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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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Cassandra a tort. Son âme ne se flétrira pas, car il ne
    m’aime pas. »
    Lentement, Ambre s’écarta de Duncan et se glissa hors
    du lit, incapable de supporter davantage la douleur de son
    contact. Les mains tremblantes, elle retira son pendentif
    d’ambre et le posa sur la chaîne enroulée du fléau d’armes
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    qui avait donné son nom à Duncan. Elle tendit la main vers
    lui une dernière fois, sans toutefois le toucher.
    — Que Dieu soit à vos côtés, sombre guerrier,

    murmura-t-elle, car je ne peux y rester.
    Meg regarda son mari, assis en face d’elle. Leur petit
    déjeuner froid, composé de pain, de viande et de bière, res-
    tait largement ignoré sur la table de la grande salle. Dominic
    était adossé à sa chaise, l’air soucieux. Il suivait, en battant
    doucement ses doigts sur sa cuisse, le rythme de la mélodie
    envoûtante qu’Ariane jouait sur sa petite harpe.
    Simon coupa une autre tranche de chevreuil, remplit
    une coupe de bière et posa le tout devant la jeune femme.
    — Arrêtez de faire pleurer cette harpe et mangez,
    ordonna-t-il.
    — Encore ? J’ai l’impression d’être une oie qu’on gave en
    vue d’un festin, marmonna-t-elle.
    Malgré ses protestations, elle posa la harpe et se mit à
    manger. C’était plus facile que de discuter avec Simon
    lorsqu’il avait cet air si déterminé dans les yeux.
    — Avez-vous rêvé, Meg ? demanda soudain Dominic.
    — Oui.
    — Des rêves de Druide de la Vallée ?
    — Oui.
    Elle n’en dit pas plus. Cela signifiait que ces rêves
    n’étaient pas heureux… et qu’ils n’avaient offert aucune
    solution. Il caressa sa joue du revers de la main.
    — Petit faucon, dit-il à voix basse, je dois trouver le
    moyen de ramener la paix à Blackthorne. Je veux que notre
    enfant voie le jour dans un temps et dans un monde qui ne
    soient pas déchirés par la guerre.
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    ELIZABETH LOWELL
    Meg embrassa la paume de Dominic et le regarda, les
    yeux luisants d’amour.
    — Quoi qu’il arrive, Loup des Druides de la Vallée,
    murmura-t-elle, jamais je ne regretterai de porter votre
    enfant.
    Ignorant les autres personnes présentes dans la pièce,
    Dominic souleva Meg et l’installa sur ses genoux. Les clo-
    chettes dorées tressées dans ses cheveux carillonnèrent. Il
    la serra tout contre lui, murmurant son amour à son oreille.
    Après un moment, le cri envoûtant de la harpe reprit, sa
    belle musique décrivant toutes les ombres de la tristesse.
    — Quelle joyeuse réunion, se moqua Erik en pénétrant
    dans le hall, son faucon au poignet. Jouez-vous souvent
    pour les enterrements, Lady Ariane ?
    — C’est l’un de ses morceaux les plus gais, dit Simon.
    — Dieu nous vienne en aide, marmonna Erik. Sortez,
    madame. Vous allez faire pleurer mon faucon.
    L’oiseau en question ouvrit brièvement les ailes avant de
    s’immobiliser pour observer avec une curiosité inhumaine
    les hommes réunis dans la pièce.
    — Je vous aurais cru avec Duncan, dit Dominic, à
    enfoncer l’Érudition dans son crâne épais.
    — Ma sœur a tenté une approche plus sûre, dit Erik
    avec un petit sourire. Elle est allée voir Duncan la nuit
    dernière.
    Le sourire de Dominic était le reflet parfait de celui
    d’Erik.
    — Cela explique leur absence à la chapelle ce matin.
    — En effet.
    — Cela a-t-il servi ma quête de paix ?
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    Erik hésita. Puis il haussa les épaules. Le faucon ne ces-
    sait de bouger sur son poignet, faisant tinter les clochettes
    d’argent attachées à l’anneau de ses jets.
    — Quelque chose est différent, dit Erik. Je le sens. Mais
    j’ignore ce qui a changé.
    — Permettez-moi de vous éclairer, intervint Cassandra
    derrière lui.
    Le ton de la voix de l’Érudite imposa le silence dans la
    pièce.
    Erik s’écarta afin de laisser passer Cassandra. Il vit que
    sa chevelure, d’ordinaire tressée et dissimulée sous son
    capuchon, était lâchée, splendeur d’argent ondulant libre-
    ment sur sa cape écarlate. D’antiques pierres de runes en
    argent luisaient au creux de ses mains.
    Le faucon déploya de nouveau ses ailes et poussa un cri
    intense.
    — Vous venez tout juste de lire les runes d’argent, dit
    Erik d’une voix monocorde.
    Cassandra ne répondit pas. Ce n’était pas nécessaire.
    Les jalons martelés qu’elle tenait dans ses mains parlaient
    d’eux-mêmes.
    — Qu’avez-vous appris ? demanda Erik.
    — Plus que je ne le souhaitais. Moins que je

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