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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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prenait le parti de sa mère. Par ailleurs, de longues
explications lui irriteraient la gorge et mettraient Frébec sur la défensive.
Elle se remit à tousser, au moment où la contraction atteignait son point
culminant. Elle étouffa un cri.
    — Fralie ? Est-ce autre chose que la toux ?
demanda Frébec. A son avis, une simple toux n’aurait pas dû la faire gémir
ainsi. Elle hésita.
    — « Autre chose » ? Que veux-tu dire ?
    — Eh bien, l’enfant... Mais tu as déjà eu deux enfants. Tu
sais comment ça se passe, n’est-ce pas ?
    Fralie devint la proie d’une quinte déchirante. Quand elle
reprit son souffle, elle éluda la question.
    La lumière commençait à souligner les bords du trou à fumée
quand Ayla revint à son lit pour achever de s’habiller. La majeure partie des
occupants du Camp étaient restés éveillés une partie de la nuit. C’était d’abord
la toux convulsive de Fralie qui les avait tirés du sommeil, mais il apparut
bientôt qu’elle souffrait d’autre chose que d’un rhume. Tronie connaissait
quelques difficultés avec Tasher qui voulait aller retrouver sa mère. Elle le
prit dans ses bras, l’emporta au Foyer du Mammouth. Il continuait à pleurer.
Ayla le prit à son tour, le promena autour du foyer en lui présentant
différents objets susceptibles de le distraire. Le louveteau la suivait. Elle
emmena Tasher, à travers le Foyer du Renard et le Foyer du Lion, jusqu’à celui
où l’on faisait la cuisine.
    Jondalar la regarda approcher, tandis qu’elle cherchait à
calmer, à réconforter l’enfant, et son cœur battit plus vite. Mentalement, il
souhaitait de toutes ses forces la voir venir plus près mais il se sentait
nerveux, anxieux. Ils s’étaient à peine adressé la parole, depuis la
séparation, et il ne savait que lui dire. Il chercha autour de lui quelque
chose qui pourrait apaiser le petit enfant, et son regard tomba sur un os qui
restait d’un rôti.
    — Il aimerait peut-être se faire les dents là-dessus,
proposa Jondalar, quand la jeune femme pénétra dans le vaste foyer commun, il
lui tendit l’os.
    Elle le prit, le mit dans la main de l’enfant.
    — Tiens, Tasher, ça te plairait, ça ?
    Il n’y avait plus de viande sur l’os, mais il conservait encore
une certaine saveur. Le petit mit dans sa bouche l’extrémité la plus grosse,
goûta, décida qu’il aimait ça et, finalement, cessa de pleurer.
    — Tu as eu une bonne idée, Jondalar, dit Ayla.
    L’enfant de trois ans dans ses bras, elle se tenait tout près de
Jondalar et levait les yeux vers lai.
    — Ma mère agissait toujours ainsi quand ma petite sœur
faisait un caprice, répondit-il.
    Ils se regardaient, affamés tous les deux de la contemplation de
l’autre. Sans rien dire, ils se rassasiaient de cette vue, détaillant chaque trait,
chaque ombre, chaque menu changement.
    Il a perdu du poids, se disait Ayla. Il a l’air hagard... Elle
est soucieuse, tourmentée au sujet de Fralie, elle a envie de l’aider, pensait
Jondalar. O, Doni, elle est si belle.
    Tasher laissa tomber l’os, et Loup s’en empara.
    — Laisse ! commanda Ayla.
    A regret, le louveteau lâcha l’os mais continua de monter la
garde tout près.
    — Autant le lui laisser, maintenant, conseilla Jondalar d’un
ton raisonnable. Frébec ne serait pas content, je crois, si tu rendais l’os à
Tasher quand Loup l’a tenu dans sa gueule.
    — Je ne veux pas le voir continuer à prendre ce qui ne lui
appartient pas.
    — Il ne l’a pas vraiment pris. Tasher l’a laissé tomber.
Loup a probablement cru qu’il était pour lui.
    — Tu as peut-être raison. Autant le lui laisser, je
suppose.
    Elle fit un signe. Loup baissa sa garde, reprit l’os, l’emporta
tout droit jusqu’aux fourrures de couchage que Jondalar avait étalées sur le
sol, près de l’aire réservée aux tailleurs de silex. Il s’installa
confortablement et se mit à ronger l’os.
    — Loup, sors de là, ordonna Ayla en se dirigeant vers lui.
    — Ne t’inquiète pas Ayla... Il vient souvent ici et s’y
trouve comme chez lui. Je... j’aime assez sa présence.
    — Alors je le laisse faire, dit la jeune femme en souriant.
Tu as toujours été ami avec Rapide aussi. Les animaux t’aiment bien, je crois.
    — Pas autant que toi. Ils t’adorent. Et moi...
    Il s’interrompit brusquement. Son front se plissa, il ferma les
yeux. Quand il les rouvrit, il se redressa, de toute sa taille, fit un pas

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