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La Collection Kledermann

La Collection Kledermann

Titel: La Collection Kledermann Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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relira…
    — … ou l’aura déchirée après votre départ… murmura-t-il.
    — Vous devriez essayer l’optimisme ! C’est meilleur pour la guérison ! assura Marie-Angéline.
    — Pardonnez-moi ! Je vous paie bien mal de vous être imposé ce voyage dont vous n’aviez nul besoin. Avez-vous vu mon beau-père ?
    — Non ! Il est parti pour Londres dès qu’il a été tranquillisé sur l’état de santé de sa fille. Son secrétaire nous a fait savoir qu’il comptait y rester quelques jours et nous ne pouvions pas nous permettre de nous attarder très longtemps.
    — Ainsi elle est seule à Zurich ? Pourquoi n’est-elle pas allée à Vienne rejoindre les enfants et leur grand-mère ?
    — C’est sans doute ce qu’elle fera quand elle sera moins fatiguée. C’est une véritable épreuve qu’elle vient de subir, tu sais ? Et te savoir si atteint n’a pas arrangé les choses !
    — Je ne suis pas sûre que ce soit à ce propos, renchérit effrontément Marie-Angéline, mais je l’ai entendue pleurer… En effet, vous pensez bien que je n’ai pas pénétré dans la chambre et que j’ai attendu dans le couloir. Je suis persuadée, Aldo, qu’il vous faut prendre votre mal en patience ! Vous sortirez bientôt d’ici pour votre convalescence à Paris. Cela vous donnera à l’un comme à l’autre le temps de cicatriser…
    — Je n’en suis pas certain. Vous oubliez que Langlois a l’intention de l’interroger ?
    — Il ne va pas lui sauter dessus toutes affaires cessantes… Son état de santé demande des ménagements d’autant. – Tante Amélie prit un ultime temps de réflexion avant de lâcher – Il vaut tout de même mieux te le dire afin que tu accordes à ta femme quelques circonstances atténuantes…
    — Tous les torts sont pour moi ! Pas pour elle ! J’ai la certitude qu’elle n’est pas impliquée dans ce qui m’est arrivé. Alors ?
    — Elle ne pourra plus avoir d’enfants ! Tu me diras qu’avec trois réussis elle devrait en souffrir moins qu’une autre…
    — Non ! Elle doit ressentir cela comme une blessure… se sentir amoindrie… Ma pauvre Lisa !
    — On va se mettre à la recherche du docteur Lhermitte afin de savoir quand on peut te ramener !
    — Le plus vite possible ! Sans vouloir me montrer ingrat, j’en ai par-dessus la tête de l’hôpital !
    Elles allaient atteindre la porte quand il ajouta, subrepticement :
    — Pendant que j’y pense, vous n’auriez pas, par hasard, aperçu le cousin Gaspard lors de votre visite ?
    Elles n’échangèrent même pas un regard :
    — Mon Dieu non ! répondit l’une.
    — Absolument pas, confirma l’autre. Vous venez Plan-Crépin ?
    Un dernier sourire, un petit geste de la main et elles étaient dehors.
    — Vous mentez infiniment mieux que moi ! apprécia M me de Sommières. Vous n’avez même pas rougi.
    — Mais nous non plus sauf le respect que je nous dois ! Preuve que nous avons au moins de bonnes dispositions ! Cela dit si nous avions avoué l’épisode des roses et la suite, il serait déjà dans la rue en train de héler un taxi pour se faire conduire à la gare !
    Elles auraient été fort déçues si elles avaient pu savoir que leur belle unanimité n’avait pas convaincu Aldo. Il les connaissait trop bien toutes les deux ! Mais il ne quitta pas son lit pour autant. Tout au contraire, il plongea dans une profonde réflexion d’où il n’émergea qu’à la venue de son dîner qu’apportait – par faveur spéciale ! – M me Vernon :
    — Oh, je vous ai dérangé, s’excusa-t-elle. Vous dormiez…
    — Non ! Je réfléchissais !
    — À quoi, si je ne suis pas indiscrète ?
    — En aucune façon ! Je voudrais savoir quand je vais pouvoir rentrer à Paris ?
    — Vous vous ennuyez tant que ça avec nous ?
    — Ce serait de l’ingratitude mais je me languis de retrouver une vie plus normale !
    — C’est bien naturel… pourtant vous devez être conscient qu’il vous faut encore pas mal de repos ?
    — Je m’y soumettrai mais à Paris je serai chez moi presque autant qu’à Venise et je pourrai m’occuper de mes affaires négligées par force depuis un bon moment !
    — Allons ! Je vois qu’il faut vous rassurer, concéda-t-elle en arrangeant ses oreillers derrière son dos afin qu’il puisse manger plus confortablement. J’ai entendu M. Lhermitte dire qu’il pensait vous libérer samedi prochain. Je crois même que l’ambulance est prévenue…
    — Quatre jours à attendre !
    — Ce que vous

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