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L'Anneau d'Atlantide

L'Anneau d'Atlantide

Titel: L'Anneau d'Atlantide Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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de l’amabilité à la colère :
    — Mais qu’est-ce qui vous a pris de me tremper de la sorte ? Vous n’êtes pas un peu malades ? Sortez ! Vous m’entendez ? Sortez de chez moi !
    — Ils vont sortir, le calma Aldo en s’inscrivant dans son champ de vision, une tasse de café à la main. Mais moi, je reste ! Comment te sens-tu ?
    Cette fois, on l’avait reconnu :
    — Toi ? Mais qu’est-ce que tu fais ici ?
    — Bois ça ! On causera après !
    Adalbert avala docilement le liquide et même en redemanda. Pendant ce temps, les Nubiens remettaient de l’ordre avant de disparaître, nantis d’un généreux pourboire. Assis sur le bras d’un fauteuil, une cigarette entre les doigts, Aldo attendait.
    Quand Adalbert en eut fini et se laissa aller sur ses oreillers en exhalant un soupir de satisfaction, il entama le dialogue :
    — Si tu me disais où tu en es ? J’arrive ici avec l’espoir – bien mince puisque apparemment tu te cachais ! – d’avoir de tes nouvelles et, au lieu d’apprendre que tu étais en train de manier fébrilement la pioche et la pelle, appâté par la trouvaille de ta vie, je te retrouve aux prises avec une cuite monumentale dans un bar d’hôtel. Alors je te le demande : que t’est-il arrivé ?
    Récupérant ses soucis en même temps que sa lucidité, l’œil bleu de l’archéologue s’assombrit :
    — Je me suis fait avoir comme un bleu !
    — Comment cela ? J’ai téléphoné chez toi il y a quelques jours et Théobald m’a confié que tu avais fait une « trouvaille » tellement importante que tu refusais d’en révéler l’endroit même à lui et que tu te faisais envoyer ton courrier au Shepheard’s.
    — Tu avais besoin de moi ?
    — Réponds d’abord ! On parlera de moi après !
    — C’est vrai, concéda Adalbert tristement. J’étais persuadé d’avoir fait une découverte aussi sensationnelle que ce fichu Tout-Ank-Amon bien qu’il ne s’agisse que d’une femme, une des quatre reines-pharaons – en dehors de Cléopâtre – qui ont vraiment régné sur l’Égypte : Nitocris, Sebeknefrou, Hatchepsout et Taousert. Il s’agit de la deuxième, Sebeknefrou, qui a clos la XII e  dynastie. Elle est très mal connue et n’a occupé le trône que pendant trois ans, mais c’est un de plus que la vedette de ces dernières années…
    — Ce pauvre Tout-Ank-Amon ! Tu ne l’as jamais digéré, celui-là ? le taquina Aldo.
    — Non, tu as raison. Il m’a donné de l’eczéma ! Mais ces fichus Anglais ont trop de chance, aussi ! Alors que nous autres, impécunieux Français, sommes à la portion congrue, eux roulent sur l’or… et tu connais le résultat !
    — Et la suite : de tous ceux qui ont travaillé sur le site, il ne reste pas pléthore…
    — La fameuse malédiction inscrite à l’entrée du tombeau et qui menaçait de frapper quiconque troublerait le sommeil de Pharaon ? Il est évident qu’il y a eu des coïncidences troublantes, que lord Carnarvon n’a pas joui longtemps de son triomphe, mais Carter, lui, l’initiateur, est toujours bien vivant !
    — Revenons-en à ta reine Sebe…
    — Sebeknefrou ! Pauvre petite ! Elle m’a donné l’émotion de ma vie quand, après avoir déblayé des tonnes de terre et de pierraille, pour dégager quelques marches, j’ai pu lire son cartouche intact sur une pierre derrière laquelle j’ai supposé aussitôt qu’il y avait un couloir. C’était d’ailleurs dans un endroit impossible, comme pour Tout-Ank-Amon coincé par la tombe de Ramsès VI.
    — Alors tu es allé explorer ?
    — Non. Le temps qui m’était imparti pour mes fouilles prenait fin. C’était il y a quinze jours et je suis revenu ici me faire prolonger, après avoir refermé soigneusement l’accès que j’avais mis au jour.
    — Et on t’a refusé la prolongation ?
    — Non ! Un fonctionnaire pourvu d’une collection de dents en or m’a accordé ce que je demandais et je suis reparti. Mais quand je suis arrivé sur les lieux, mon équipe avait disparu, le passage était béant et un confrère fumait paisiblement sa pipe devant des tentes fraîchement implantées.
    — Un confrère ? Tu avais ce qu’il fallait pour le faire déguerpir !
    — Justement non. J’ai omis de spécifier : un confrère britannique, ce qui changeait la donne ! À ma modeste autorisation

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