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L'Anneau d'Atlantide

L'Anneau d'Atlantide

Titel: L'Anneau d'Atlantide Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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doute pas un instant que vous soyez en accord parfait sur le sujet, ricana Adalbert, et je n’ai pas envie d’entendre votre numéro de duettistes ! La vérité est que tu n’aimes pas Salima pour je ne sais quelle raison et que…
    — Et voilà ! C’est reparti ! lâcha Aldo, exaspéré. J’aimerais savoir pourquoi tu deviens idiot quand tu es amoureux ? Cet air-là, tu me l’as chanté deux fois. Cela fait trois et pour moi c’en est une de trop ! Aussi je vais te laisser à tes amours exotiques et rentrer au Caire par le premier train !
    Il ne se rendait pas compte qu’il avait élevé le ton et que sa voix portait loin. Soudain, Lassalle se matérialisa derrière eux :
    — Vous voulez nous quitter ? Ce n’est pas sérieux ?
    — Oh, si, Monsieur ! Vidal-Pellicorne estime que je me mêle de ce qui ne me regarde pas et je n’ai plus rien à faire ici… sinon vous remercier de votre hospitalité. Ce voyage en Égypte n’avait aucun sens. Je lui devrai cependant de vous avoir rencontré…
    Le vieil homme sourit :
    — J’en ai autant à votre service… mais vous ne pouvez pas partir !
    — Pourquoi non ?
    — L’enquête ! Que vous le vouliez ou non, vous y êtes mêlé et le bon Keitoun ne le permettrait pas ! Il a gardé votre passeport.
    — Je peux essayer de m’en passer… Et avec de l’argent…
    — Soyez certain qu’il vous rattrapera… et que vous deviendriez franchement suspect ! Que voulez-vous, il est ainsi ! Un peu borné !
    Aldo réfléchit un instant, puis :
    — En ce cas, je vais me replier sur le Cataract, si vous avez l’obligeance de demander à votre majordome de m’y retenir une chambre et de m’envoyer une voiture.
    Le regard de Lassalle alla d’Aldo qui affichait un sourire courtois à Adalbert qui à présent tournait carrément le dos :
    — Mais… vous êtes réellement fâchés ?
    — Croyez que je le regrette. Au revoir, Monsieur… et encore merci de votre accueil !
    Une demi-heure plus tard, il était parti sans qu’Adalbert fît la moindre tentative de rapprochement. Il fallait vraiment que cette fille lui tienne à cœur. Aldo ne le revit pas. Seul M. Lassalle l’accompagna jusqu’à la voiture et, au moment de se séparer, lui serra vigoureusement la main :
    — À bientôt, j’espère ! (Et plus bas :) Ne vous tourmentez pas trop ! Je le connais comme s’il était mon fils et je vous donnerai des nouvelles.
    — J’ai peur qu’il ne soit gravement atteint…
    — On agira en conséquence…
    Grâce à lui, Aldo se sentit un peu moins triste en quittant la maison des Palmes. Il eut la tentation, pendant qu’il refaisait ses bagages, de glisser l’anneau d’orichalque dans une enveloppe et de le faire porter à Adalbert avant son départ. Mais la crainte qu’il ne se change illico en présent d’amour pour une femme dont il se méfiait de plus en plus le retint. Le talisman resta dans sa chaussette. C’était moins glorieux mais plus sage.
     
    En arrivant à l’hôtel, Aldo fit monter ses bagages dans sa chambre et, sans se donner la peine d’aller voir à quoi elle ressemblait, se lava les mains et se rendit à la salle à manger dans l’espoir d’y rencontrer Tante Amélie. Comme il était déjà tard, le service du déjeuner devait tirer à sa fin mais sa querelle avec Adalbert lui avait coupé l’appétit et un café lui suffirait.
    Quand il l’aperçut, elle s’apprêtait à sortir de table en compagnie d’un couple dans lequel il reconnut le colonel Sargent et sa femme. Ils semblaient s’entendre à merveille tous les trois et Tante Amélie riait de bon cœur. Plan-Crépin brillait par son absence et devait être en train de dessiner dans le temple de Khnoum.
    Peu désireux de mêler son humeur noire à ces instants de détente amicale, il refluait vers le hall quand elle l’aperçut et, sans hésiter, abandonna les Anglais pour le rejoindre.
    — Que fais-tu là tout seul ? Tu as l’air d’un chien perdu !
    — Il y a du vrai dans ce que vous dites ! reconnut-il en s’efforçant de sourire. Mais rejoignez vos amis. On a largement le temps de se voir puisque je viens d’emménager ici.
    — Adalbert n’est pas avec toi ?
    — Non. Il est resté chez M. Lassalle…
    — Tiens donc ! Et c’est ce qui te met la figure à l’envers ? As-tu déjeuné ?
    — Non, mais je n’ai pas

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