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La Collection Kledermann

La Collection Kledermann

Titel: La Collection Kledermann Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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l’exhumation !
    — Pour ce faire, il faut l’autorisation de la famille, remarqua Tante Amélie.
    — Je suis de la famille et je serais fort surpris que Lisa la refuse. Je retourne d’ailleurs à la Résidence car, outre vous informer, je suis venu chercher une valise. Grand-mère souhaite ma présence…
    — Et… Lisa ?
    — Elle voudrait me voir au diable !… Mais c’est sans importance. Je resterai là-bas jusqu’à ce qu’elles repartent toutes deux pour Vienne… et sans Frau Wegener que j’ai flanquée dehors en donnant l’ordre à Grüber d’interdire l’entrée au docteur Morgenthal. Quoi encore ? Il me semble que j’oublie quelque chose…
    — Tu es trop énervé ! Ce ne serait pas le cousin Grindel par exemple ? fit Adalbert avec un large sourire.
    — Mais si, bien sûr ! Je l’ai poliment prié de réintégrer ses foyers personnels. Qui ne sont pas loin de la Résidence d’ailleurs !
    — Et il a accepté sans broncher ? Ça m’étonne un peu. Il est visiblement plus costaud que toi !
    Aldo ôta ses gants pour montrer ses phalanges meurtries :
    — La dernière fois que je l’ai vu, il était plié en deux… il projetait de m’étrangler alors je me suis servi de mon genou…
    Marie-Angéline devint ponceau tandis qu’Adalbert éclatait carrément de rire :
    — On a des manières de portefaix, Monsieur le prince ?
    — On fait avec ce qu’on a ! Sur ce je vais récupérer une valise !
    — Tu veux que je vienne avec toi ?
    — Merci non ! Je préférerais que tu téléphones ces nouvelles à Langlois ! Cherche-le toute la nuit s’il le faut mais trouve-le ! Il saura se charger d’informer Warren.
    — Et moi, je fais quoi ? gémit Plan-Crépin.
    Aldo la prit aux épaules et posa un baiser sur la frange frisée qui ombrageait son front :
    — Vous n’allez pas pleurer parce que vous n’avez rien à faire cette nuit ? Songez donc au travail qui nous attend ! Retrouver mon beau-père et sa collection va sûrement nous occuper tous un moment !
     
    En rentrant au « palais » Kledermann, Aldo apprécia le calme qui l’entourait. Les jardins étaient aussi paisibles que le lac sur la surface lisse duquel glissait un rayon de lune. L’absence de nuages dévoilait un ciel étoilé qu’il salua d’un sourire, tenté d’y voir un présage favorable… Seule la présence de deux policiers en uniforme auxquels il fallut montrer patte blanche annonçait qu’il ne s’agissait pas d’une maison comme les autres…
    Tout changea dès le seuil franchi : les échos d’une voix furieuse faisaient retentir le grand hall et Aldo n’eut pas besoin d’interroger Grüber qui lui ouvrait pour savoir que la source en était Lisa elle-même, une Lisa qu’il n’aurait jamais pu soupçonner posséder une telle puissance vocale : elle hurlait littéralement, aux prises avec une véritable crise de nerfs.
    — Oh, Aldo vous voilà enfin ! exhala M me von Adlerstein, en accourant à sa rencontre. Où étiez-vous passé ? J’ai cru que vous ne reviendriez jamais !
    — Soyez sûre que je n’ai pas chômé et je vous apporte des nouvelles intéressantes. Mais pourquoi crie-t-elle ainsi ?
    — Vous devriez vous en douter !… Pardonnez-moi mais je crois que vous avez eu tort de chasser Gaspard Grindel. C’est lui qu’elle réclame et… et je commence à craindre pour sa santé mentale…
    — J’y vais ! Ce que j’ai à lui annoncer devrait la calmer…
    Il grimpa l’escalier quatre à quatre, traversa le palier, entra sans frapper… et évita de justesse un tome des Mémoires d ’ outre-tombe de Chateaubriand qui lui arrivait droit dessus. Il le ramassa :
    — Comment avez-vous su que c’était moi ? J’espère tout de même que ce projectile n’était pas destiné à votre grand-mère ? Il pouvait la tuer !…
    — Je savais parfaitement que c’était vous. Allez-vous-en ! Je vous ai déjà dit que je ne voulais pas vous voir ici… chez moi !
    — Encore ! C’est une manie ! En fait nous sommes toujours chez votre père… ce qui change les données !
    Le regard violet fulgurant de colère se voila soudain :
    — Comment pouvez-vous être aussi infâme d’oser ce distinguo alors que nous venons de le porter en terre ?…
    — Non, Lisa ! Et c’est ce que je venais vous apprendre : l’homme dont nous avons célébré les funérailles n’était pas Moritz Kledermann !
    — Pas… mon père ? balbutia-t-elle.
    — Non ! Le cadavre trouvé à Biville portait ses vêtements,

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