Le Droit à La Paresse - Réfutation Du «droit Au Travail» De 1848
Flaubert, paru en
1862 chez Michel Lévy.
Il prend pour sujet la Guerre des Mercenaires, iiie siècle av.
J.-C., qui opposa la ville de Carthage avec les Mercenaires
barbares qu’elle avait employés pendant la première Guerre punique,
et qui se révoltèrent, furieux de ne pas avoir reçu la solde
convenue. Flaubert chercha à respecter l’Histoire connue, mais
profita du peu d’informations disponibles pour décrire un Orient à
l’exotisme sensuel et violent.
[1] Descartes,
Les Passions de
l'âme
. Art. 211.
[2] Docteur Beddoe, Memoirs of the
Anthropological Society.
[3] Ch. Darwin. Descent of
Man.
[4] Les explorateurs européens
s’arrêtaient étonnés devant la beauté physique et la fière allure
des hommes des peuplades primitives, non souillés par ce que Pœppig
appelait le « souffle empoisonné de la civilisation ».
Parlant des aborigènes des îles océaniennes, lord George Campbell
écrit : « il n’y a pas de peuple au monde qui frappe
davantage au premier abord. Leur peau unie et d’une teinte
légèrement cuivrée, leurs cheveux dorés et bouclés, leur belle et
joyeuse figure, en un mot toute leur personne, formaient un nouvel
et splendide échantillon du genus homo ; leur apparence
physique donnait l’impression d’une race supérieure à la
nôtre. » Les civilisés de l’ancienne Rome, les César, les
Tacite, contemplaient avec la même admiration les Germains des
tribus communistes qui envahissaient l’Empire romain. - Ainsi que
Tacite, Salvien, le prêtre du Ve siècle, qu’on surnommait le maître
des évêques, donnait les barbares en exemple aux civilisés et aux
chrétiens : « Nous sommes impudiques au milieu des
barbares, plus chastes que nous. Bien plus, les barbares sont
blessés de nos impudicités, les Goths ne souffrent pas qu’il y ait
parmi eux des débauchés de leur nation ; seuls au milieu
d’eux, par le triste privilège de leur nationalité et de leur nom,
les Romains ont le droit d’être impurs. [La pédérastie était alors
en grande mode parmi les païens et les chrétiens…] Les opprimés
s’en vont chez les barbares chercher de l’humanité et un
abri. » (De Gubernatione Dei.) La vieille civilisation et le
christianisme naissant corrompirent les barbares du vieux monde;
comme le christianisme vieilli et la moderne civilisation
capitaliste corrompent les sauvages du nouveau monde.
M. F. Le Play, dont on doit reconnaître le talent
d’observation, alors même que l’on rejette ses conclusions
sociologiques entachées de prudhommisme philanthropique et
chrétien, dit dans son livre Les Ouvriers européens (1885) :
« La propension des Bachkirs pour la paresse [les Bachkirs
sont des pasteurs semi-nomades du versant asiatique de l’Oural],
les loisirs de la vie nomade, les habitudes de méditation qu’elles
font naître chez les individus les mieux doués communiquent souvent
à ceux-ci une distinction de manières, une finesse d’intelligence
et de jugement qui se remarquent rarement au même niveau social
dans une civilisation plus développée… Ce qui leur répugne le plus,
ce sont les travaux agricoles ; ils font tout plutôt que
d’accepter le métier d’agriculteur. » L’agriculture est, en
effet, la première manifestation du travail servile dans
l’humanité.
[5] Le proverbe espagnol dit :
Descansar es salud (Se reposer est santé).
[6] « Ô Mélibée, un Dieu nous
a donné cette oisiveté », Virgile, Bucoliques (voir
Appendice).
[7] Évangile selon saint Matthieu,
chap. VI.
[8] Au premier congrès de
bienfaisance tenu à Bruxelles, en 1857, un des plus riches
manufacturiers de Marquette, près de Lille, M. Scrive, aux
applaudissements des membres du congrès, racontait, avec la noble
satisfaction d’un devoir accompli : « Nous avons
introduit quelques moyens de distraction pour les enfants. Nous
leur apprenons à chanter pendant le travail, à compter également en
travaillant : cela les distrait et leur fait accepter avec
courage ces douze heures de travail qui sont nécessaires pour leur
procurer des moyens d’existence. » – Douze heures de travail,
et quel travail ! imposées à des enfants qui n’ont pas douze
ans ! – Les matérialistes regretteront toujours qu’il n’y ait
pas un enfer pour y clouer ces chrétiens, ces philanthropes,
bourreaux de l’enfance.
[9] Discours prononcé à la Société
internationale d’études pratiques d’économie sociale de Paris, en
mai
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