Le Fardeau de Lucifer
se tenait un peu en retrait, l’air grave.
— Prends soin d’elle, mon ami, dis-je. Et merci pour tout.
Il fit un pas vers moi et me tendit la main. Je la pris et la
serrai chaleureusement.
— Maintenant, va, dis-je à Cécile. Je ne veux pas quitter Toulouse en sentant tes yeux dans mon dos. Je ne le supporterai pas.
Elle acquiesça courageusement d’un signe de tête et sortit en compagnie de son frère, me laissant seul dans l’étable avec Pernelle et Ugolin. Je ravalai ma peine et toisai le Minervois.
— Bon, puisque c’est ainsi, tu protègeras Pernelle et moi je te protégerai.
— Et toi ? Qui veillera sur toi ?
— Le diable, sans aucun doute.
Nous étions le dix-septième jour de septembre de l’An du martyre de Jésus 1211.
À suivre
1
L’état où les choses étaient avant.
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