La Fin de Pardaillan
clef de la serrure, la mit à l’intérieur et ferma la porte à double tour. Après quoi il étudia la porte. Un coup d’œil lui suffit.
– Elle ne supportera pas quatre coups, se dit-il en étouffant un soupir de regret.
Il ne s’en occupa plus. Il écouta ce que disait Landry Coquenard répondant à une question de Valvert.
– Monsieur, jusqu’à la rue du Marché-aux-Poirées [8] , la rue est barrée par les archers commandés par le grand prévôt en personne, M. Louis Séguier. La rue Saint-Denis est barrée par d’autres archers commandés par les deux lieutenants du prévôt, MM. Ferraud et Lefour. Ils sont bien une cinquantaine de chaque côté. Essayer de passer serait pure folie. Nous n’avons pas d’autre ressource que de fuir par la fenêtre, quitte à nous rompre les os si nous trébuchons où si nous avons le vertige.
– Voyons cette fenêtre, dit Pardaillan.
Il alla à la lucarne, qui était ouverte. Odet et Landry le suivirent. Tous les trois regardèrent en évitant de se montrer. Et Pardaillan fit entendre un long sifflement d’admiration.
– Concini… et Rospignac !… devant la porte de la maison !… indiqua Valvert.
– Roquetaille et Longval, et toute la meute des ordinaires, désigna Landry Coquenard dont la rancune féroce ne désarmait pas.
– Le comte d’Albaran, qui représente ici Fausta, dit à son tour Pardaillan avec un rire silencieux. C’était vrai, par malheur.
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Source :
B.N.F. - Wikisource - ELG
Ont contribué à cette édition :
Gabriel Cabos
Fontes :
David Rakowski's
Manfred Klein
Dan Sayers
Justus Erich Walbaum - Khunrath
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