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L'Anneau d'Atlantide

L'Anneau d'Atlantide

Titel: L'Anneau d'Atlantide Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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faim.
    — Même pour un café ? On va aller le prendre au bar. Il est meilleur qu’au restaurant !
    Ils prirent place à une table en terrasse abritée par un buisson d’hibiscus, vers laquelle un serviteur se précipita aussitôt. La marquise commanda des cafés et des pâtisseries.
    — Je vous ai dit que je n’avais pas faim, protesta Aldo.
    — Très mauvais de rester l’estomac vide quand on a de la peine ! En outre, tu adores les mille-feuilles et le chef pâtissier en fait d’admirables ! Et maintenant, raconte ! Vous vous êtes disputés ?
    — J’ai grand peur que ce ne soit pire. Nous sommes brouillés. Je ne vous cache pas que, si je n’étais contraint de rester à cause de l’enquête sur l’assassinat d’Ibrahim Bey, je serais déjà en route pour la gare.
    — Qu’est-ce que tu as à voir avec la mort de cet homme ?
    — Adalbert et moi avons été ses derniers visiteurs avant les meurtriers. Par-dessus le marché, le chef de la police du coin est loin d’être un aigle et il conserve mon passeport. Par conséquent, je suis bloqué.
    — Ce n’est peut-être pas plus mal !
    Les mille-feuilles arrivaient avec le café auquel M me  de Sommières fit ajouter un verre d’armagnac. C’était si appétissant qu’Aldo n’y résista pas.
    — Ce n’est jamais bon, quand deux amis se fâchent, de mettre plusieurs centaines de kilomètres entre eux sans vider l’abcès, fit la marquise. Et maintenant, tu me racontes tout depuis le début.
    — Tout quoi ?
    — Ne joue pas au plus fin avec moi ! conseilla-t-elle en poussant un soupir de lassitude. Je te connais trop bien et je crois t’avoir dit que votre affaire à tous les deux ressemblait à un marécage. À présent, donne-moi une cigarette et parle ! Depuis Venise ! Ton histoire avec la princesse est ce qu’il y a de moins boueux dans l’aventure !
    Il y eut un silence qu’Aldo employa à se frotter les yeux, après quoi il se rejeta au fond de son fauteuil et soupira :
    — D’accord ! Cela me soulagera. Je commence à ne plus y voir clair moi non plus ! Ça a débuté un soir du mois de janvier, alors que je rentrais à la maison après avoir dîné chez Maître Massaria…
    Et il défila l’histoire, cette fois sans rien omettre mais avec le curieux sentiment, à mesure qu’il parlait, de raconter un roman surréaliste à la limite de l’histoire de fous. Si quelqu’un pouvait comprendre l’incompréhensible, c’était bien Tante Amélie. Elle l’écouta sans l’interrompre, avec parfois un sourire, sans cesser de le soutenir de son regard attentif.
    — Voilà ! conclut-il. Vous savez tout maintenant et je vous laisse libre de répéter à Marie-Angéline ce que vous jugerez bon de lui apprendre.
    — Mais je lui dirai tout, mon garçon, tu peux en être persuadé. Sauf peut-être que tu détiens l’Anneau, en raison de sa tendance excessive à la rêverie. C’est une alliée trop fidèle et trop inventive pour nous passer de son concours…
    — Si elle s’est découvert un sentiment pour Adalbert, l’entrée en scène de Salima Hayoun ne la réjouira pas. Taisez-lui ce détail !
    — On verra. Quant à ce que tu viens de m’apprendre sur Shakiar et son ténébreux frère, je dirai – et je pense que tu en es arrivé à la même conclusion ! – que celui-ci a essayé de mettre le grappin sur toi afin de te manipuler à sa guise, mais il s’y est mal pris. Il aurait été plus malin de te proposer de très beaux bijoux puisqu’elle en déborde, de te laisser partir avec, puis de crier « au voleur », de te faire arrêter et de te faire chanter jusqu’à ce que tu donnes l’Anneau dont Assouari doit être persuadé que tu l’as. Que tu sois tombé sur Adalbert à ce moment-là doit être fortuit. Lui devait être la chasse gardée de cette Salima qui voulait obtenir de lui quelque chose que nous ignorons mais que, apparemment, elle a trouvé quand elle est passée à l’ennemi. Qu’elle soit amie avec Shakiar ne signifie pas qu’elle soit complice…
    — Ali Rachid m’a pourtant dit de m’en méfier.
    — Ali Rachid est arabe. Il l’a vue changer de camp et en a tiré sa conclusion, logique s’agissant d’une femme. Il aurait d’ailleurs pensé pareillement d’un homme. N’oublie pas, d’autre part, que c’est son grand-père que l’on vient d’assassiner. Elle en a du

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