Les cons
générale. Le masque qu'on porte en société. On fait un petit sourire quand quelqu'un fini de parler, sans forcément trouver ça drôle ; juste pour renvoyer l'information « je prends acte que tu as terminé ta proposition (sens grammatical) ». On fait un petit rictus perplexe pour donner l'impression qu'on réfléchit à un problème, même si la réponse on la connait déjà, mais ça donne à l'interlocuteur plus de considération... Ce masque, on le tombe généralement dans l'intimité de la solitude, où on se permet enfin d'être soi même. Mais en de rares occasion, j'arrive à faire abstraction de ce masque sans obligatoirement me savoir seul. Ça m'est arrivé, là, devant ce lac. Avec une de mes amies les plus proches, et un mec que je reverrais peut être jamais. Plus d'expression faciales expressives, plus de formules de politesse, rien que du brut. C'est d'un relaxant les enfant ! J'aimerais retrouver ce sentiment aussi souvent que possible. Il n'est pas fonction d'à quel point tu es proche de quelqu'un. C'est un comportement que j'aurais aisément avec Stic mais pas avec Thibaut. Aisément avec Ben mais pas avec Niluge. Et ça serait complètement impossible avec mon colloc Paul. Ça m'a l'air plus facile à trouver avec des amies qu'avec des amis. Je sais pas pourquoi.
Et redescente. Larguez les amarres ! Rendez les ballons ! C'est parti. Une touche par ci, chute libre, une touche par là, renvoi sur le gros rocher, slide dans la poussière.. Yeah ! On s'arrête 5 minutes que l'envie de vomir passe. Et puis on attends encore 5 minutes pour les zoreils. Allez !
Quand même : Avion, train, dormir (qu'à moitié à cause des hormones), course aux restos, organisation, gala, randonnée... quel programme. J'aime ça jemsa jemsa !
On est arrivés à la caisse complètement explosés (pour moi en tout cas). J'avais toujours un peu de nausée de la soirée. J'ai essayé de dormir dans la caisse sans grand succès. On est arrivés à l'appart vers 6 heures du soir. Mon train pour Lyon démarrait vers 10h. Ces 4 heures de temps mort, je les ai appréciées au delà de toute tolérance. On s'est posés de chez Posé, on a même pas trop meublé le silence (dans la limite du tenable). Je crois qu'on a fait une bricole à manger. On a calmement écouté Svinkels, on a tombé un peu les fourrures d'ours.
C'est là que c'est arrivé.
Assise sur une chaise à l'envers, le menton posé sur ses poignets, croisés sur le dossier, elle me regarde et me sort une phrase que j'avais devinée avant qu'elle ouvre la bouche, mot pour mot : « Ti Punch, je t'aime ». J'y étais préparé, c'est le genre de trucs auxquels il faut s'attendre de la part de ses meilleurs amis. Le « je t'aime » qu'on réserve aux quelques relations qu'on chérit le plus. Mais j'étais dans un état de fatigue physique et mentale poussée, et son visage était à 30 centimètres du mien à ce moment là. J'ai eu une oscillation de la tête qui, je crois est passée inaperçue, mais qui m'a beaucoup troublée sur le moment. Pas à pas : Je me suis penché pour l'embrasser, et alors même que le mouvement se mettait en branle, les dispositifs de sécurité se sont déclenché, le bouton rouge a été poussé, la machine s'est arrêtée. Mais l'oscillation a eu lieu. Il faut que je trouve un moyen un peu plus infaillible de supprimer ce genre de réflexes. Vous imaginez la situation si j'avais terminé le geste ?
Le train, c'était un train de nuit. Il arrivait à Lyon à 7h du mat. Pouvait pas mieux tomber. La grande m'a déposé à la gare, on s'est dit au revoir sans cérémonie sur le quai. Je supporte pas les adieux larmoyants et je suis heureux que ça semble être le cas pour elle aussi. J'ai plutôt mal dormi (j'avais pris une place assise, les couchées sont hors de prix) et à 6h, mon réveil sonna. Direction les chiottes du train avec mon sac. J'ai fait ma toilette cramponné aux poignées. Savon dans les cheveux, rasage, costard, chaussure. À l'arrivée, il y avait un clochard de moins dans le train et un DYC de plus. Méé-taa-morphose !
J'ai été me prendre un croissant pas bon et un pur café double dans un bar PMU comme on en fait plus. Et à 8h10, j'avais rendez-vous avec une employée de la maison mère qui devait me covoiturer jusqu'au siège
J'y ai passé une journée épuisante à bailler aux racines dans les couloirs de la boite. J'étais
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