Le méridien de Paris - Une randonnée à travers l'histoire
n’est que lorsqu’il reviendra sain vingt mètres après le terrain de
et sauf du Midi que l’on saura si ce sont de
sport, cinq mètres après le deuxième
vrais anges gardiens. La passerelle enjambant croisement de sentiers.
le périphérique entre la Cité et l’église,
N°5 : Vingt-cinq mètres plus loin. Au
construite autrefois pour faciliter le salut
milieu du premier chemin pavé à
gauche. Donne l’impression d’être
un peu à droite par rapport à l’axe.
À hauteur de l’escalier de secours
de l’aile gauche.
N°6 : Dix mètres en avant dans le gravier
du sentier. Disparu.
N°7 : Près du perron à l’arrière de la
Fondation Victor-Lyon. A disparu
il y a longtemps déjà. Peut-être à
cause du renouvellement du gravier.
On n’a pas pu me renseigner.
N°8 : Faire le tour jusqu’à l’entrée
principale du bâtiment. À quatre
mètres du perron de la même
fondation, on voit encore un trou
rond, mais la plaquette a disparu.
Il paraît que des étudiants les
exposent comme des trophées
Le Sacré-Cœur de Montrouge.
dans leur chambre.
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L e M é r i d i e n d e P a r i s
élu en 2001, et ses adjoints verts ont
décidé de commencer ici la
réalisation d’un tramway circulaire
autour de Paris. Cela a donné lieu
à une restructuration du boulevard,
avec des pistes cyclables, mais
sans médaillons pour Arago. Avec
en revanche une borne de la
Méridienne verte devant le n°31.
La Cité internationale est un beau parc,
ouvert à tous. On s’y sent bien. Il y a beaucoup Vous empruntez l’avenue Jean-Branet. Jean Branet a collaboré à la construction de la Cité universitaire à de jeunes, parfois de la musique, l’ambiance
partir de 1923.
détendue d’un campus en somme. Les
maisons et les pavillons appartiennent à des
N°9 : Un peu plus loin sur le sentier qui
fondations, à des gouvernements étrangers ou
traverse la pelouse, tout près de
au ministère de l’Éducation nationale, qui a
l’arbre.
repris entre autres le pavillon néerlandais.
N°10 : Dix pas plus loin en plein milieu
L’exploitation de ce dernier est donc tout à fait de l’avenue Rockefeller
française, il n’y a que le nom de Juliana qui soit (le millionnaire américain finança
encore néerlandais.
autrefois la Maison internationale),
derrière la Maison des étudiants
La Fondation Juliana
canadiens.
N°11 : Ressortir par l’avenue
Jean-Branet, puis prendre à gauche,
en direction du 33, boulevard
Jourdan. Sur le boulevard, à sept
mètres devant le n°33, se trouvait
À quelques centaines de mètres vers
l’ouest, sur le même trottoir, au n°61
du boulevard Jourdan, est situé le
Collège néerlandais, encore appelé
la Fondation Juliana. Une attraction architec-la plaquette. Mais le maire socialiste,
tonique d’un blanc éclatant. Ou du moins,
c’est sans doute ainsi que l’imagina l’archi-
tecte, le Néerlandais Dudok. Aujourd’hui, le
bâtiment souvent encensé est plutôt d’un gris sale, et même de l’extérieur on voit bien que cette construction originale est dans un état de délabrement avancé : dégâts des eaux, fenêtres d’origine en acier remplacées par du plastique, fresques murales uniques mal entretenues, etc.
La maison fut construite en 1928 grâce à des
fonds particuliers néerlandais. Un Américain
d’origine néerlandaise, Abraham Preyer,
fut parmi les plus généreux. Initialement
destinée aux étudiants néerlandais, qui en
Une borne de la Méridienne verte sur le boulevard Jourdan.
ont d’ailleurs largement profité, la maison fut 22
L e M é r i d i e n d e P a r i s
donnée au gouvernement français après la
2,7 millions. Cela n’a pas été simple. Le
Seconde Guerre mondiale. Le gouvernement
gouvernement néerlandais affirmait que le
néerlandais était heureux de se défaire du
Collège était la propriété de la France et que coûteux pavillon.
cette dernière devait donc prendre les frais
en charge. Les Français n’avaient qu’à
Un monument à restaurer
mieux s’occuper de l’entretien. Finalement,
Le Collège néerlandais fut dessiné par
grâce à l’intervention de Rudi Wester,
Willem Marinus Dudok (1884-1974), architecte
directrice de l’Institut néerlandais de Paris, de l’hôtel de ville d’Amsterdam, du théâtre de la les ministres concernés à La Haye
ville d’Utrecht, du grand magasin Bijenkorf à voulurent tout de même bien admettre
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