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Les joyaux de la sorcière

Les joyaux de la sorcière

Titel: Les joyaux de la sorcière Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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– de ceux qui logeaient au château, John-Augustus dépouilla Paul Jones, révélant un maillot de bain rayé noir et blanc qui lui donnait l’air d’un zèbre et s’en alla piquer une tête dans l’océan.
    — Vous devriez en faire autant, lança-t-il au retour, à Pauline, Aldo et Adalbert réunis dans la bibliothèque autour d’une cafetière. Ça réveille !
    — Ça aussi ! riposta sa sœur. Et au moins ça réchauffe ! Vous auriez intérêt à essayer ! Vous êtes bleu pâle…
    — Plus tard ! Pour l’instant je vais dormir ! fit Belmont en parfaite contradiction avec lui-même avant de galoper vers l’escalier monumental suivi immédiatement par Adalbert qui avait réussi l’exploit de passer toute la soirée avec Ricci et les Schwob en leur délivrant une conférence magistrale – et interminable mais apparemment passionnante ! – sur le temps des Ramsès et leurs trésors.
    Resté seul avec Pauline qui ne disait plus rien et semblait lasse, Aldo lui conseilla gentiment d’aller se reposer elle aussi mais elle lui répondit par une question :
    — Étes-vous satisfait de cette soirée ?
    — Oui et non. J’ai essayé d’avertir Miss Forsythe du danger qu’elle courra en épousant Ricci mais elle semble en être entièrement consciente et m’a déclaré avoir pris des précautions…
    — Lesquelles ?
    — Je ne sais pas. Ricci ne m’a pas laissé lui parler très longtemps et je ne lui ai pas dit tout ce que je savais. Peut-être Adalbert aura-t-il mieux réussi que moi ? C’est ce que je souhaite.
    — J’ai entendu Ricci vous inviter au moment du départ ? Vous n’avez pas l’intention d’y aller j’espère ?
    — Oh si ! Voilà des jours que j’essaye sans y parvenir de pénétrer dans sa maison. Je ne vais pas manquer pareille occasion.
    — N’y allez pas !
    Ce fut presque un cri et, sous le regard surpris d’Aldo, la jeune femme rougit violemment. Elle se leva et alla vers l’une des portes-fenêtres entrouverte sur la terrasse livrée aux nettoyeurs. Aldo la suivit :
    — Dites-moi pourquoi ?
    — Je ne sais pas mais cet homme me fait peur… affreusement peur ! C’est un assassin ! Un monstre même ! Oh Aldo, si vous avez pour moi un tant soit peu d’am… itié, vous n’irez pas vous jeter dans ses griffes ! Je… je ne pourrais pas le supporter !
    Elle tourna sur elle-même ce qui l’amena presque contre Morosini. Il put voir alors ses yeux pleins de larmes, ses lèvres tremblantes. Elle était bouleversée et, instinctivement, il posa ses mains sur ses épaules qu’il sentit frémir sous le satin brodé de sa robe. Son parfum, en même temps, envahit son nez qui le respira avec un plaisir sensuel contre lequel il se défendit en essayant de plaisanter :
    — Voilà mon amazone en détresse. Que voulez-vous qu’il m’arrive ? murmura-t-il. Calmez-vous je vous en supplie Pauline ! Vous toujours si sereine, si sûre de vous n’allez pas vous laisser troubler par ce truand sicilien ? Cela ne vous ressemble pas !
    — Rien de ce que j’éprouve ne ressemble à ce que j’ai vécu jusqu’ici. Ayez au moins pour moi un peu de compassion si vous n’en avez pas pour vous-même !…
    Aldo ne sut jamais comment la bouche de Pauline rencontra la sienne et s’y mêla, comment ses bras à lui se refermèrent sur elle et l’incrustèrent contre lui. Peut-être avait-il trop bu ou bien était-ce le charme de cette apparence exotique mais il eut d’elle, soudain, une envie brutale, violente à la limite de la douleur. Elle le sentit. Son baiser se fit plus profond cependant que son bassin s’appuyait plus étroitement et se mettait à bouger doucement…
    L’instant suivant, Aldo et Pauline faisaient l’amour sur le tapis de la bibliothèque. Dans un ultime sursaut de lucidité, Aldo avait pris le temps de refermer les fenêtres et la porte…

TROISIÈME PARTIE
LE MINOTAURE

CHAPITRE XII
UN PALAIS TRUQUÉ
    — Pardonnez-moi, murmura Aldo, je me suis conduit comme un soudard !
    Il n’osait plus à présent regarder Pauline mais son rire lui parvint, doux, roucoulant comme un chant de tourterelle amoureuse mais avec une pointe de gaieté.
    — Peut-être parce que je me suis conduite comme une fille qui a envie d’un homme… Ne faites pas cette tête-là, Aldo ! Croirait-on pas que nous sommes en route pour la damnation éternelle et que vous avez honte ?
    — Mais j’ai honte…
    Il chercha nerveusement son étui à

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