Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
préparait Iza pour le
Clan de Brun. Elle décida d’en confectionner pour le Camp. Ses tisanes à base
de différentes herbes séchées, parmi lesquelles la patience riche en fer et les
cynorhodons qui évitaient le scorbut, compensaient le manque latent de
vitamines qui provoquait cette violente envie d’aliments frais, sans éliminer
ce désir. Toutefois, on faisait appel aux ressources médicales de la jeune
femme pour bien autre chose que des toniques.
    Il faisait bon, dans l’habitation semi-souterraine, bien isolée,
chauffée par plusieurs feux, par les lampes et par la chaleur naturelle des
corps. Même quand le froid, dehors, était cruel, on s’habillait légèrement à l’intérieur.
Durant l’hiver, les occupants prenaient soin de se vêtir confortablement avant
de sortir, mais, dès que la neige commençait à fondre, on oubliait toute
précaution. La température avait beau dépasser de très peu le point de
congélation, on avait l’impression qu’il faisait bien plus chaud, et ceux qui
sortaient ne prenaient pas la peine d’enfiler grand-chose par-dessus les
vêtements qu’ils portaient habituellement à l’intérieur. Avec les pluies de
printemps, la fonte des neiges, ils étaient généralement mouillés et glacés
avant de rentrer, ce qui diminuait leur résistance.
    En ces premiers jours de printemps, Ayla avait à traiter plus de
toux, de rhumes et de maux de gorge qu’elle n’en avait jamais connu au plus
fort de l’hiver, L’épidémie de rhumes et d’infections respiratoires affectait
tout le monde. La jeune femme elle-même dut garder quelques jours le lit pour
soigner une légère fièvre et une grosse toux. La saison n’était guère avancée
qu’elle avait déjà traité presque tout le monde dans le Camp du Lion. Selon les
besoins, elle prescrivait des tisanes, des traitements par la vapeur, des
cataplasmes brûlants pour la gorge et la poitrine et assistait les malades,
avec gentillesse et fermeté. Tout le monde louait l’efficacité de ses
traitements. A défaut d’autres résultats, les gens, en sa présence, se
sentaient mieux.
    Nezzie lui avait dit qu’ils souffraient toujours de rhumes de
printemps. Pourtant, quand la maladie frappa Mamut, alors qu’Ayla était
elle-même à peine remise, elle négligea ses propres symptômes pour le
soigner ; C’était un très vieil homme, et son état l’inquiétait. Une
infection respiratoire grave pouvait lui être fatale. Cependant, le chaman, en
dépit de son grand âge, conservait une remarquable résistance. Il se remit plus
rapidement que certains autres habitants de l’habitation ; tout en
appréciant les soins dévoués de la jeune femme, il la pressa de s’occuper de
ceux qui avaient encore plus besoin d’elle et de prendre elle-même un peu de
repos.
    Elle n’eut pas besoin d’encouragements quand Fralie se mit à
faire de la fièvre et fut prise d’une toux rauque qui la secouait tout entière,
mais son désir de lui venir en aide resta sans réponse. Frébec refusait à Ayla
l’accès de son foyer. Crozie s’en prit furieusement à lui et, le Camp tout
entier donna raison à la vieille femme, mais Frébec ne céda pas. Crozie
raisonna même avec Fralie, pour tenter de la convaincre de passer outre... sans
résultat, la malade se contenta de secouer la tête, sans cesser de tousser.
    — Mais, pourquoi ? demanda Ayla à Mamut.
    Elle buvait avec lui une tisane chaude, en écoutant une nouvelle
quinte de Fralie. Tronie avait accueilli chez elle Tasher, qui se situait par l’âge
entre Nuvie et Hartal. Crisavec dormait avec Brinan au Foyer de l’Aurochs. La
jeune femme enceinte et malade pouvait ainsi se reposer, mais Ayla souffrait
toutes les fois qu’elle l’entendait tousser.
    — Pourquoi refuse-t-il de me laisser la soigner ? Il
voit bien que mes soins en ont aidé d’autres, et Fralie en a plus besoin que
personne. Tousser ainsi est trop pénible pour elle, surtout maintenant.
    — La réponse à ta question n’est pas difficile, Ayla. Si l’on
prend les gens du Clan pour des animaux, il est impensable qu’ils puissent
entendre quoi que ce soit à la médecine. Puisque tu as grandi chez eux, comment
pourrais-tu en savoir davantage ?
    — Mais ce ne sont pas des animaux ! Une guérisseuse du
Clan a des connaissances très étendues !
    — Je le sais Ayla. Je connais mieux que personne les
talents d’une guérisseuse du Clan. Et je crois qu’ici, tout le monde le sait,

Weitere Kostenlose Bücher