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Les joyaux de la sorcière

Les joyaux de la sorcière

Titel: Les joyaux de la sorcière Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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sais que dès l’instant où je serais mariée… ou plutôt Mary Forsythe sera mariée donc personne, il me faudra jouer serré.
    — C’est insensé. Vous ne serez pas de taille ! Cherchez-vous un autre milliardaire à épouser !
    — Non. C’est celui-là que je veux. Les autres ne possèdent pas la parure de Teresa Solari ! Une véritable merveille ! Un joyau de reine…
    — Qui a appartenu à des reines et qui est peut-être le plus « rouge » qui soit au monde avec le Hope !
    — Vous le connaissez ? Il est pourtant resté discret sauf quand la Solari s’est tuée…
    — A été tuée comme l’ont été avant elle Olympia Buenaventuri et trois autres, au moins, après elle. C’est ce qui vous tente ? Oh vous allez les porter, ces foutus joyaux ! Le jour de votre mariage et vous les porterez encore en entrant dans la chambre nuptiale mais, de celle-là, vous ne sortirez pas vivante. Votre tendre époux sera appelé quelque part en catastrophe, toujours très loin, et vous serez abandonnée à un sort que je ne souhaiterais pas à ma pire ennemie.
    — … que je suis !
    — Pas de fol orgueil ! Revenez sur terre, Hilary, et pour une fois soyez raisonnable ! Allez-vous-en !
    Elle tira de sa cigarette une longue bouffée qu’elle projeta doucement vers le ciel.
    — Une question, mon cher prince ! Par hasard, vous ne vous intéresseriez pas à la parure…
    — Que j’appelle les joyaux de la Sorcière ? Bien sûr que si ! Mais je ne souhaite pas me les approprier : simplement les contempler un moment puis les vendre pour donner un peu de bonheur à une malheureuse femme. En outre je me suis juré de venger Jacqueline Auger, Teresa Solari et Olympia Buenaventuri. Les victimes d’ici ce n’est pas lui qui les a tuées.
    — Je sais : ce n’est pas son truc ! fit-elle un rien canaille. Il faut donc que quelqu’un fasse le sale boulot. Et celui-là je ferai en sorte de l’affronter… et de gagner la partie !
    — Vous en parlez comme s’il s’agissait d’une sorte de duel. Savez-vous seulement que dans le Palazzo où vous serez conduite existe un mystère, une partie cachée, souterraine semble-t-il, où vit un être tout-puissant, servi par d’autres êtres et qui effraie même les domestiques, cependant durs à cuire de Ricci ? C’est ça que vous voulez affronter seule ?
    Il vit vaciller son regard que traversa une fugitive angoisse qu’elle chassa vite avec un mouvement d’épaules.
    — Qui vous dit que je serai seule ? Et vous-même avez-vous un plan ?
    — Je pense…
    — En ce cas, pourquoi n’envisagerions-nous pas…
    — Ah, vous étiez là ! Je vous cherchais.
    La forme sans grâce d’Aloysius venait de se matérialiser devant eux avec dans les yeux une foule d’interrogations qu’il n’osait pas formuler. Morosini se leva :
    — Miss Forsythe souhaitait prendre l’air… et puis nous évoquions le British Museum, ajouta-t-il mi-narquois mi-sérieux. J’espère que vous n’y voyez pas d’inconvénients ?
    — Non mais je n’aime pas être loin d’elle trop longtemps ! Vous auriez pu évoquer vos souvenirs en ma présence et celle de mes amis ?
    — Je ne vous connais pas beaucoup et eux absolument pas ! Vous n’exigez pas j’espère que votre fiancée efface tout de son passé ?
    — Au contraire je préférerais qu’elle m’en confie davantage. Nous pourrions peut-être partager ensemble le souper qui va venir.
    — Désolé mais je suis déjà retenu ! Merci pour ces quelques instants Miss Mary ! Ils ont été fort agréables…
    — Pourquoi ne pas les renouveler, dit Ricci… au Palazzo par exemple quand elle y sera installée après notre mariage ?… Ou avant si vous acceptiez l’invitation que je vous avais adressée au Ritz ?
    Cette fois ce fut Pauline qui évita à Aldo de répondre. Elle aussi le cherchait pour le compte de lady Ribblesdale.
    — Elle vous réclame à cor et à cri. Vous la connaissez ?
    — Oh oui ! fit Aldo en levant les yeux au ciel.
    En suivant la baronne il retint un éclat de rire : Adalbert hilare arrivait sur les « fiancés » les mains grandes ouvertes :
    — Est-ce possible ! Cette chère Mary ici ! Quelle merveilleuse rencontre !
    Aldo ne put résister à l’envie de se retourner. Si Hilary jouait parfaitement le jeu en montrant un enthousiasme convenable, la tête de Ricci était à peindre : un taureau grincheux prêt à charger mais ligoté par un reste

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