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Le Baptême de Judas

Le Baptême de Judas

Titel: Le Baptême de Judas Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Hervé Gagnon
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(?-v. 1224) : Seigneur de Limoux et de Puichéric, il participe à la croisade contre les cathares en compagnie de Simon de Montfort.
    Raymond VI de Toulouse (1156-1222) : Comte de Melgueil, de Toulouse, de Saint-Gilles et de Rouergue, duc de Narbonne, marquis de Gothie et de Provence, il est le neveu du roi Louis VII de France. Il passa d’un camp à l’autre au cours de la croisade.
    Raymond Roger V de Foix (?-1223) : Cinquième comte de Foix, il est le père de Roger Bernard II. Allié au comte de Toulouse, il était renommé pour ses qualités de meneur d’hommes et de soldat. Il n’est pas certain qu’il ait été cathare, mais sa sœur, Esclarmonde, l’était, ainsi que plusieurs membres de sa famille.
    Roger Bernard II de Foix (v. 1195-1241) : Sixième comte de Foix de 1223 à sa mort, il est le fils de Raymond Roger V. Il se distingue dans la défense de Toulouse et participe à de nombreuses batailles contre les croisés.
    Simon IV de Montfort (v. 1150-1218) : Comte de Montfort, il participe à la cinquième croisade en 1202 puis à la croisade contre les cathares à compter de 1209. Un des chefs militaires les plus craints, il devient vicomte de Béziers et de Carcassonne.

Chapitre 1 Condamné
    De tous les jours que Dieu et Métatron m’avaient accordés après mon séjour parmi les damnés, le huitième de mars de l’An du martyre de Jésus 1212 fut le plus sombre. Je quittais Gisors vaincu et condamné. Je me sentais brisé. Mon échec était total. Sous peu, je serais stigmatisé comme un traître. Mon nom serait à jamais honni parmi les Neuf, chez les cathares et même dans le royaume de Dieu. Je me dirigeais vers Carcassonne, mais aussi vers l’enfer. Une éternité de tourment m’attendait et Métatron s’en réjouirait à satiété. Au fond, il avait toujours su que je ne serais pas à la hauteur de la mission qu’il m’avait confiée. Il connaissait ma nature profonde mieux que quiconque. Il me savait faillible et vulnérable. En m’affligeant d’une conscience, il m’avait donné l’instrument de mon salut ou de ma déchéance. Il me revenait d’en user librement et de faire mes propres choix en acceptant leurs conséquences. L’un de ces choix avait été la vie de Cécile. Et le résultat en serait ma damnation éternelle.
    À cheval sur Sauvage, je passai les deux premiers jours du voyage dans un état second. Mon attention se reportait sans cesse sur ma senestre redevenue inutile sans les lames créées par le forgeron de Mondenard. Sa chair était à l’image de mon âme : desséchée et flétrie.
    En quittant Toulouse pour Gisors, où j’espérais retrouver la seconde part de la Vérité, j’avais volontairement laissé Cécile à l’écart, croyant la protéger. Dans mon cœur, l’espoir et le chagrin s’étaient fait une place. Porteur des instructions cueillies au dernier souffle de la mendiante, j’avais chevauché avec Pernelle et Ugolin, trop fidèles pour me laisser partir seul. En chemin, l’Ignis sacer 2 avait presque eu ma peau. Je m’en étais tiré avec une senestre infirme, mais même cela n’avait pas entamé ma détermination, nourrie par le sentiment d’approcher de la conclusion de ma quête, par l’espoir du salut de mon âme et même la possibilité d’une vie normale.
    Incognito, je m’étais joint à un convoi de croisés de retour du Sud et, en me faisant passer pour l’un d’eux, je m’étais dirigé vers Gisors. Mon chemin avait croisé celui de Jaume et celui du fils de mon pire ennemi. Croyant que son père l’envoyait prendre livraison de la seconde part de la Vérité, j’avais espéré tirer parti de la situation et m’étais donc retrouvé garde du corps de Guy de Montfort. J’avais établi avec lui une relation d’intimité et attendu qu’on lui livre les documents pour m’en emparer et fuir. Contre toute attente, la piste menait plutôt vers les Neuf du Nord. Enfin, c’est ce que j’avais cru. Une fois de plus, ma naïveté et mon orgueil m’avaient aveuglé.
    Avec l’aide d’Alain de Pierrepont, de Lambert de Thury et du moine Guillot, dont aucun n’était ce qu’il prétendait, Pernelle, Ugolin et moi étions parvenus à retrouver la seconde part, cachée dans une chapelle souterraine aménagée jadis par les familles fondatrices. Au-delà des nombreux dangers évités de justesse, grâce à l’intelligence de mon amie et à l’érudition du moine, j’avais trouvé l’image de Ieschoua, imprégnée sur

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