Les cons
(largement exagérée), le cidre français (17/20), le succès de mes blagues à deux balles (un surprenant 16/20), le dynamisme d'un groupe important (6/20). On est rentrés super tard, on est allés acheter le sucre de canne et d'autres bricoles. Arrivé là, on avait droit à 45 minutes de sieste avant le chapitre suivant. Et dieu sait que j'en avais besoin après la nuit de violents combats que je venais de passer.
Et puis à 18h, réveil. Elle devait aller récupérer sa nouvelle identité au campus. Wais, ils font ça dans les écoles d'élite, pour donner un esprit de clan. Quand tu y arrives, ils te donne un nouveaux nom. Dans les sectes et les religions aussi d'ailleurs. D'ailleurs c'est de la que me viens le « Ti Punch ». Bref, elle c'est « Kikoz ». Ça lui va bien, mais j'avais suggéré « Maitresse », alors j'étais pas super content qu'on ait boudé ma proposition.
Bref, pendant ce temps là, j'avais fait les punchs et mis du Svinkels sur le système-son.
Quand elle est arrivée, je sortais de la douche. On étais au coude à coude pour être prêts pour la préchauffe. Pendant l'inévitable séance d'essayage de la robe, maquillage et cheuveuage, je me suis occupé dans la cuisine. Une bonne 'tite ratatouille à la créole.
De temps en temps j'allais constater l'avancement des travaux. C'était assez drôle de la voir courir après ses boucles d'oreille qu'elle trouvaient pas et finalement les remplacer par des trombones. « Ti Punch, tu sais faire des tresses ? Non ? Bon, je me les fais moi même ». D'une main la crème epilateuse, de l'autre le fer à poudrer la gueule... Et puis on a chargé le pack, le punch, le planteur et la popote et puis voilà.
En écrivant ça, je me suis dit : « quel marathon ». Mais faut comprendre le degrés de relaxation dans lequel tout ça m'a plongé. C'est ça mon élément : l'optimisation optimale du temps qu'on a pour en faire autant qu'humainement possible. Et là, je crois qu'on touchait le rendement maximal. Les marges en étaient réduites à des cheveux, et on traçait la trajectoire en butée sur les limites. Yeah !
La préchauffe a marqué un retour dans le monde des humains normaux. Organisation complètement foirée, le gars chez qui on allait avait apparemment pas été prévenu par tous ses potes qu'ils allaient préchauffer ailleurs. Y en avait juste un qui était là qui s'appelait Pinpon et qui était sur le départ. Quand on est rentrés, il a finalement décidé que ça serait pas une si mauvaise idée de rester, vive les hormones.
Ce mec, la première impression que j'ai eu dessus : je m'la pète. Bon, il était en costard, mais faut dire que moi aussi. On rentre pas en basket dans le gala de l'ENI de Tarbes. Mais y avait un je ne sais quoi qui me donnait l'impression que tous les mots de 4 syllabes qu'il utilisait, il les avaient appris dans un manuel « comment briller en société » pendant la semaine. Je précise mon opinion de cette personne parce qu'on s'est pas mal côtoyés dans le futur proche.
On s'est consciencieusement imbibés de drogue liquide avant de partir pour la soirée. Sur la route, on a eu le temps de faire connaissance un peu plus. J'ai un peu lié d'amitié avec le Pinpon sus-cité, et me suis vertement tancé moi même pour mes jugements hâtifs. En fait il est plutôt normal.
Au sens normal du terme.
La soirée proprement dite :
Mon jean noir est passé comme une lettre à poste. Au départ j'ai essayé de filer le train à Anna, pour me faire payer le champagne par ses potes ingénieurs. Mais rapidement, j'ai lâché l'affaire et je me suis mis à tracer ma propre piste.
Piste qui m'a conduit à faire plusieurs fois le tour de la salle, m'extasier sans lassitude sur l'effet déroutant de la présence de femmes baisable dans mes environs immédiats, finir la moitié des verres oubliés, me faire payer des coups. J'ai fini dans un état d'ébriété haddockestre. Mon corps m'intimait de m'aller affaler à moitié sur une table pour décuver et récupérer un peu de sommeil. Mon cerveau se vengeait en m'envoyant danser au son du tralala. J'ai retrouvé Pinpon alors qu'il entamait son tour de garde :
Forcément, ils ont mis tout le monde à contribution. Alors il avait une heure ou deux de TIG à protéger une porte de sortie contre les gens qui voulaient sortir. J'ai décidé de lui
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