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Le temps des adieux

Le temps des adieux

Titel: Le temps des adieux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lindsey Davis
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retourna de mon côté. Il paraissait redoutable. J’avais dégainé mon poignard. Son compagnon me jeta un projectile. Je laissai tomber le poignard. Je devais attraper correctement le projectile, car c’est du bébé que cette ordure s’était servie.

36
    Je parvins à le rattraper et m’empressai de lui remettre la tête à l’endroit. Le bébé hurlait de toute la force de ses poumons, mais j’étais persuadé qu’il avait eu beaucoup plus de peur que de mal. Il n’avait apparemment rien de cassé. Il n’en tenait pas moins à montrer au monde entier combien il était outragé de la façon dont on le traitait. Sans laisser mes yeux trahir mes intentions, je tentai désespérément de penser à un endroit où je pourrais le poser. Il n’y avait rien d’autre que la table et je ne pouvais y accéder.
    Essayant de gagner du temps, je fis une tentative pour apaiser l’atmosphère fort tendue.
    — Salut à vous ! lançai-je aux visiteurs. Qui êtes-vous donc ? Des vendeurs de melons ou des financiers ambulants qui offrez des prêts à intérêt réduit ?
    Les deux brutes me fixèrent en écarquillant les yeux, mais sans avoir l’air impressionné. Le bébé, lui, m’agrippa fermement par le cou et cessa de pleurer.
    — Je vais être obligé de vous demander de sortir, poursuivis-je d’une voix rauque. Je n’ai pas le temps de vous accorder un entretien.
    — Tu es Falco ! éructa le plus petit des deux.
    Il venait sans doute juste de le comprendre. Son cerveau devait être également petit. Son compère, lui, n’avait pas besoin de s’expliquer en paroles. Il restait planté, les poings crispés, dans une attitude tout à fait éloquente.
    Je parvins à desserrer les petites mains du bébé, ce qui me permit de m’oxygéner les poumons.
    — Qu’est-ce que vous venez faire ici ? Que voulez-vous ?
    — Te dire un mot, répondit la grande brute.
    Il paraissait avoir davantage envie de m’enfoncer toutes les côtes. Le plus petit cracha dans un plat d’œufs durs qu’Helena venait juste de débarrasser de leurs coquilles. Elle exprima d’une onomatopée son flagrant mépris. Le petit homme parut s’en réjouir. Ces gens étaient franchement déplaisants.
    — Qui vous a envoyés ? insistai-je.
    — Tu n’as pas besoin de le savoir.
    — Je finirai bien par le découvrir. J’ai l’impression, chérie, dis-je en souriant à Helena, qu’on a fortement agacé quelqu’un au cours de l’après-midi !
    — Ce qui est certain, c’est que tu nous agaces nous ! éructa la montagne de chair qui remplissait presque toute la pièce. Quand vas-tu te décider à nous foutre la paix ?
    — Foutre la paix à qui ? demandai-je sur un ton plaisant. Quel groupe de déchets de la société représentez-vous exactement ?
    Helena ferma les yeux, l’air désespéré. Elle pensait une fois encore que je n’adoptais pas la bonne attitude. Et pourtant, ces hommes étaient venus dans l’unique but de nous terroriser. Ils avaient envie de cogner. Alors, étant entouré d’une femme enceinte, d’un bébé et d’un garçon sans grande expérience, je tenais à ce qu’ils s’en prennent à moi. Tout en ignorant comment me sortir de cette situation périlleuse. La seule solution qui me venait à l’esprit était d’attaquer le plus petit en premier. Malheureusement, je manquais d’espace pour mettre mon projet à exécution.
    Je me contentai donc de répéter en serrant les poings, après avoir passé le bébé à Porcius.
    — Je vous conseille de partir immédiatement !
    Pour toute réponse, la grande brute fonça sur moi. C’était comme recevoir le choc d’un autel de pierre qui se déplacerait sur ses pattes. Il m’entoura de ses bras et je me sentis serré comme dans un étau.
    Le bébé ayant recommencé à hurler, Porcius prit l’heureuse initiative d’aller le mettre à l’abri sur le balcon. L’autre homme se retourna vers Helena et s’empara d’elle. Je vis alors Porcius foncer sur lui par-derrière pour essayer de lui faire lâcher prise.
    Il cria aussi fort qu’il le pouvait, mais les voisins n’étaient pas du genre à se soucier d’un meurtre dans la maison. Nous ne pouvions compter que sur nous-mêmes pour nous tirer de ce guêpier.
    Je poussai alors mes coudes vers l’extérieur en essayant de baisser mes mains vers ses attributs. J’y parvins et je serrai de toutes mes forces en tordant. Son visage se plissa d’une grimace de colère et ce fut tout. Il

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