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Les amants de Brignais

Les amants de Brignais

Titel: Les amants de Brignais Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Pierre Naudin
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    CASTELRENG
    Castrum Rasindum (1119), Castellum Radenc (1179), château Resin (1371).
    Castel, castellum  : château.
    Rado  : nom germanique (Rad = conseil) + suffixe Incus , se situe « au pied de la frontière Francs-Wisigoths ».
    Dr Lemoine,
    Dictionnaire toponymique des communes de l’Aude, fascicule tiré du Bulletin de la Société des Etudes scientifiques de l’Aude (1974 – 4 e trimestre 1975).
    Toponymie :
    À la frontière Francs-Wisigoths, on trouve :
    – du côté goth : Montgradail-Gardelle = poste de garde ; Bellegarde, Escueillens. Monthaut, La Bezole (Veze = point de vue), Valette (valet = fossé) sur un piton, Castelreng ;
    –  du côté franc : Le Caria, Gueytes, Balaguières, Quercorb, Puivert.
    Castelreng : castellum Radenc (1176 – ci-dessus, il a été daté de 1179).
    Rado devient :
    – suffixe ens, autrefois incus , n’est pas germanique, bien que des experts le relient à heim ;
    – ens – enc pour qualifier un domaine appartenant à un propriétaire. Dans F Aude, on trouve 25 cités en ens ;
    – ens est venu après anum, acum, suffixes latins abandonnés.
    Dr Lemoine,
    Toponymie du Languedoc et de la Gascogne,
    (Picard édit, 1975).
    Castelreng, pourvu d’une enceinte au XIIe siècle, était indépendant. Il fut pris par les Huguenots en 1575. La porte du XIVe siècle subsiste, mais le château n’existe plus. En revanche l’église fortifiée, avec son clocher des XIIe-XIIIe siècles, est un monument impressionnant.
    « Il n’y a pas de meilleur historien qu’un romancier qui fait des événements historiques la matière de son récit. Car le romancier recrée la vie, et avant de se figer dans la lumière artificielle de ce décor qu’on appelle l’Histoire, les événements ont été la vie. »
    Armand Pierhal,
    Les Annales. 25 juillet 1935, à propos du roman de Bods Uhse : Sôktner und Soldat.
    « Ils prenaient le nom de Sociales » véritables socialistes, en effet, qui mettaient en commun le bien d’autrui pour se le partager. Une de leurs compagnies avait pris pour raison de commerce Socieus de Acquisto, désignation qui ne laissait aucun doute sur le but de cette association infernale. »
    Pierre Allut, Les Routiers au XIV e siècle, les Tard-Venus et la bataille de Brignais, Scheuring éditeur, Lyon, 1859.
    « Les Jacques reprochaient (aux nobles) d’avoir fui sans combattre à la journée de Poitiers, et d’avoir trahi les intérêts de la France par rancune contre leur souverain ; ils leur reprochaient l’asservissement dans lequel les seigneurs tenaient leurs vassaux ; ils leur reprochaient l’opulence des châteaux et la misère du peuple ; ils leurs reprochaient leur orgueil héréditaire. Ces socialistes du Moyen Age résolurent d’anéantir la noblesse par l’assassinat et le massacre ; de niveler la propriété par l’incendie et par le pillage ; de détruire la famille par le viol et la débauche. Ils ne se bornèrent pas à de vaines menaces : dans le Valois, dans la Brie, dans le Soissonnais, les châteaux, les habitations de quelque importance furent attaqués, saccagés ; les gentilshommes que ces brigands purent prendre expirèrent au milieu des tortures les plus atroces ; toutes les dames, toutes les damoiselles qui tombèrent entre leurs mains furent outragées. »
    Joseph Lavallée, La Chasse de Gaston Phœbus, Paris. 1854.

 
     
     
     
     
     
     
     
PREMIÈRE PARTIE
     
     
LE MAILLEUR DE CHAMBLY

I
     
     
     
    Il referma ses paupières un moment décloses et fut tenté d’enfouir son visage sous le drap tiède et puant pour essayer de sommeiller encore. Il y renonça et les paumes sous la nuque, il balança entre l’envie de proférer de nouvelles imprécations contre ses gardiens ou d’implorer à genoux, une fois de plus, la divine miséricorde.
    – Non ! décida-t-il à mi-voix. La piété ne fait qu’aggraver ma vergogne. Plutôt que d’amoindrir ma détresse, elle ne cesse de l’empirer.
    L’inanité de ses prières lui semblait, depuis quelques jours, manifeste. Sa foi et sa vigueur se corrompaient sans qu’il parvînt à conjurer les effets d’un découragement qui, désormais, confinait à l’angoisse.
    Tourné sur le flanc, recroquevillé, frissonnant, il enragea, les yeux embués de pleurs, d’être devenu ce qu’il était : un prisonnier qui s’il avait pu se voir dans un miroir se serait effrayé de lui-même.
    « Pourquoi ? se demanda-t-il après un assez long

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