant du houx et du lierre.
    Stagkiller poursuivait la piste avec une vive intensité.
    Jamais il ne ralentissait, malgré les cahotements du chemin
    et la végétation. Au bout d’un moment, des collines auréo-
    lées de brume s’élevèrent tout autour d’eux, et un ruisseau
    étincela sombrement tout en serpentant entre les collines.
    Une longue et basse crête apparut lentement sous les
    sabots des chevaux. Lorsqu’ils la gravirent, ils virent le
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    cercle de pierres qui se trouvait au-delà. Le nez au sol,
    Stagkiller courut jusqu’au lieu antique.
    Puis, le chien s’arrêta net, comme s’il avait

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