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La Collection Kledermann

La Collection Kledermann

Titel: La Collection Kledermann Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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stupeur :
    — C’est incroyable ! lâcha-t-il. Ce Borgia de Carnaval aurait partie liée avec le cousin ?
    — Pas aurait : il a ! J’ai de bons yeux tout de même ! Et ils avaient l’air de très bien s’entendre ! Une vraie paire d’amis !
    — Mais comment est-ce possible ? Comment se sont-ils rencontrés ?
    — Que voulez-vous que l’on vous réponde ? fit M me de Sommières. Grindel habite à Paris et nous ignorons tout de sa façon de vivre !
    — C’est juste !… et maintenant qu’il s’est posé en défenseur de la femme trompée on va avoir toutes les peines du monde à s’en débarrasser !… Sauf si on peut lui mettre sur le dos la tentative d’assassinat d’Aldo !
    — Je crois qu’on peut faire confiance à Langlois pour suivre cette piste-là et, à présent, il en sait autant que nous. Laissons-le travailler en paix et occupons-nous d’Aldo ! On va faire un tour à l’hôtel pour se débarrasser des escarbilles de la SNCF…
    — … et boire un café ou deux ! insista Marie-Angéline qui tenait à son idée première.
    — Trois si vous voulez ! Ensuite vous nous emmenez à l’hôpital, Adalbert. Il est grand temps d’apporter un peu d’apaisement à notre blessé !
    — Vous avez l’intention de tout lui dire ?
    — Où serait l’apaisement ? Je vais seulement lui parler de l’accident de Lisa, de notre visite, en élaguant le maximum de ce qui pourrait augmenter sa peine : Gaspard, la clinique « neurologique », la guerre des roses, mais en insistant sur l’état de santé de Lisa sans l’affoler inutilement. Je lui parlerai de la lettre de Pauline sans lui cacher qu’elle n’a pas obtenu le succès escompté contre la rancune de Lisa ! Cela dit, redémarrez donc, Adalbert ! Nous n’allons pas finir la journée le long de ce trottoir !
    — Avant que vous ne le voyiez, reprit-il en obtempérant, il y a un point que j’aimerais éclaircir : c’est l’absence de Moritz Kledermann. Qu’est-ce qu’il peut bien fabriquer en Angleterre alors que sa fille unique vient d’avoir un accident assez sérieux ? Je n’y connais pas grand-chose mais une fausse couche à plus de cinq mois ça s’appelle un accouchement prématuré et ça peut occasionner des séquelles ?
    — Il est parti la veille de notre arrivée et sans doute pleinement rassuré sur l’état de sa fille, expliqua M me de Sommières. Donc aucune raison de reporter à plus tard des affaires sûrement importantes. Et de toute façon, on sait qu’il descend au Savoy ou chez son ami lord Astor pour le week-end. Satisfait ?
    — Pour le moment, oui !
     
    Quand elle se retrouva assise au chevet d’Aldo avec Plan-Crépin en vis-à-vis, Tante Amélie put constater qu’il allait beaucoup mieux – ce qui était une bonne chose ! – et aussi qu’il récupérait ses facultés mentales à une allure record ! C’était sans doute très réconfortant mais ne lui facilitait pas la tâche. Même s’il avait accueilli les deux femmes avec un sourire radieux !
    — Donnez-moi vite les nouvelles que vous apportez… car, bien entendu, je n’ai pas cru un mot de ce rhume affreux qui vous retenait au lit. Et d’abord d’où venez-vous ? Tout de même pas de Venise ?
    — Non. De Zurich ! Un coup de téléphone de Guy Buteau nous avait appris qu’en arrivant là-bas, Lisa avait eu un accident… Pas gravissime, rassure-toi ! se dépêcha-t-elle d’ajouter en le voyant pâlir. Elle était enceinte d’un peu plus de cinq mois, elle a fait une chute et elle a perdu l’enfant !
    — Mon Dieu, une chute ! Après ce qu’elle avait vécu dans ce château de malheur ? Comment va-t-elle ?
    — Aussi bien que possible ! Elle est encore à la clinique mais nous pensons qu’elle ne tardera plus à en sortir.
    Il y eut un petit silence, après quoi Aldo demanda :
    — Vous lui avez parlé de moi ?
    — Naturellement, et je ne te cacherai pas qu’elle n’envisage pas dans l’immédiat de te pardonner ! Cependant, elle a accepté de lire, devant moi, la lettre que je lui apportais. Pauline me l’avait remise avant de partir. Une très belle lettre où elle prenait à sa charge votre rencontre dans le train, avouait l’amour qu’elle te porte mais précisait qu’elle n’était pas payée de retour et qu’en réalité tu n’aimais qu’une seule femme : la tienne !
    — Qu’a-t-elle répondu ?
    — Rien. Elle a soigneusement replié la lettre et la mise sous son oreiller. Ce qui permet d’espérer qu’elle la

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