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Le temps des adieux

Le temps des adieux

Titel: Le temps des adieux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lindsey Davis
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de Platon. Je fais le tour des propriétés qui constituent la dot de Milvia.
    — Et cet immeuble t’appartient ?
    — Oui. C’est un autre homme qui est propriétaire de tout le reste de la rue. La petite boutique, là, a été louée récemment, d’après ce qu’on m’a dit, mais c’est fermé et personne ne me répond.
    Il parlait du brocanteur nouvellement installé.
    — Arrête de frapper ! (Florius parut surpris par mon ton comminatoire.) Attends-moi ici, continuai-je plus calmement. Je vais chercher quelqu’un.
     
    De retour dans la cour de la laverie, je vis que ma sœur Maia venait d’arriver. Ses fils, Marius et Ancus, s’étaient sagement assis sur un banc en compagnie de Gaius, le fils de Galla. Ils étaient censés servir de pages à la nouvelle épousée. Je leur adressai un signe de la main avant de chercher Petronius dans la cohue.
    — Dépêche-toi de dessoûler ! conseillai-je lorsque je l’eus trouvé.
    Il me suivit sans poser la moindre question jusque devant la boutique fermée du brocanteur. Mon cœur battait à tout rompre. Je commençais à regretter d’avoir tant bu. En me voyant arriver en compagnie de Petro, Florius redressa légèrement son dos voûté. Ce dernier lui adressa un salut tout à fait officiel.
    J’expliquai alors le fond de ma pensée à Petronius. Il m’écouta sans m’interrompre, mais d’après son expression, il avait un problème de concentration. Je lui racontai notamment ma visite au magasin tout juste ouvert et encombré d’un bric-à-brac invraisemblable. Il finit par comprendre où je voulais en venir.
    — Es-tu vraiment en train de suggérer ce que je crois que tu suggères ? s’exclama-t-il enfin.
    — Ce qui éveille mes soupçons, précisai-je, c’est que l’autre jour, j’ai rencontré Gaius et Phlosis dans cette rue – les deux types qui ont tenté de me piquer la cargaison de verre à Ostie. Maintenant, il m’apparaît évident qu’ils venaient de refiler de la marchandise douteuse au receleur. Et puis, le bonhomme qui m’a reçu dans la boutique m’a dit s’appeler Castus.
    Petronius fit le rapprochement bien plus rapidement que moi :
    — Comme la crapule qui a assassiné le Lycien chez Platon ?
    Son ivresse était plus apparente que réelle.
    — Exactement. Ce Castus faisait partie de la bande à Balbinus. Et n’oublie pas que ma nièce, Tertulla, a été kidnappée près d’ici. Et que c’est également dans cette rue qu’on a retrouvé le bébé abandonné dans ma charrette.
    — Castus a été arrêté dans le lupanar l’autre soir. Alors c’est normal que cette boutique soit fermée.
    Je le vis tordre le bec et j’enfonçai le clou.
    — Je t’avais bien dit que Lalage m’avait assuré que Balbinus était planqué « quelque part sur l’Aventin ».
    Petronius respira lentement en faisant quelques exercices d’assouplissement avec ses épaules. Puis il secoua la tête comme un athlète essayant de se concentrer avant une course importante.
    — Oh ! Jupiter ! C’était pas une bonne idée de boire autant dans des circonstances pareilles.
    Il fit alors signe à Martinus de venir le rejoindre et lui demanda d’aller récupérer Fusculus qui se mêlait aux invités du mariage. Sur ces entrefaites, je remarquai mes aides qui revenaient de la fontaine, et nous les enrôlâmes eux aussi. Ils commencèrent par poser leurs seaux d’eau puis examinèrent soigneusement la devanture de la boutique. Florius ne comprenait toujours pas ce qui se passait. Adoptant un air grave, Petro l’informa de nos conclusions et ajouta :
    — Je suppose que tu es d’accord en tant que propriétaire, pour que nous enfoncions la porte…
    — Faites le moins de dégâts possibles ! s’écria-t-il immédiatement. (Il apprenait vite le métier de propriétaire.) Qu’espérez-vous découvrir là-dedans ?
    — Leur butin, dis-je. Probablement ce qui a été volé à la Sæpta Julia. Plus tout le reste. Et même une fonderie dans l’arrière-boutique pour disposer des métaux précieux.
    — Et le verre de ton père, ajouta Petro.
    — Honnêtement, je ne le pense pas, fus-je obligé de dire.
    — Faut-il que je reste avec vous ? demanda nerveusement Florius, devenu tout pâle.
    — Non, tu peux rentrer chez toi, répondit Petronius en lui donnant une petite tape sur l’épaule. L’une des choses que j’espère récupérer parmi les objets volés, c’est ton beau-père.
    Bizarrement, Florius parut

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