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La malédiction des templiers

La malédiction des templiers

Titel: La malédiction des templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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vous, professeur. Je veux le trouver. Ce trésor auquel la lettre fait allusion. Je le veux.
    Les pensées de Behrouz sombrèrent dans un puits sans fond, étranger à toute réalité. Il s’efforça de recouvrer un semblant de cohérence :
    — J’essaie bien de le trouver, mais… comme vous venez de le dire, j’ai du mal à tout comprendre.
    L’étranger tourna la tête vers lui un bref instant, mais la dureté de son regard frappa l’universitaire comme un coup de poing.
    — Vous devrez redoubler d’efforts, dit l’homme, avant d’ajouter, regardant de nouveau devant lui : Vous devrez vous efforcer de le trouver comme si votre vie en dépendait. Ce qui est d’ailleurs le cas, en l’occurrence.
    Il quitta l’avenue sur laquelle ils roulaient jusqu’alors et s’engagea dans une rue étroite bordée de boutiques aux rideaux de fer baissés. Il s’arrêta devant l’une d’elles. Behrouz jeta un coup d’œil autour de lui. L’endroit était désert et aucune lumière n’émanait des immeubles abritant les boutiques.
    L’étranger coupa le moteur de la BMW, fit face à son passager.
    — Vous devez absolument comprendre que je suis on ne peut plus sérieux, lui dit-il avec les mêmes intonations d’une douceur intolérable. Je veux que vous sachiez que, pour moi, il est de la plus grande importance que vous fassiez tout ce qui est en votre pouvoir – je dis bien tout – pour mener à bien ce que vous avez entrepris. Vous devez comprendre à quel point il est crucial pour votre bien-être, ainsi que celui de votre femme et de votre fille, que vous consacriez tout votre temps, toute votre énergie, à la résolution de cette question, que vous fassiez appel à toutes les ressources qui sont les vôtres et dont vous ne soupçonnez même pas l’existence, et que vous me trouviez la solution. A partir de maintenant, et jusqu’à nouvel ordre, ce doit être votre seule préoccupation. La seule et l’unique.
    Il s’arrêta, le temps que ses paroles aient fait leur effet, avant de reprendre :
    — Dans le même temps, je veux que vous saisissiez bien que, si l’idée stupide de demander de l’aide à la police vous effleurait, les conséquences en seraient catastrophiques. Il est vital que vous le compreniez. Nous pourrions de ce pas aller ensemble à la police, mais je peux vous garantir que vous seriez le seul à en subir les conséquences, qui seraient, je vous le répète, catastrophiques. Vous devez en être absolument convaincu et n’avoir aucun doute sur ce que je suis prêt à faire, ce que je suis capable de faire, ce jusqu’où je suis prêt à aller pour m’assurer que vous ferez pour moi ce que je viens de vous demander.
    Il saisit le boîtier électronique de la berline et actionna l’ouverture des portières.
    — Peut-être avez-vous besoin d’une démonstration. Venez, dit-il en descendant de la voiture.
    Behrouz le suivit, les jambes flageolantes. L’inconnu contourna la BMW par l’arrière. L’universitaire leva les yeux en l’air, à l’affût d’un quelconque signe de vie, avec l’envie folle de prendre la fuite et d’appeler à l’aide, mais il se contenta de rejoindre son tourmenteur d’un pas résigné, tel un forçat.
    L’étranger appuya de nouveau sur un bouton du boîtier. Le coffre de la voiture s’ouvrit automatiquement.
    Behrouz ne voulait surtout pas regarder ce qu’il contenait, mais quand l’inconnu tendit le bras à l’intérieur il ne put s’empêcher d’y glisser un regard oblique. Le coffre était vide, grâce à Dieu, à l’exception d’un petit sac de voyage. L’étranger le tira à lui et en ouvrit la fermeture éclair. Une odeur putride assaillit les narines de l’universitaire qui, saisi d’un haut-le-cœur, fit un pas en arrière. Sans paraître l’avoir remarqué, l’étranger fouilla dans le sac et en extirpa un mélange indescriptible de cheveux, de peau et de sang qu’il brandit sous le nez de Behrouz sans la moindre trace d’hésitation ou de malaise.
    Le professeur sentit le contenu de son estomac lui monter aux lèvres en reconnaissant la tête tranchée que l’étranger tenait à bout de bras.
    Mlle Deborah. L’institutrice préférée de sa fille.
    Ou ce qu’il en restait.
    Incapable de se contenir, Behrouz se mit à vomir violemment. Ses jambes se dérobèrent sous lui et il s’effondra sur le trottoir, crachant, submergé de nausées, essayant en vain d’inspirer un peu d’air, une main devant les

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