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Le pays de la liberté

Le pays de la liberté

Titel: Le pays de la liberté Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ken Follett
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trébucha et reprit son équilibre. ¿ sa poursuite surgit un robuste jeune homme bien habillé mais aux vêtements en désordre.
    Il faillit la rattraper au moment o˘ elle rebondit sur Dermot, mais elle baissa la tête, l'esquiva et repartit en courant. Puis elle glissa, tomba et il se jeta sur elle.
    Elle hurlait de terreur. L'homme était fou de rage. Il releva le petit corps frêle et lui donna sur le côté de la tête un coup de poing qui l'envoya de nouveau par terre. Ensuite, il se mit à frapper à grands coups de botte la chétive poitrine de la fillette.
    Mack était habitué à la violence des rues de Londres. Hommes, femmes et enfants ne cessaient de se battre, échangeant des coups de poing et se griffant, leur ardeur à se battre généralement alimentée par le mauvais gin qu'on vendait à chaque coin de rue. Mais il n'avait jamais vu un homme dans la force de l'‚ge battre si impitoyablement une petite enfant. On aurait dit qu'il allait la tuer. Mack souf-162
    frait encore de sa rencontre avec la Montagne galloise et la dernière chose dont il e˚t envie, c'était de se battre encore, mais il ne pouvait rester planté là devant ce spectacle. Comme l'homme allait encore décocher un coup de pied, Mack l'empoigna brutalement et le tira en arrière. L'homme se retourna. Il avait quelques centimètres de plus que Mack. Il posa la main au milieu de la poitrine de Mack et le poussa violemment. Mack recula en trébuchant. L'homme s'attaqua de nouveau à l'enfant. Elle était en train de se remettre debout. Il la frappa d'une gifle à toute volée qui la fit chanceler.
    Mack vit rouge. Il saisit l'homme par le col de son manteau et le fond de son pantalon et le prit à bras-le-corps. L'homme poussa un grognement de surprise et de colère et se mit à se débattre violemment, mais Mack le tenait solidement et le souleva au-dessus de sa tête.
    Dermot regardait d'un air ébahi la facilité avec laquelle Mack le tenait en l'air. ´Bon sang, Mack, fit-il, tu es un gars costaud.
    - L‚chez-moiª, cria l'homme.
    Mack le reposa sur le sol mais en le tenant encore par un poignet. ´
    Laissez cette enfant tranquille. ª
    Dermot aida la fillette à se relever en la tenant d'une main douce mais ferme.
    Ć'est une sale voleuse!ª dit l'homme d'un ton agressif. Puis il remarqua le visage ravagé de Mack et décida qu'il n'allait pas se battre pour ça.
    Ć'est tout? fit Mack. ¿ voir la façon dont vous lui tapiez dessus, j'ai cru qu'elle avait assassiné le roi.
    - En quoi est-ce que cela vous regarde, ce qu'elle a fait ? ª L'homme commençait à se calmer et à reprendre son souffle.
    Mack le l‚cha. ´Je ne sais pas, mais je pense que vous l'avez assez punie.
    ª
    L'homme le regarda. ´Vous venez sans doute de débarquer, dit-il. Vous êtes un gars costaud mais, quand même, vous ne ferez pas long feu à Londres si 163
    vous placez votre confiance dans des gens comme elle. ª Là-dessus, il s'en alla.
    ´ Merci, l'…cossais, dit la fillette. Tu m'as sauvé la vie. ª
    Dès qu'il ouvrait la bouche, les gens savaient que Mack était écossais. Il ne s'était pas rendu compte qu'il avait un accent avant d'arriver à

    Londres. ¿ Heugh, tout le monde parlait comme ça: même les Jamisson pratiquaient une version adoucie du dialecte écossais. Ici, c'était comme une étiquette.
    Mack regarda la fille. Elle avait des cheveux sombres coupés n'importe comment et un joli visage o˘ gonflaient déjà les meurtrissures de la rossée qu'elle venait de recevoir. Son corps était celui d'une enfant, mais il y avait dans ses yeux un regard plein d'expérience, un regard d'adulte. Elle le toisa d'un air méfiant, se demandant manifestement ce qu'il lui voulait.
    ´«a va? demanda-t-il.
    - J'ai mal, dit-elle en se tenant le côté. Je regrette que tu n'aies pas tué ce salopard.
    - qu'est-ce que tu lui as fait?
    - J'ai essayé de le voler pendant qu'il sautait Cora, mais il s'en est aperçu. ª
    Mack hocha la tête. Il avait entendu dire que les prostituées avaient parfois des complices qui dépouillaient leurs clients. ´Tu veux boire quelque chose ?
    - Je baiserais les fesses du pape pour un verre de gin. ª
    Mack n'avait jamais entendu quelqu'un parler de cette façon, encore moins une petite fille. Il ne savait pas s'il devait en être choqué ou amusé.
    De l'autre côté de la route se trouvait L'Ours, la taverne o˘ Mack avait envoyé au tapis le Cogneur de Bermondsey et gagné une livre au petit nain.
    Ils

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